Zebo : "Le débriefing de la première heure ne sera pas agréable"

  • Top 14 - Simon Zebo (Racing 92) contre Toulon
    Top 14 - Simon Zebo (Racing 92) contre Toulon
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TOP 14 - Titularisé pour la première fois de sa carrière au centre, Simon Zebo n'a pu sauver son équipe, face à un RCT très à son avantage une heure durant. Pourtant, la fin de match laisse des regrets à l'international irlandais.

Simon, comment expliquez-vous ce troisième revers en quatre journées ?

Aujourd'hui, c'était un match difficile pour nous... Nous n'avons pas eu le ballon en première période et quand tu ne fais que défendre c'est difficile de s'épanouir sur le terrain. J'aurais préféré avoir plus de ballons d'attaque pour mettre le danger sur cette équipe de Toulon, mais aujourd'hui nous avons perdu le match en refusant de jouer.

Comment expliquez-vous, justement, cette première heure de jeu où vous n'avez jamais semblé en passe d'inquiéter le RCT ?

Nous étions vraiment à côté de notre match. Nous étions tout simplement mauvais. En première mi-temps nous n'avons pas joué au rugby. On ne mettait pas la main sur le ballon, on se mettait à la faute et Toulon a su nous mettre en difficulté. Heureusement, nous avons su relever un peu la tête en seconde période, mais c'était déjà trop tard...

Et que se passe-t-il à l'heure de jeu ? Comment justifiez-vous ce changement de physionomie ?

Quand nous avons pu remettre la main sur le ballon, tout s'est éclairé. On a pu mettre du rythme, de la vitesse, prendre plus de profondeur et on a joué d'égal à égal avec le RCT. Eux, étaient fatigués, ils devaient certainement penser que la victoire était acquise et on a pu leur faire peur. Nos remplaçants ont apporté des solutions, du gaz et ça aurait pu passer.

Que garderez-vous : la première heure ou les vingt dernières minutes ?

Il faudra regarder les deux. Le débriefing de la première heure ne sera pas agréable, et je pense qu'on se sentira coupables... Mais si on veut gagner des trophées, nous devons être capables de jouer 80 minutes de haut-niveau. Quand tu joues le Leinster, le Munster, les Saracens ou Clermont, les grosses équipes dans des matchs couperets, tu perds si tu joues comme nous l'avons fait. Nous devons apprendre de ce match particulier, et continuer à travailler, pour éviter de telles déconvenues.

Avez-vous cru en la victoire, dans les dernières minutes ?

Nous partions de loin, mais quand Yoann (ndlr Tanga) inscrit son deuxième essai, forcément on y croit. Il nous reste cinq minutes de jeu et on se dit qu'on a de vraies chances de faire basculer ce match. Mais nous faisons une nouvelle faute et on laisse la victoire à Toulon. C'est récurent cette saison... Nous sommes dans une bonne position, on avance et on fait une mauvaise décision, un en-avant. Dès qu'on a le momentum on commence à bien jouer et on se prend les pieds dans le tapis. Mais pour revenir à aujourd'hui, nous avons eu une bonne chance de gagner. Ça a failli nous sourire mais nous n'avons pas été suffisamment dominateurs pour y parvenir. Le résultat semble finalement assez logique.

Et personnellement, c'était votre première titularisation au centre, comment vous-êtes vous senti ?

C'était cool, c'est un nouveau challenge et je suis super excité à l'idée de le relever ! La première mi-temps j'ai passé mon temps à plaquer, donc c'était un peu compliqué. Mais plus globalement je prends conscience que c'est un poste qui exige un cardio différent. Les efforts sont moins longs mais plus réguliers. Tu montes, tu descends, tu montes, tu descends. Il faut être prêt physiquement (sourire). Mais en attaque, quand tu as la balle, comme nous l'avons eu en fin de match, c'est plaisant. Tu touches davantage de ballon, puis le poste exige que tu fasses des passes, que tu surveilles ton premier centre, ton ailier. C'est plaisant. Tu dois être bien plus concentré pendant 80 minutes. À l'avenir, je verrai si le staff me fait à nouveau confiance à ce poste. Mais j'adore travailler mes skills et plus globalement me développer en tant que joueur, alors ça me plairait bien. Bon, maintenant je dois à la vérité de reconnaître que je me sens plus à l'aise à l'arrière, mais qui sait, à l'avenir...

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