Rattez : "La Rochelle mériterait de gagner un titre"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Vincent Rattez (La Rochelle)
    Top 14 - Vincent Rattez (La Rochelle)
  • Coupe du monde 2019 - Vincent Rattez et Pierre-Louis Barassi (France) lors de l'entraînement des Bleus
    Coupe du monde 2019 - Vincent Rattez et Pierre-Louis Barassi (France) lors de l'entraînement des Bleus
  • Top 14 - Vincent Rattez (La Rochelle) contre Toulouse
    Top 14 - Vincent Rattez (La Rochelle) contre Toulouse
Publié le
Partager :

TOP 14 - Vincent Rattez était présent en conférence de presse avant le choc dimanche face au LOU. L'arrière international est revenu sur le Mondial des Bleus où il a d'abord été recalé puis rappelé, mais également sur les gros défis qui attendent le Stade rochelais dans les prochaines semaines.

Rugbyrama : C’est un drôle de début de saison pour vous entre la préparation avec l’équipe de France, votre retour à La Rochelle puis votre départ précipité au Japon. Avez-vous retrouvé vos marques durant cette trêve ?

Vincent Rattez : C’était particulier. J’ai fait toute la préparation physique avec les Bleus, je suis revenu à La Rochelle pour trois matches et j’ai été rappelé en urgence. Il me tarde maintenant de rejouer car mine de rien je n’ai pas fait beaucoup de matches.

Avez-vous été surpris d’être rappelé pour pallier au forfait de Thomas Ramos, surtout après avoir dit clairement au staff ce que vous pensiez au moment de votre non-sélection ?

Surpris oui et non. J’étais un peu surpris car ils avaient appelé Pierre-Louis Barassi pour remplacer Wesley (Fofana) alors qu’il n'était pas forcément dans les plans au début. Je me disais que tout était possible s’il y avait un blessé à l’aile ou à l’arrière. Après, c’était une marque de confiance. J’ai pris la nouvelle comme ça.

Vous n’avez pas cru à un canular au moment de la nouvelle ?

Non, j’avais un message vocal et l’accent de Jacques Brunel est assez particulier donc je n’ai jamais douté que c’était vrai (rires). Je jouais même au golf avec Marco (Andreu), "Saz" (Romain Sazy) et Brieuc (Plessis) donc du coup on l’avait rappelé en direct et c’était assez rigolo. Je n’ai jamais cru au canular car en plus on avait gardé un groupe WhatsApp avec les joueurs de l’équipe de France donc j’étais un peu informé de la situation là-bas.

Coupe du monde 2019 - Vincent Rattez et Pierre-Louis Barassi (France) lors de l'entraînement des Bleus
Coupe du monde 2019 - Vincent Rattez et Pierre-Louis Barassi (France) lors de l'entraînement des Bleus

Comment avez-vous vécu votre troisième sélection avec l’équipe de France ?

Je n’ai pas touché de ballon donc j’ai pu rentrer au vestiaire sans me doucher. Plus sérieusement, je m’attendais pas du tout à revenir donc ce n’était que du bonus. C’est sûr que j’aurais préféré que le match face à l’Angleterre ne soit pas annulé pour pourquoi pas avoir un peu de temps de jeu mais c’est comme ça, ça fait partie de mon histoire avec les Bleus, certes un peu compliquée mais j’étais très content.

Ce n’était pas trop frustrant de rentrer pour seulement quelques petites minutes face aux Gallois ?

C’était moins frustrant que sur la période des matches amicaux où il n’y avait pas grand chose à jouer et où c’était le moment de tester des joueurs. Sur le quart de finale, je n’avais pas de frustration car les mecs faisaient un très bon match et il n’y avait pas de raison de changer.

S’imposer avec le XV de France doit être maintenant l’un de vos objectifs ?

Ca reste forcément un objectif important car si on est appelé, cela veut dire qu’on est performant en club. L’un ne va pas sans l’autre. Après, je n’en fait pas une obsession, le club reste ma priorité et le reste viendra avec les résultats de l’équipe et mes prestations personnelles. Je ne suis pas obsédé tous les matins par une convocation chez les Bleus.

De gros challenges attendent le Stade rochelais dans les prochaines semaines avec ce déplacement chez le leader lyonnais puis le début de la Champions Cup. Pas le temps de gamberger ?

C’est l’avantage du championnat, il y a un gros rendez-vous chaque week-end. On se déplace dimanche chez le premier et après on enchaîne avec deux matches de Champions Cup qui vont être très intéressants et importants pour nous donc on n’a pas le temps de gamberger c’est vrai. Il faut rester focus à 100% et c’est aussi ce qui fait qu’on se lève tous les matins avec la banane et l’envie de progresser.

Top 14 - Vincent Rattez (La Rochelle) contre Toulouse
Top 14 - Vincent Rattez (La Rochelle) contre Toulouse

Dimanche c’est Lyon, une équipe qui survole ce premier tiers du Top 14. Un bon moyen de se tester ?

C’est une équipe qui a peu de points faibles. En attaque, ils arrivent à jouer avec beaucoup de mouvement, en touche ils font partie des meilleurs équipes depuis plusieurs années. C’est une formation complète donc à nous d’essayer de les perturber avec nos forces. On y va sans pression. Si on arrive tous à rester dans notre rôle, on arrivera peut-être à faire quelque chose. Dans ce championnat tout est possible même s’ils survolent le début de la saison. On reste sur deux matches sans défaite donc on y va pour faire un coup.

Il y a une partie extra-rugby qui fait que les joueurs sont amenés à rester ou pas dans le club et pour l’instant ça a stagné avec le club

L’un de leurs points faibles est l’indiscipline, un peu comme vous à l’extérieur depuis le début du championnat. Ca sera un élément clé dimanche ?

On essaye toujours d’être à maximum 10 fautes car après c’est difficile de gagner des matches. Il va falloir rester très discipliné et si on arrive à mettre notre jeu en place, on peut réussir à les pousser à la faute.

Comment vous sentez-vous à La Rochelle alors que selon les informations du Midi Olympique, vous auriez signé un contrat de trois saisons avec Montpellier ?

Je me sens très bien, je donnerai tout jusqu’à la fin de la saison comme je l’ai dit aux dirigeants. Après, il y a une partie extra-rugby qui fait que les joueurs sont amenés à rester ou pas dans le club et pour l’instant ça a stagné avec le club.

Votre sélection au Japon a coordonné également avec l’annonce de votre probable départ. Ce n’était pas trop compliqué psychologiquement de tout gérer ?

Non pas forcement car au final j’ai laissé toutes ces discussions de côté pour me concentrer à fond sur la Coupe du monde. Ça m’a permis de prendre un peu de recul sur la situation.

Vous avez pratiquement tout connu avec le Stade rochelais, un titre pourrait être l'aboutissement d'une belle histoire...

Un titre, ça manque à tout joueur surtout quand on a commencé à faire plusieurs phases finales. Après, c’est quand même énorme ce qu’on a réussi à faire avec le club. La Rochelle mériterait de gagner quelque chose mais on le voit chaque année, c’est de plus en plus dur. Et ce n’est pas parce qu’on n'a pas de titre qu’on est une mauvaise équipe.

Propos recueillis par Paul Arnould

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?