Plisson : "J'ai de la chance d'avoir des supporters comme ça"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Jules Plisson (La Rochelle), face à Toulon.
    Top 14 - Jules Plisson (La Rochelle), face à Toulon.
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TOP 14 - Jules Plisson avait quitté Jean-Bouin déçu, frustré comme l'ensemble de ses coéquipiers. Contre Toulon, le Stade rochelais s'est bien repris pour garder sa place dans le Top 6 du championnat et son invincibilité à domicile.

Rugbyrama : Jules, une victoire au caractère c'est comme cela qu'il faut la définir ?

Jules Plisson : Oui. Un peu comme contre Montpellier où on gagne de justesse. Après c’est compliqué, on prend beaucoup de pénalités en mêlées et en ballons portés. Malgré ça, on fait 20 premières minutes où on envoie du jeu, on a de bons ballons. Il suffit juste de rectifier un peu la conquête pour continuer à être performant. Mais franchement il fallait gagner aujourd’hui. On ne va pas fanfaronner mais on est très contents.

Après la défaite à Paris, le doute aurait pu s'installer. Il fallait vite refermer cette page aujourd'hui...

On l’a refermé. On s’est dit qu’il fallait qu’on les attaque, et qu’il ne fallait pas subir l’événement. On a eu de la chance de bien entamer le match et ça devait être plaisant pour vous à voir, mais nous malheureusement on ne marque pas. Si on arrive à marquer un essai au début, peut-être que le match est différent.

D'un point de vue comptable, vous effectuez une super opération au classement...

C’est une super opération même s’ils prennent un point. On a eu une semaine compliquée, franchement la frustration du match au Stade français était encore présente. On a fait une semaine d’entraînements pas terrible. Malgré ça, on a réussi à se lâcher dès le début du match. On était débout, on se déplaçait avant eux en début de rencontre et encore une fois on ne marque pas mais il y a eu beaucoup de frustration la semaine dernière et il fallait gagner absolument pour ne pas se mettre le feu pour la qualif’. On reste dans les clous et on passe devant eux au classement.

Avez-vous été surpris de leur défense très agressive ? Plusieurs fois on vous a vu garder le ballon.

J’avais vu qu’ils avaient plutôt une défense qui contrôlait pas mal de fois les attaques et j’ai été surpris qu’ils montent très fort pour me couper les solutions. Mais c’est pas mal d’attaquer la ligne car ça crée des intervalles et j’étais pas loin de marquer.

Justement, racontez nous votre occasion qui amène l'essai d'Arthur Retière sur le temps de jeu suivant.

J’essaye de gagner mon duel et d’avancer et je tends le bras. Après je n’ai pas un bras très long, il manquait 3-4 centimètres et le principal c’est qu’on marque à la fin. Mais oui j’essaye de contrôler le ballon sinon je me serais fait taper dessus.

Vous parliez d'une semaine difficile. Quels ont été les mots pour débuter la rencontre avec autant d'envie et globalement dominer la première période ?

On savait que Toulon venait avec l’envie de gagner. On s’est dit qu’il fallait qu’on garde le ballon. Le problème c’est qu’on a joué 20 minutes et après on s’est fait pénaliser, ils sont revenus et le rythme du match était saccadé. Il faut qu’on retienne les 20 premières minutes et l’envie de ne rien lâcher. Sincèrement, il y a 16 000 personnes, et c’est juste incroyable de les entendre tout le temps. S’ils ne sont pas là, ce n’est pas sûr que tu gagnes le match à la fin parce qu’on recule, qu’on se fait pénaliser et eux sont là derrière pour te pousser. On a de la chance, j’ai de la chance d’avoir des supporters comme ça.

La conquête est le point noir du match avec l'indiscipline...

On savait que ça allait être difficile. Après qu’est-ce-qu’ils ont fait eux ? Ils ont fait des mêlées et des mauls et ils ont avancé avec le pied. Ils savaient très bien que c’était un secteur fragile chez nous et on n’a pas paniqué. À la mi-temps on s’est dit : "d’accord on n’a pas de conquête mais qu’est-ce-qu’on fait ? On baisse les bras, on abandonne ?" Non, on s’est demandé ce qu’on allait faire à côté pour trouver des solutions.

Et puis il y a cette dernière touche volée de Rémi Leroux qui fait gagner le match..

C’était magnifique. J’en parlais avec lui, il me disait qu’il n’avait pas l’habitude de voler des ballons comme ça en touche et je pense qu’il s’en souviendra car c’était un ballon important et il permet à la fin de gagner le match. Je pense qu’on va aller boire une bonne bière. C’est bien.

L'équipe était-elle en dessous physiquement en fin de match ?

Non on se sentait bien physiquement sur le terrain. Certes tu reculais, mais le langage du corps était positif, tout le monde s’encourageait et c’est pour ça que tu arrives à gagner. C’est un groupe super soudé, qui a envie de faire de belles choses et petit-à-petit on avance.

On dit souvent "pas de mêlée, pas de victoire". Aujourd'hui, malgré une conquête difficile, 13 pénalités, vous réussissez à l'emporter. Comment vous l'expliquez ?

On essaye de prôner un jeu offensif qui permet au 10 d’avoir beaucoup de solutions autour de lui. Pour moi c’est un régal d’attaquer dans cette équipe car il y a des solutions partout. Il faut régler la conquête mais ce que je veux retenir, ce n’est pas nos problèmes en conquête mais le fait que nos avants se bougent sur le terrain, le travail qu’ils effectuent et c'est ce qu'il faut retenir : l’état d’esprit.

Par Paul Arnould.

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