Kockott : "Plus que l’objectif, c’est le chemin qui compte"

  • Top 14 - Rory KOCKOTT (Castres).
    Top 14 - Rory KOCKOTT (Castres).
  • Challenge Cup - Rory KOCKOTT (Castres), face à Worcester.
    Challenge Cup - Rory KOCKOTT (Castres), face à Worcester.
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TOP 14 – Sa parole dans les médias est rare. Adoré ou détesté, le demi-de-mêlée sud-africain du Castres Olympique Rory Kockott a accepté de s’asseoir autour d’une table. Interview avant un décisif CO – Lyon ce weekend.

Rugbyrama : Que pense le Sud-Africain d’East London de 33 ans que vous êtes du titre de champion du monde remporté par vos compatriotes Springboks au Japon tout récemment ?

Rory Kockott : Pour mon pays, pour mon peuple, c’est tout simplement énorme. Pour plusieurs éléments de ce squad de Bokes qui sont devenus champions du monde, c’est aussi une belle histoire. Je pense au capitaine Siya Kolisi qui a vécu une histoire unique avec des conditions de vie qu’on ne peut pas imaginer dans un pays comme la France. Et il n’est pas le seul. Des exemples comme lui, comme eux, dans le sport de haut niveau, il y en a très peu dans le monde. C’est très important ce qu’ils ont fait, au-delà du trophée. Ils permettent aussi de créer une énergie positive dans le pays, de donner un peu d’espoir à plein de gens. C’est leur plus belle victoire.

Plusieurs indices portent à croire que tout va mieux du côté du CO qui a aussi profité de la période européenne pour progresser. Où en êtes-vous avant cette réception du LOU déterminante pour la suite de votre saison ?

R.K. : Nous attendons ce match avec impatience. On espère un résultat positif. Mais plus loin que des objectifs de victoires ou de fin de saison, il est davantage question de processus. Plus que l’objectif, c’est le chemin qui compte. En ce moment, ce qui est essentiel pour nous est de trouver comment parvenir à être plus compétitifs dans tous les secteurs. Ce sont toute cette somme de petits détails que nous travaillons durant la semaine qui doit nous permettre d’être plus performants ce weekend contre Lyon.

Challenge Cup - Rory KOCKOTT (Castres), face à Worcester.
Challenge Cup - Rory KOCKOTT (Castres), face à Worcester.

Quelle est votre analyse du jeu proposé par le leader lyonnais ?

R.K. : C’est une équipe très bien structurée. Le LOU a son jeu en place, sans point faible. Les Lyonnais savent très bien ce qu’ils vont faire, comment et où ils vont jouer. Tout est bien planifié. C’est vraiment leur force. On ne peut pas être premier du classement après dix journées par hasard. On sent qu’ils sont bien emmenés par leur coach Pierre Mignoni qui semble leur donner énormément. Cela mérite le respect.

Le jour où je ne serai plus optimiste, c’est que je serai mort

Avec votre engagement, vous incarnez un peu les valeurs combatives ancestrales du Castres Olympique. Qu’en pensez-vous ?

R.K. : C’est vrai que comme cela fait huit ans que je suis en France et que j’ai toujours évolué au CO, je colle peut-être à l’image de mon club. Peut-être aussi que nos valeurs se ressemblent. Sur un terrain de rugby, je considère que nous nous devons d’être tous combattants, de donner le meilleur tout le temps car personne ne va nous offrir le moindre centimètre. Mon caractère veut que je donne le meilleur et que ce soit la même chose dans l’équipe pour laquelle je joue. Alors peut-être que consciemment ou inconsciemment, en tant que leader, j’influe un peu ?

Votre caractère est peu apprécié par le reste du Top 14. Cela vous plait ? Cela vous gêne ?

R.K. : Il faut jouer à la limite de ce qui est possible. Il y a des limites que l’on connait tous. Il faut les tutoyer sans cesse sans pour autant les dépasser. Après, s’il y a des personnes à qui j’ai fait mal à la tête (sic), tant mieux pour elles (rires). C’est elles qui l’ont mérité, ce n’est pas moi.

Comment parvenez-vous à être tout le temps à 100% ?

R.K. : Je suis un optimiste (un grand sourire). Le jour où je ne le serai plus, c’est que je serai mort. Le sportif de haut niveau ne doit pas se satisfaire d’être dans le confort ou d’être moyen. Personnellement, je suis un compétiteur et je ne serai jamais content si je sais que j’ai donné juste assez. Ce n’est pas mon tempérament. Et puis avec les années, on apprend aussi toujours. Les leçons de chaque entraînement, chaque match nous permettent de rebondir. En tant que rugbyman, je me considère toujours en évolution. Surtout à mon poste de demi-de-mêlée. Ce n’est plus le même rugby actuellement que celui que je pratiquais il à trois-quatre ans. Je suis quelqu’un qui ne lâche jamais rien et travaille beaucoup pour y parvenir. Notre mérite doit venir de notre travail. C’est ma philosophie.

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