Le SUA entre inquiétude et chômage partiel

  • Top 14 - Jeronimo Negrotto
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TOP 14 - Le président agenais Jean-François Fonteneau a décidé, ce lundi matin, de placer l'intégralité des salariés du SU Agen au chômage partiel. Une mesure radicale, mais nécessaire au vu de l'urgence de la situation.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Lundi matin, le président du SUA Jean-François Fonteneau a annoncé lors d'un Comité Social d'Entreprise (CSE) la mise en chômage partiel de l'intégralité des salariés du SU Agen : joueurs, staff, administratifs, personnels supports. Tout le monde, sans exception, a pour consigne de rester chez lui. " Nous traversons une situation dingue, avec un climat très spécial ", confie l'homme fort du SUA, " Face à l'interdiction des rassemblements et à la suspension de la compétition, j'ai pris la décision d'anticiper l'annonce présidentielle de lundi soir et de placer au chômage partiel l'intégralité de nos salariés. Nous verrons comment les choses évoluent mais pour l'heure, la situation est très complexe. Entre la Coupe du monde et le coronavirus, nous traversons une saison folle. "

L'issue de cette saison questionne, justement : " Certains s'agacent quand on dit que le championnat pourrait être gelé, et je peux le comprendre. Je pense notamment à Laurent Marti qui travaille si dur depuis si longtemps pour que son club soit au sommet. Mais il faut reconnaître que la situation est de plus en plus complexe, et que nous avons de moins en moins de choix. Bien sûr, tout le monde va dire que j'ai intérêt à défendre cette proposition puisque le SUA est en position de barragiste pour la descente..." Vous conviendrez toutefois que l'urgence de la situation dépasse largement les intérêts du sport, et encore plus du rugby.

Fonteneau : " Je suis très très inquiet "

Maintenue ou pas, gelée ou non, la présente saison a d'ores et déjà été largement perturbée. Et devrait déjà être lourde de conséquences sur le plan économique pour l'un des plus petits budgets du Top 14 : "Le chômage partiel va nous permettre d'économiser les charges patronales bien sûr, mais en face nous n'aurons pas les recettes attendues. Si l'on envisage une reprise au 15 mai, cela supprimerait cinq à six matchs, dont plusieurs à domicile. Les pertes de billetterie seront donc conséquentes." Pour autant, ce ne sont pas la perte liée à la billetterie ou aux abonnements qui inquiètent le plus le président agenais : " Ce sont nos partenariats, qui représentent une grande partie de nos budgets. Comme ils perdent toute visibilité, je crains qu'ils ne renouvellent pas leurs engagements pour la saison prochaine. Et là dessus, je suis très très inquiet... " Alors en attendant d'en savoir plus sur son avenir à court terme, le SUA patiente et espère, surtout.

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