"Le sportif passe au second plan" rappelle Tayeb

  • Philippe Tayeb (Bayonne)
    Philippe Tayeb (Bayonne)
Publié le Mis à jour
Partager :

CORONAVIRUS - TOP 14 - À Bayonne, où les joueurs sont au chômage partiel, comme ailleurs, le rugby n’est plus la priorité avec la crise du coronavirus.

Depuis lundi, 14 heures, les joueurs de l’Aviron bayonnais sont au chômage partiel. Une réunion entre ces derniers, le staff et la direction devait avoir lieu ce mardi matin. Suite aux dernières mesures du gouvernement, elle a été annulée et les informations ont été communiquées par mail. "Vendredi, je les avais déjà prévenus, raconte Philippe Tayeb, président du directoire. Je crois qu’il y a beaucoup de panique et d’affolement autour de ces sujets. Il faut avoir tous les tenants et les aboutissants. Je ne me presse pas. Il faut se référer à ce que nous disent les pouvoirs publics. Les joueurs sont confinés chez eux, donc il faut sortir du cadre de l’Aviron Bayonnais."

Les membres de l’effectif professionnel, justement, ont pu récupérer hier après-midi des poids, du matériel de musculation ou des vélos d’appartement prêtés par le club. Ils communiquent avec le préparateur physique, Ludovic Loustau, mais n’ont pas reçu de programme spécifique à suivre. "Les joueurs doivent être à disposition du club, mais comme aujourd’hui, ils sont au chômage partiel, nous n’avons pas d’ordre à leur donner rappelle Tayeb. Nous ne leur prescrivons rien. Ce sont plus eux qui sont demandeurs de s’entraîner et de se maintenir en forme."

Au niveau des salariés administratifs, même credo. Hier, les bureaux du club étaient fermés et ils le seront jusqu’à nouvel ordre.

D’autres sujets à gérer que la reprise du championnat

Le rugby, à Bayonne comme dans tout l’hexagone, n’est plus, à ce jour, la priorité. "Je ne vais pas dire que je m’en fous, mais il y a trop de choses importantes à gérer souligne Philippe Tayeb. Il y a un état général qui va être catastrophique. Des entreprises et des artisans vont être dans des états financiers catastrophiques. Des sociétés ne pourront pas honorer leurs engagements. Nous, nous ne savons pas comment honorer les nôtres envers nos salariés. Nous avons d’autres sujets à gérer que la reprise du championnat."

Demain, aux alentours de 10 heures, les présidents de clubs se réuniront par téléphone pour évoquer ce sujet et plancher sur la suite à donner à la saison actuelle. "Le sportif passe au second plan, reprend le président bayonnais. Actuellement, je regarde comment est-ce ce que je vais gérer l’Aviron Bayonnais aujourd’hui et demain. La saison prochaine, je vais devoir re-solliciter des partenaires qui sont peut-être en délicatesse financière. Il faut avoir un élan de solidarité et ne pas penser à la reprise du championnat dans l’état actuel des choses."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?