Fall : "Montrer que je ne suis pas fini"

  • Top 14 - Benjamin Fall (Montpellier) en amical contre Brive
    Top 14 - Benjamin Fall (Montpellier) en amical contre Brive
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TOP 14 - Après six mois d’absence, l’arrière polyvalent fera son retour à la compétition au stade du Hameau samedi (18h), où il devrait être titulaire en "quinze". Et fêter ainsi, son 99e match sous les couleurs du MHR. Une délivrance pour l’intéressé, qui, malgré plusieurs blessures, s’est toujours relevé. Non conservé par le MHR à la fin de saison, il se livre sur son présent et son avenir.

Rugbyrama : Vous avez repris l’entraînement collectif cette semaine. Ça y est, vous voyez le bout du tunnel…

Benjamin Fall : Je laisse enfin une période un peu noire derrière moi, qui a été longue et durant laquelle il a fallu patienter. Je suis vraiment heureux de retrouver les copains. Je suis là, prêt à tout donner pour le match de ce week-end.

Votre blessure au pied (fracture de fatigue) date du match aller face à Pau. Pourquoi votre retour a-t-il été plus long que prévu ?

B.F : Je devais reprendre contre Toulouse pour la coupe d’Europe (décembre, NDLR) et sur une séance d’appuis à l’entraînement, j’ai le genou qui a un peu flanché. Mon retour a donc été retardé de deux à trois mois. Et me voilà de retour sur les terrains. Ça a été dur émotionnellement. Il y a eu beaucoup de stress et d’incertitude, à savoir si c’était le moment ou non du retour. Repartir sur un nouveau cycle de réhabilitation en voyant les copains sur le terrain s’entraîner et en sachant que je suis en fin de contrat. (…) Ça a été l’une des périodes les plus difficiles de ma carrière.

Apprend-t-on avec l’expérience, à relativiser dans ces moments ?

B.F : On relativise sur plein de choses en se disant que ce n’est qu’une épreuve de plus à relever et qu’on a de la chance de faire ce sport. Quand le corps dit stop, il faut savoir l’écouter. Je sortais de trois grosses saisons où j’avais enchaîné (67 matches de 2015 à 2017, dont 63 titularisations ; avant sa première blessure au pied l’an passé) et mon corps s’est "exprimé"…

Le MHR est aujourd’hui à quatre points du premier qualifiable. Cette saison vous fait-elle penser à celle de l’an dernier, où vous étiez au pied du mur après votre défaite face à Perpignan en février ? Et si oui, pensez-vous l’équipe capable de réaliser une même fin en boulet de canon ?

B.F : On a gardé la plupart de l’effectif, donc oui je pense que nous sommes capables de le faire (trois points d’avance à l’instant T, par rapport à l’année passée). Mais il faudra se faire violence, travailler encore plus. Et s’appliquer plus, notamment dans ces zones de marque où l’on tergiverse, comme on a pu le voir à Toulouse. (...) On a fait beaucoup trop d’en-avants et ces détails font la différence à la fin. Il faut être plus patient dans ces zones et scorer. Même si ce n’est pas du beau jeu… L’équipe se doit d’être pragmatique, surtout à l’extérieur où elle n’a pas encore gagné. Il en faudra au moins une cette saison et elle pourrait être l’élément déclencheur.

Justement, ce déplacement à Pau ne représente t-il pas déjà un tournant ? En cas de défaite, les chances de qualification du MHR deviendraient faibles…

B.F : Si on veut rester sur ce wagon de tête jusqu’à la fin, il va falloir aller faire quelque-chose à Pau, ça c’est sûr. Mais on sait que les Palois vont eux aussi jouer leur "vie" sur cette rencontre. Ils ont fait un super début de saison en démontrant qu’ils avaient de la qualité et un bel effectif. C’est un match charnière pour nous. Ce sera trop difficile d’aller chercher les deux premiers, mais il faut rester en embuscade et essayer de faire le même "come-back" que l’an dernier. Ça passera par une révolte et des victoires à l’extérieur.

Vous arrivez en fin de contrat avec Montpellier en juin. Etes-vous fixé sur votre avenir ?

B.F : J’ai eu des discussions avec Montpellier et j’ai appris comme tout le monde, que je n’étais pas forcément gardé. Je suis en contact avec d’autres clubs, mais il n’y a rien de sûr encore, car je sors d’une longue période de blessure. C’est à moi de montrer que je ne suis pas fini. (…) À la vue de ce qu’on m’a dit, la décision du club est actée. C’est la fin d’un cycle (six saisons). Et j’ai dit aux coachs que je resterai investi humainement et sportivement jusqu’au bout, comme je l’ai toujours fait. En restant pro. Je ne vais pas démissionner.

Vous attendiez-vous à cette décision ou êtes-vous au contraire surpris et déçu ?

B.F : J’ai eu une saison difficile… Mais j’ai l’impression qu’on ne m’a pas forcément laissé ma chance pour me montrer. Par le passé, on a réalisé de belles choses avec le club, c’est la fin de cycle. Il y a un nouveau coach (Xavier Garbajosa) et forcément, il veut arriver avec des nouvelles têtes et c’est tout à fait respectable. Je respecte cette décision. Après, c’est la vie d’un sportif professionnel. Maintenant, je veux montrer que je suis toujours là, que j’ai du gaz et de l’envie !

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