L’Aviron doit gérer deux déplacements chez les leaders et livrer des prestations sérieuses

  • Yannick Bru - Bayonne
    Yannick Bru - Bayonne
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TOP 14 - Bayonne, en cette période de fêtes de fin d’année, se déplace à Lyon samedi, avant de voyager à Bordeaux le week-end prochain. Face aux deux premiers du championnat, l’Aviron souhaite améliorer son jeu, sans pression de résultat.

Parfois, le hasard fait bien les choses. D’autres fois, non. En découvrant le calendrier du Top 14 au mois de juillet dernier, le staff ciel et blanc avait remarqué que les fêtes de Noël ne seraient pas évidentes sur le plan sportif. Il n’avait, en revanche, certainement pas prévu que le LOU et l’UBB, les prochains adversaires de l’Aviron, occuperaient les deux premières places du championnat à ce moment-là. Il n’avait pas non plus prédit que c’est dans une période compliquée, après deux mois sans victoire, que l’équipe effectuerait ces voyages.

L’encadrement bayonnais ne pouvait également pas savoir que ce voyage se ferait à un moment où Lyon n’a gagné qu’un de ces six derniers matchs (en Challenge face à Trévise au début du mois). D’ailleurs, la dernière victoire des hommes de Pierre Mignoni en Top 14 remonte au 10 novembre dernier. "Peu importe le contexte dans lequel est l’adversaire coupe Yannick Bru. Nous avons notre cheminement à gérer et notre sphère de soucis aussi. Évidemment, nous n’avons pas la prétention de dire qu’il y ait un moment idéal pour aller jouer à Lyon. Ils ont dominé tout le début du Top 14, leur potentiel s'affirme d’année en année. Je sais que nous ne boxons pas dans la même catégorie. C’est la raison pour laquelle nous sommes centrés sur ce que l’on doit améliorer dans notre jeu."

Ici, le patron du sportif ciel et blanc fait référence aux progrès que son équipe doit faire dans la zone de marque et à "l’état d’esprit un peu différent avec un peu plus de responsabilité chez [nos] joueurs pour concrétiser tous les efforts en points". Il souhaite aussi que ses buteurs soient plus réalistes face aux poteaux. Naturellement, loin de Jean Dauger, ses protégés auront moins de pression pour améliorer lesdits secteurs. "C’est certain que, dans l’inconscient de tous, quand le promu reçoit une équipe qui n’a pas un gros budget du championnat, de suite, on a l’impression d’être face à la guillotine. Là, on va faire deux déplacements sans aucune pression comptable. Bien sûr, ça enlève un sac de sable des épaules des joueurs" concède le manager de l’Aviron.

Le début d’un nouveau cycle ?

Même s’ils n’ont plus gagné depuis deux mois, les coéquipiers de Peyo Muscarditz ont, peut-être, mis fin à une série négative face au CAB samedi dernier en concédant ce match nul. "Évidemment, je suis frustré que l’on n’ait pris que deux points, mais je pense qu’on va basculer sur une nouvelle dynamique avance l’ancien entraîneur du XV de France. Je pense que la période de doute, mais aussi celle d’autosatisfaction qui nous a fait un petit peu de mal est derrière nous. Maintenant, je sais aussi qu’on peut prendre deux fessées sur nos matchs à Lyon et Bordeaux. Je n’ai pas la prétention de dire qu’on va aller bousculer ces cylindrées, mais je pense que dans les contenus, nous allons vers quelque chose de meilleur."

D’ailleurs, les Basques ne se présenteront pas, sur la pelouse du Matmut Stadium, dans l’optique de limiter la casse. "Nous n’avons jamais fait ça rebondit Bru. À Toulouse, où nous avons pris 45 points, les circonstances étaient particulières. Nous avions pris deux cartons rouges. Avec le staff, nous allons essayer d’être vigilants pour ne plus reproduire ça." Le XV qui sera aligné contre le LOU n’aura rien d’une équipe remaniée pour faire tourner l’effectif. "L’heure des expérimentations est révolue. Nous ne sommes pas dans une approche "laboratoire" comme sur la conférence européenne. On va continuer à récompenser ceux qui le méritent et qui peuvent apporter un plus au collectif." Et même si le prochain gros rendez-vous des ciel et blanc, ou du moins celui qui paraît le plus abordable, aura lieu fin janvier face à Agen en Top 14, Yannick Bru désire avant tout que ses joueurs "livrent deux prestations sérieuses."

Au sujet du Boxing Day, Yannick Bru estime qu’il faut "vivre avec son temps"

Convention oblige, Bayonne, comme les autres formations, a laissé quatre jours de congé à ses joueurs. La bande à Monribot, "off" depuis dimanche, n’a repris l’entraînement que ce matin et s’envolera demain vers Lyon. Deux petits jours pour préparer un match de rugby, on a connu meilleures conditions. "Toutes les équipes sont logées à la même enseigne, donc on fait avec" signale l’ancien talonneur du Stade Toulousain.

Au sujet de ce Boxing Day et de ces rencontres en pleine période de fêtes, Yannick Bru affirme : "Il faut vivre avec son temps. Nous sommes bien contents, dans nos contrats, de bénéficier indirectement de l’argent du diffuseur. Il faut donc faire avec et ne pas vouloir prendre les avantages d’un côté pour laisser les inconvénients. Nous sommes tous chanceux de faire un métier comme le nôtre quand tu vois ce qui se passe dans les rues, dans les gares et dans les aéroports en France en ce moment. Jouer pendant les fêtes, ce n’est pas le genre de choses qui me gêne." Rendez-vous samedi, donc...

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