Lopez : "Si tu penses déjà à l’Europe, tu es bon pour en prendre 40 à Toulouse"

  • Top 14 - Camille Lopez (Clermont)
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  • Top 14 -Camille Lopez (Clermont) contre Toulouse
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TOP 14 - Le demi d’ouverture devrait être sur le pont pour affronter le Stade toulousain samedi. Si la bascule a été difficile après cette Coupe du monde, Camille Lopez est maintenant prêt à démarrer sa saison en club avec appétit.

Rugbyrama : On vous a vu plein de panache à l’entraînement jeudi matin. Comment vous sentez-vous après cette coupure ?

Camille Lopez : Bien forcément car tu retrouves ton club et tes copains. Le quotidien en fait. Même si j’ai vécu quelque-chose de fort en équipe de France, cela change complètement, cela fait plaisir de retrouver ces personnes, sur et en dehors du terrain. Le retour des internationaux va épaissir l’effectif. Il va y avoir de la concurrence entre chacun. Les autres ont fait le job quand on n’était pas là et ce n’est pas notre statut d’international qui nous garantit une place. Le coach fera ses choix et il aura plus de possibilités pour être compétitif sur les deux tableaux en faisant de la rotation.

Auriez-vous eu besoin de plus de temps de repos après cette aventure en Bleu ?

C.L. : C’est particulier c’est sûr. Le plus dur c’est de basculer mentalement de l’équipe de France à l’ASM. Tu es à fond dans une compétition, c’est prenant, tu donnes tout, tu ne vis que pour ça, que pour le Mondial. D’un coup cela s’arrête, trois jours après tu reviens en France et dix jours plus tard tu reprends en club. C’est dur mais c’est une expérience à vivre. J’espère que nous allons l’encaisser du mieux possible pour pouvoir être performant avec le club. Le calendrier est chargé et si tu laisses des points en route cela peut couter cher. Il n’y a pas de répit mais on le savait. On est parti pour un bloc de 12 matches avec les 6 matches européens au milieu. On n’a pas le choix.

Top 14 - Morgan Parra et Camille Lopez (Clermont)
Top 14 - Morgan Parra et Camille Lopez (Clermont)

Qu’est-ce que vous gardez de cette Coupe du monde ? Vous avez créé des liens avec certains ?

C.L. : Oui car tu vis 24 heures sur 24 heures avec ces joueurs, c’est encore plus qu’en club. Certains que je connaissais comme Baptiste (Serin) ou Jeff (Poirot) de l’UBB, j’ai appris à les connaitre encore mieux. J’ai passé de bons moments avec Paul Gabrillagues ou les jeunes comme Romain Ntamack, Thomas Ramos ou Pierre-Louis Barassi que je ne connaissais pas. J’ai découvert de très bons gamins, c’était sympa de vivre ces moments avec eux.

Cela a été une belle expérience, on change forcément. Quels que soient les choix du staff pendant ce Mondial, je suis resté le même en apportant le meilleur quand je le pouvais.

Avez-vous des regrets, des actions qui reviennent en tête après ce match contre le pays de Galles ?

C.L. : Oui, j’y repense, comme ce drop que j’aurais pu tenter. Je regrette de ne pas avoir tapé ce deuxième drop alors que je suis en meilleure position que sur le premier. Ce sont des choix, je les respecte, j’ai fait confiance à des joueurs qui avaient une autre option et cela se respecte aussi. Sur un match comme ça cela aurait pu nous faire basculer mais on aurait pu malgré ça, gagner quand même.

Avez-vous pris une décision sur votre avenir en équipe de France ou vous vous mettez en réserve ?

C.L. : Je n’annoncerai jamais ma fin de carrière internationale car je ne suis personne pour pouvoir le faire. Il y a du réservoir, des jeunes, avec un projet à construire pour 2023. Qu’ils soient bons ou pas, qu’ils passent à côté parfois, cela arrivera, le moins possible je l’espère, mais je suis persuadé qu’il faut les installer et les garder. Quoi qu’il arrive sur certains matches ou sur une Tournée. Laissez-les ! Pour que les mecs emmagasinent de l’expérience dans ce projet pour qu’en 2023, ils récitent cela sur le bout des doigts. Si chacun respecte le projet et y adhère, avec ces joueurs de talents, cela fonctionnera. Même à court terme.

Si Jake doit jouer ce sera comme ça. C’est le jeu, comme cela l’avait été avec Brock. Jake est un jeune joueur très complet. C’est l’avenir, il faut des jeunes joueurs qui prennent la place.

À votre poste, Jake McIntyre a performé pendant cette Coupe du monde. Comment voyez-vous cette concurrence ?

C.L. : Tant mieux. Cela fait plaisir. Je suis compétiteur et je veux jouer les matches mais je me suis rendu compte qu’au fil des saisons, quand tu joues dans un grand club, les saisons sont longues. Il vaut mieux avoir quelqu’un qui assure le job de la meilleure des manières. C’est stimulant. On sera deux à se tirer la bourre et ce sera pour le bien de l’équipe. On va travailler ensemble pour le bien de l’ASM car je n’ai aucun problème avec Jake (sourires). S’il doit jouer ce sera comme ça. C’est le jeu comme cela l’avait été avec Brock (James). Avec Pato (Fernandez) cela a été plus compliqué car il a été blessé souvent. J’espère que Jake le sera moins et que cela sera bénéfique à notre collectif. On a discuté un peu tous les deux, on apprend à se connaitre. Sur sa qualité face aux perches, il a été irréprochable car tous les points comptent. Contre Lyon sous la pluie, heureusement qu’il y avait un bon buteur. Je n’ai pas vu tous ces matches mais c’est un jeune joueur très complet. C’est l’avenir, il faut des jeunes joueurs qui prennent la place.

Top 14 -Camille Lopez (Clermont) contre Toulouse
Top 14 -Camille Lopez (Clermont) contre Toulouse

Vous retrouvez votre club, en 4e position du Top 14. Comment voyez-vous ce match contre Toulouse à une semaine du début de la Champions Cup ?

C.L. : C’est compliqué de parler de revanche de la dernière finale car plein de choses se sont passées depuis. Il y a la Coupe d’Europe derrière et c’est très important mais si tu penses déjà aux Harlequins, tu es mort, tu es bon pour en prendre 40 à Toulouse. Pour les internationaux il faut retrouver le groupe, les réflexes en club et dans le jeu. Il faut que l’on s’adapte assez vite. Pour livrer un bon match de rugby tout simplement. Cela avait été un match fou-fou l’année dernière mais le but c’est de faire une bonne performance, de rivaliser à l’extérieur et d’essayer de prendre le maximum de points.

Pour se mettre au niveau européen, affronter Toulouse, n’est-ce pas la meilleure des choses ?

C.L. : Cela va nous mettre dans le rythme car c’est une grosse équipe, un super collectif avec des individualités. On va jouer le champion de France en titre, c’est ce qui se fait de mieux. C’est solide.

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