Lacombe : "Passer au-delà des absences et essayer de donner le meilleur"

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TOP 14 - Après une carrière professionnelle riche de quinze saisons et de plus de 300 matchs, Virgile Lacombe fait aujourd’hui partie du staff du Stade toulousain. Alors au moment de retrouver son dernier club, le LOU, ce dimanche, l’ancien talonneur évoque pour Rugbyrama cette nouvelle vie.

Rugbyrama : La transition d’un rôle de joueur à celle d’entraineur s’est faite officiellement durant l’été, comment vivez-vous ce changement de vie ? On imagine que vous devez avoir beaucoup de choses à faire ?

Virgile Lacombe : Le fait de s’occuper en partie de l’équipe professionnelle et de l’équipe Espoirs avec Clément Poitrenaud, Laurent Thuery et AB Zondagh, fait que l’on a deux plannings à gérer dans la semaine. Ça demande un peu plus de temps. Mais tout me plait, aussi bien l’environnement que la manière de travailler. Je suis encore en train de trouver mes marques au sein du club mais je m’y sens bien. L’an dernier, je m’occupais déjà des Espoirs du LOU à mi-temps. J’y allais deux ou trois fois par semaine. J’avais quelques repères sur le terrain dans le rôle d’entraineur.

D’autant qu’il s’agit d’un retour aux sources…

V.L. : Oui. La majorité des personnes avec qui je travaille dans l’encadrement, je les ai connues par le passé soit parce qu’elles m’ont entrainées ou bien parce que j’ai joué avec. Ça simplifie un petit peu l’intégration.

Et vous aviez anticipé cette reconversion ?

V.L. : J’ai passé mes diplômes d’entraineur il y a trois ans, quand j’étais au Racing. Ça m’avait déjà permis de découvrir le rôle que je pouvais avoir aussi bien en tant qu’entraineur que d’éducateur. Ça m’a permis aussi de me tester auprès des joueurs puisque je m’occupais des Crabos au Racing. Je pratiquais une fois par semaine avec eux aux entrainements et j’avais commencé à faire des cycles d’entrainements individuels sur les lanceurs. Du coup, les démarches, le travail en amont, la manière de réguler mes exerces et mon travail, je l’ai appris il y a quelques années.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce nouveau rôle ?

V.L. : Je suis vraiment dans un rôle d’entraineur et pas de management. Ce qui est intéressant, c’est que notre champ d’action est étendu. Je travaille sur la mêlée avec les professionnels et la catégorie Espoirs, je bosse en partie avec Régis Sonnes sur les lanceurs des équipes professionnelle et Espoirs, et ensuite on a une réflexion générale sur les entrainements collectifs. Tout ça ajouté aussi au jeu d’avants et à la touche de l’équipe Espoirs que je partage avec Laurent Thuery, en termes de formation c’est super intéressant ! Je ne suis pas enfermé dans un secteur. L’an dernier, avec les Espoirs de Lyon, je travaillais sur la défense et la phase de conquête. En l’espace d’une année, j’ai vraiment balayé tous les secteurs du jeu.

J’ai eu la chance de joueur dans de grands clubs

Arrêter une carrière est un moment fort, quand vous regardez en arrière, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

V.L. : C’est un moment fort mais peut-être plus simple à vivre quand cela a été décidé par le joueur, ce qui a été mon cas. Sachant que je suis reparti sur un nouveau projet très prenant en termes de temps et d’énergie, qui me plait beaucoup. Ça m’empêche d’avoir des moments nostalgiques sur mon rôle de joueur. J’ai eu la chance de jouer dans de grands clubs, aux côtés de très grands joueurs, et d’avoir connu des moments de phases finales. Sincèrement, je ne regrette rien. Parfois j’ai eu des choix difficiles à faire mais par rapport à mon évolution en tant que joueur et homme, le fait d’avoir pu changer de club, d’avoir pu jouer à l’étranger, d’avoir pris des risques, ça a été bénéfique pour la suite.

Et avec trois titres de Champion (en 2008 et 2011 avec le Stade toulousain, puis en 2016 avec le Racing 92), il y a eu des performances un peu partout.

V.L. : Bien sûr et même mon dernier passage au LOU a été très enrichissant. On était vraiment dans une volonté de construire et de faire évoluer le club. Je pense que même si j’ai joué dans de très grands clubs, c’était le club où il y avait le plus de rigueur de travail et d’exigence pour aller chercher du résultat.

Vous évoquiez l’étranger, pas forcément le passage le plus connu de votre carrière et pourtant, il y a eu cette année passée en Afrique du Sud avec les Southern Kings et l’Eastern Province et que l’on imagine très enrichissante ?

V.L. : Surtout que c’était un moment où je doutais vraiment sur mes envies de continuer ou d’arrêter de jouer. J’avais besoin d’un vent de fraicheur, de voir de nouvelles choses, de nouvelles têtes, de nouveaux joueurs, une nouvelle façon de travailler et un environnement vraiment différent. Clairement, en partant à l’étranger, ça m’a donné un second souffle. Quand j’ai eu cette opportunité, j’étais dans le besoin de retrouver du plaisir dans le cadre de mon sport, pour que ça reste plus ma passion que mon métier. En arrivant dans un endroit où je ne pouvais me consacrer qu’au rugby et essayer de m’intégrer à un groupe pour un gros challenge - la première saison en Super Rugby du club - je me suis vite plu là-dedans.

Et revenir au Stade toulousain est une manière de boucler la boucle ? C’est quelque chose que vous aviez dans un coin de la tête ?

V.L. : C’est une vraie opportunité pour moi mais ce n’est pas quelque chose que j’envisageais… Je sais que les places sont chères et que c’est difficile d’avoir un tel poste. J’ai la chance d’y être donc je vais donner mon maximum pour pouvoir faire du bon travail et apporter ce qu’a pu me donner le club par le passé. Le fait d’avoir fait mes armes au Stade toulousain, clairement, ça pesait lourd dans la balance.

Lyon est peut-être l’équipe la plus en place du Top 14

Vous allez retrouver Lyon dimanche, comment appréhendez-vous ce match ?

V.L. : Je n’ai pas trop pensé au contexte… On va plutôt essayer de faire un bon résultat. On a vu que Lyon était très en forme en ce début de saison. C’est peut-être l’équipe la plus en place du Top 14. Je sais que c’est très très difficile de revenir avec des points de Lyon. Pour y avoir joué, je connais l’importance des matchs à domicile, et notamment du début de saison. C’est plus de l’inquiétude qu’autre chose (rires).

Malgré la défaite de votre équipe à Bordeaux-Bègles pour débuter, le capitaine lyonnais Julien Puricelli disait avoir vu de bonnes choses dans le contenu de votre équipe. Vous partagez ce point de vue ?

V.L. : Il y a eu du très bon et du très mauvais. Clairement. Ce n’était pas un match moyen. On a pu voir de belles choses et le jeu que l’on cherche réellement à mettre en place, à conserver. Mais il y a eu des choses qui étaient loin de ce que l’on recherche, comme le déplacement des joueurs et l’intégration de notre stratégie. C’est aussi normal du fait que l’on a eu une intersaison très courte. Il faut passer au-delà des absences et continuer à essayer de donner le meilleur pour le club, les joueurs ont ça en tête.

? Revivez les temps forts de la courte défaite des ?⚫️ contre l'@UBBrugby à Chaban-Delmas, sur le score de 30 à 25, pour le compte de la #J1 de @top14rugby 19-20 ! https://t.co/laeRFmczpR

— Stade Toulousain (@StadeToulousain) August 26, 2019
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