Toulouse en danger, Lacroix sort du silence

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TOP 14 - Discret dans les médias depuis le début de la crise et alors qu'on dit son club en grandes difficultés financières, le président du Stade toulousain a choisi Midi Olympique pour s'exprimer. L'occasion d'évoquer tous les sujets chauds du moment, de son club au rugby mondial en passant par le Top 14.

Actif pendant les réunions de la LNR, où ses prises de position sont revendiquées et ses coups de gueule réguliers, Didier Lacroix observait, jusqu'ici, un régime médiatique plus frugal. "J’ai eu l’impression qu’il fallait s’extraire du débat court-termiste que peut représenter le calcul de la fin du championnat ou du début de l’autre, par rapport à la crise sanitaire actuelle. " témoigne-t-il enfin, ce vendredi dans un long format qu'il a accordé à Midi Olympique. Un entretien où il brosse tous les sujets de l'actualité du rugby. A commencer par son club, en première ligne sur de nombreux dossiers chauds.

Si l'ensemble du rugby professionnel est en danger financier, est-ce encore plus vrai pour le Stade toulousain, comme le rapportent tous les échos de la Ligue ? A ce stade, il se refuse à donner un montant exact de pertes et du déficit qui se profile. "Aujourd’hui, l’ensemble des championnats, dont la Coupe d’Europe, sont suspendus. On ne sait pas si elle va reprendre ou être annulée. C’est une première donnée économique. On ne sait pas quel championnat on va finir, ni quel championnat on va reprendre. On ne sait pas dans quel état économique le pays sera. " Face à cette situation, inquiétante de ce qu'on sait, à Toulouse peut-être encore plus qu'ailleurs, Lacroix se montre toutefois déterminé. " Quelles que soient les difficultés économiques, je ne suis pas persuadé que le Stade toulousain soit voué à disparaître. Je peux vous dire qu’on n’ira pas au tribunal de commerce demain matin pour déposer le bilan et qu’on va tout faire pour construire un budget en phase avec l’avenir du club. Le dire, c’est une forme de lucidité. L’inquiétude alimente notre combativité, y compris sur le plan économique. "

Pour s'en sortir, Lacroix évoque et détaille plusieurs scénarios de fin de saison, sur le terrain sportif ou administratif. Avec un rugby, dans le pire des cas, qui ne jouerait plus jusqu'en 2021. Et une seule certitude : "Le rugby, dans son économie actuelle, ne peut pas vivre à huis-clos. On peut éventuellement jouer un ou deux matchs mais à huis-clos, à Toulouse mais aussi dans d’autres clubs, le rugby actuel ne tient pas plus d’un mois et demi. C’est une certitude. "

Retrouvez ici l'intégralité du grand entretien accordé par Didier Lacroix

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