Sonnes : "Nous avons élevé le niveau des entraînements"

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TOP 14 - Le champion de France en titre toulousain s’apprête à remettre son titre en jeu avec un premier match délicat chez l’UBB de Christophe Urios. Finies les festivités et tel un symbole, l’entraîneur des avants, Régis Sonnes en a fini avec sa coupe de cheveux iroquois post titre de juin. Retour à la réalité pour le Stade Toulousain.

Rugbyrama : Suite au titre obtenu le 15 juin dernier, votre préparation n’a été que de cinq semaines. Est-ce suffisant ?

Régis Sonnes : Heureusement, les joueurs s’étaient un peu entretenus individuellement. Les matches amicaux (ndlr : victoires 21-12 contre Colomiers et 24-15 contre Béziers) nous ont permis d’un peu nous étalonner. Après, samedi, nous aurons déjà un premier enseignement.

L’effectif du Stade Toulousain est particulièrement impacté avec une quinzaine d’absents en cette période de Coupe du monde…

R.S. : (Il coupe) La saison dernière déjà, nous avons vécu des périodes avec un grand nombre de sélectionnés ou de blessés. Or, je pense que nous avons réussi à maintenir un haut niveau de performance et une certaine régularité. Ces périodes permettent aussi de montrer à l’ensemble de notre effectif avec lequel nous nous entraînons fort qu’il y a des positions à prendre. Notre profondeur de banc conséquente doit permettre à chacun de s’exprimer. Encore.

Comment gère-t-on l’euphorie qui a découlé de ce Bouclier de Brennus ?

R.S. : La première semaine de reprise classique et très concentrée a été une sorte de phase transitoire, entre les vacances très festives et le retour à la réalité avec une remise en train. Mais depuis, on sent que cela monte en puissance. Connaître la joie de soulever un trophée et le partager avec ses coéquipiers, son club, sa famille, ses proches, c’est une source de motivation naturelle qui donne envie d’y revenir. Ces émotions fortes que nous avons vécues ont encore plus renforcé les liens collectifs de ce groupe. On sait les efforts et les souffrances qu’il nous a fallu pour y arriver. Individuellement comme collectivement, ce titre a motivé tout le groupe avec beaucoup d’émulation à chaque entraînement. C’est très bien pour les coaches car cela nous permet d’élever le niveau des entraînements (un sourire en coin).

Depuis plusieurs saisons, le champion en titre a l’habitude de souffrir. Avez-vous pris en compte cette composante ?

R.S. : On s’est effectivement posé la question sur ce phénomène qui est loin d’être anodin. On s’est interrogé sur les dates de reprise, de récupération ou les contenus, en essayant d’anticiper. La stabilité est l’une des clés même si nous avons quelques nouveautés.

Notamment en ce qui concerne votre staff avec les départs de William Servat, Jean Bouilhou, Alex Marco (le préparateur physique) ou les arrivées de Virgile Lacombe, AB Zondagh et Allan Ryan (le nouveau préparateur physique). Que pouvez-vous dire de cette réorganisation ?

R.S. : Ces changements apportent un nouvel enthousiasme et beaucoup de choses positives. Cela permet de rafraîchir les idées et d’avoir une analyse nouvelle, voire extérieure. Ces nouveaux arrivants nous permettent aussi d’avoir le recul nécessaire avec une étude pertinente. Les contenus sont aussi complémentaires je trouve.

Une mise au vert pour préparer le match de l’UBB

Le calendrier met successivement sur votre route Bordeaux-Bègles, Lyon, le Racing 92 et La Rochelle, avec trois déplacements. Épais.

R.S. : Toute équipe est redoutable aujourd’hui en Top 14. Tant mieux pour le niveau de la compétition. Ces quatre équipes que vous citez sont des gros morceaux mais je me veux positif en repensant à la saison dernière où nous redoutions la période autour de la Coupe d’Europe. Finalement, cette série de matches nous avait plutôt sourit.

Le Stade Toulousain part se mettre au vert dès ce mercredi. Comment l’expliquer ?

R.S. : Nous n’avons pas souhaité effectuer de stage de pré-saison afin de ne pas s’éparpiller et resté concentrés dans le but de travailler de manière optimale avec nos structures. Donc plus qu’une mise au vert, il s’agit surtout d’un mini stage pour se recentrer en passant des moments ensemble, tout en préparant le match de samedi de l’UBB.

Justement, un petit mot sur votre adversaire pour cette première journée.

R.S. : Pour y avoir passé quatre saisons (ndlr : 2012 à 2016), je connais bien l’essence de ce club, son environnement, à qui je souhaite le meilleur. Après, il y a eu beaucoup de changements depuis. C’est une équipe avec un effectif conséquent et un staff compétent. Ils peuvent poser des problèmes à tout le monde.

Il y a notamment un certain Christophe Urios à la tête de l’UBB, un coach qui apprécie évoluer contre le Stade Toulousain. Les relations qui existaient avec Castres peuvent-elles être retrouvées avec les Girondins dorénavant ?

R.S. : Il y a un passé oui, un antécédent c’est certain. C’est d’ailleurs de bonne guerre avec un petit piquant particulier. Mais nous allons surtout nous concentrer sur les moyens d’être le plus performant possible en étant à notre niveau.

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