Muscarditz : "On a montré qu'on avait le niveau de ce Top 14"

  • Top 14 - Peyo Muscarditz (Bayonne)
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TOP 14 - Outre la défaite contre le RCT (20-9), le centre bayonnais est revenu sur le début de saison de son équipe. Avec beaucoup de recul, le joueur de 23 ans ne veut pas céder à l'euphorie, et préfère se focaliser sur les détails à améliorer : les impacts physiques et la conservation de balle.

Peyo, que retenir de ce revers contre Toulon ?

Forcément, nous sommes déçus d'avoir perdu. Nous aurions aimé ramener au moins un point de Toulon... Je pense qu'on a mis un peu de temps à se réveiller aujourd'hui, et on le paye au tableau d'affichage. Il faut qu'on se serve de cette défaite et de ce déplacement à 0 point pour grandir. On sait désormais ce qui nous attendra face à des équipes comme Toulon.

Et alors, qu'est-ce qui vous attendra ?

Comme la majeure partie des équipes de Top14, ils sont solides devant comme derrière, ils jouent bien ensemble et ont beaucoup d'expérience. On est une équipe plutôt jeune et il faut apprendre de ces matchs difficiles. Cette défaite fait mal, car on avait des ambitions, mais il faut réussir à relever la tête et se dire qu'elle va nous faire avancer.

Ce soir ce n'est pas passé, mais vous avez continué à suivre votre philosophie de jeu, à savoir : tenter et relancer autant de ballons que possible...

Je pense que c'est notre culture depuis deux saisons. Quand on rentre sur le terrain, on se fait plaisir. On sait d'où l'on vient, et on n'oublie pas qu'on a pas mal galéré la saison dernière, même si ça s'est terminé de la meilleure des manières, avec la montée. Mais ça a été poussif. Et ce qui nous a permis de monter, c'est notre joie de jouer. Si on est en Top14 aujourd'hui, on le doit à cette saison de ProD2. Alors aujourd'hui notre seule ambition c'est de ne pas se poser de question. On se fait plaisir, on essaye de reproduire en match ce qu'on travaille à l'entraînement et même si ce soir nous ramenons 0 point, je pense qu'il ne faut pas se regarder les chaussettes. On a tenté, ça n'a pas fonctionné, ok. Mais le début de saison est positif. J'espère que ça va durer.

Justement, quel bilan tirer de ce deuxième bloc (trois victoires, une défaite) ?

On est contents, forcément. C'était peut-être inattendu, mais on a travaillé pour se donner les moyens. Il fallait profiter de cette Coupe du monde pour prendre un maximum de points dans l'objectif de la lutte au maintien. Malgré tout il nous reste énormément de choses à régler si on veut éviter une déconvenue au mois de mai. On va continuer à travailler pour être au niveau des équipes qui seront enrichies de leurs internationaux au retour des vacances. Mais nous sommes contents de notre début de saison. On a fait le plein de confiance, et on a montré qu'on avait le niveau de ce Top14.

Sur quels points aimeriez vous encore progresser ?

Sur les impacts physiques notamment. On risque d'être dominés pendant la saison et il va falloir insister sur les duels homme à homme. C'est la clé aujourd'hui, si on veut moins subir. C'est peut-être bateau, mais on doit également revoir les "détails". On voit contre Toulon que sur le moindre ballon tombé, on prend un contre de 80 mètres et dans le pire des cas on peut même encaisser un essai. C'est finalement là que se situe la principale différence avec le ProD2. En Top14, la moindre munition donnée peut te coûter sept points. Il va donc falloir qu'on réussisse à conserver davantage nos ballons, et qu'on s’épaississe sur les duels.

Comment faire pour devenir plus pragmatiques, donc, mais également garder cette insouciance qui vous va si bien depuis huit journées ?

Attention, la clé pour nous c'est de garder notre enthousiasme, notre envie de jouer et de relancer énormément de ballons. Mais se hisser au niveau du Top14 c'est aussi répondre au défi physique. En attaque on peut continuer à faire ce qu'on fait, à mettre du rythme, mais en défense il faudrait répondre plus présents sur les premiers impacts. On perd encore trop de duels, et aujourd’hui, contre Toulon, ça nous coûte cher. On ne rate pas beaucoup de plaquages, mais on subit les collisions, et il faut réussir à faire pencher la balance si on veut rester en Top14.

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