Muscarditz au centre des attentions

  • Top 14 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais Bayonne) contre l'ASM Clermont
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  • Pro D2 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais-Bayonne) contre Perpignan
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  • Top 14 - Alofa Alofa (Aviron bayonnais) contre Castres
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  • Top 14 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais Bayonne)
    Top 14 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais Bayonne)
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TOP 14 - Auteur d’un doublé samedi à Armandie, Peyo Muscarditz réalise un très bon début de saison, qui contribue au beau visage affiché par l’Aviron. Ses performances sont logiquement remarquées.

Il est le deuxième trois-quarts le plus utilisé de l’Aviron bayonnais. Avec 375 minutes disputées, seuls Mariano Galarza (400 minutes), Matthew Luamanu (389) et Alofa Alofa (378) le devancent en termes de temps de jeu. Jusque-là, rien de surprenant. Muscarditz est à la ligne de trois-quarts, ce que Galarza est aux avants : un métronome qui fait partie des rouages incontournables de l'effectif bayonnais en ce début de saison. Pourtant, rien n’était écrit d’avance pour lui.

Pro D2 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais-Bayonne) contre Perpignan
Pro D2 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais-Bayonne) contre Perpignan

Titulaire indiscutable l’an dernier, l’enfant d’Arette n’en est qu’à sa deuxième saison et demi chez les professionnels. Son premier match en Pro D2 ? Ce fut il y a tout juste deux ans, un soir d'octobre 2017 à Carcassonne. Naturellement, il s’est posé la question de savoir s’il allait être au niveau du Top 14. "Mais cette interrogation est restée très personnelle, elle n’est pas remontée à la surface et l’insouciance a pris le dessus explique Muscarditz. Le doute n’a pas subsisté dans ma tête. J’avais envie de relever ce défi-là, j’avais envie de me frotter à ces équipes-là, bien organisées, donc je n’ai pas eu trop de peur. C’était plus de l’excitation et de l’impatience avant de commencer le championnat."

Une association avec Alofa qui marche

La réussite de Muscarditz est avant tout celle d’une équipe qui surfe sur sa dynamique de la fin de saison dernière. Mais aussi celle d’une paire, avec Alofa Alofa, qui marche. "Nous sommes assez complémentaires, juge Muscarditz. Je ne parle pas bien anglais, mais on arrive à se comprendre assez facilement. Au niveau de notre paire, je n’ai pas une vitesse de course hyper élevée, mais j’essaye de compenser par des courses différentes. Nous n’avons pas de perce-murailles, mais nous essayons d’apporter une vision du jeu différente et la plus complète possible, parce qu’on sait que physiquement, on ne peut pas se contenter de rentrer dans le mec d’en face."

Top 14 - Alofa Alofa (Aviron bayonnais) contre Castres
Top 14 - Alofa Alofa (Aviron bayonnais) contre Castres

Le garçon, en effet, n’est pas le premier centre le plus costaud du championnat. Loin de là. Mais il compense avec une volonté tenace et une grosse défense. Après six journées, il est d’ailleurs le troisième arrière qui plaque le plus dans ce Top 14 avec 50 plaquages, derrière Henry Chavancy (57) et Romain Barthélémy (52).

Quel avenir ?

Forcément, ses prestations n’ont pas mis longtemps avant de taper dans l’œil des recruteurs de Top 14. La semaine dernière, nos confrères de RMC Sport révélaient que le Stade Rochelais et le Stade Toulousain lorgnaient de près sur le trois-quarts centre. Lundi, une rumeur qui laissait entendre qu’il allait s’engager à La Rochelle a même circulé. "C’est faux, coupe-t-il. Je n’ai même pas de proposition de contrat ! Il n’y a rien de très concret et je ne m’estime pas du tout parti de Bayonne. Aujourd’hui, je suis en discussion avec l’Aviron pour savoir s’il est possible de prolonger l’aventure ici et dans quelles conditions."

Top 14 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais Bayonne)
Top 14 - Peyo Muscarditz (Aviron Bayonnais Bayonne)

S’il y a bien eu des "petits rapprochements" avec d’autres clubs, aucune décision n’a été prise à l’heure qu’il est. D’autant que, même si l’Aviron effectue un bon début de saison, la route pour accrocher un maintien est encore longue. "Je suis vraiment focalisé sur ma personne et mes performances, poursuit le co-capitaine de l’Aviron. Je veux donner le meilleur de moi-même pour l’équipe, parce que la saison va être compliquée. Mes idées sont très claires pour le moment. Aujourd’hui, je me sens vraiment bien à Bayonne. Je n’ai pas encore fait de choix et je ne me suis pas posé la question. Si jamais cette question se pose, j’ai envie que ce soit le plus tard possible parce que c’est compliqué de s’imaginer, soit ailleurs, soit à l’Aviron Bayonnais, alors que l’on est début octobre."

Il n’y a rien de concret

Toujours est-il que le garçon, discret dans la vie de tous les jours, se retrouve au centre des attentions en ce début de saison. Hier, il était honoré en recevant un Oscar Midi Olympique à la salle Quintaou d’Anglet. "C’est valorisant et toujours sympa que l’on parle de moi en bien, sourit le natif d’Oloron-Sainte-Marie. C’est bon pour la confiance. Mais cette récompense, je la dois aussi à mes partenaires, parce que sans eux, je ne suis rien."

Demain, son nom reviendra dans les discussions relatives à son avenir. "Pour l’instant, je reste assez détaché de ce qui se dit, puisqu’il n’y a rien de concret. Je n’ai pas envie de m’imaginer quoi que ce soit. Le plus important, c’est ce qui se passe actuellement. Pas ce qui s’est passé, ni ce qui va se passer." Cap, alors, sur cette réception de Montpellier, samedi après-midi. Et si Muscarditz sort une prestation similaire à celle délivrée à Agen, les convoitises ne risquent pas de s’arrêter.

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