Bézy face au challenge clermontois

  • Sébastien Bézy (Clermont) à l'entraînement
    Sébastien Bézy (Clermont) à l'entraînement
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Fraîchement débarqué en Auvergne, l'international et ancien Toulousain (28 ans, 7 sélections) confie ses premières impressions.

Alors que votre contrat à Toulouse courrait jusqu’au 1er juillet, vous avez déjà repris l’entraînement dans votre nouveau club, Clermont. Qu’en est-il ?

Franck Azéma m’a appelé pour me demander si je souhaitais être présent dès la reprise. Évidemment, cela m’intéressait. Il fallait alors que les deux clubs se mettent d’accord. J’ai appelé Jérôme Cazalbou, j’en ai aussi parlé avec Ugo Mola et Didier Lacroix. Ils ont tout à fait compris mon envie d’être présent dans mon nouveau club dès la reprise. Il n’y a eu aucune opposition, d’autant que Clermont et Toulouse sont deux clubs qui s’entendent bien. Les choses ont donc été assez faciles à mettre en place. Il a simplement fallu que Toulouse envoie un courrier me libérant de mon dernier mois de contrat et c’était fait.

Connaissiez-vous bien le vestiaire clermontois avant de l’intégrer ?

Pas vraiment. C’est même un des rares clubs où je n’avais aucun ami proche. Avec les Clermontois, on se croisait sur les terrains et un peu en équipe de France mais il n’y a aucun joueur que je connais vraiment bien. D’ailleurs, je ne connaissais pas vraiment le club, ni ville. Et c’est une belle surprise. Tout le monde est hyper accueillant !

Si vous connaissiez si peu le contexte, qu’est-ce qui a fait pencher votre choix en faveur de Clermont ?

De l’extérieur, j’en avais l’image d’un club assez similaire au Stade toulousain. Plein de similitudes dans les manières de faire, les structures. C’est aussi un club qui joue le haut du tableau et ambitionne un titre chaque année. Cela a évidemment compté. Le contact avec Franck Azéma a aussi été important.

Pourquoi ?

Il m’avait déjà contacté il y a quatre ans. J’avais finalement prolongé au Stade toulousain mais à l’époque, en fin de contrat, il m’avait déjà reçu pour essayer de me recruter. Un club qui vous contacte, que vous refusez et qui revient vers vous malgré tout, ce n’est pas si commun. Cet aspect a vraiment pesé. J’ai eu le sentiment que Clermont me voulait vraiment, qu’il ne voyait pas seulement en moi une opportunité. C’est flatteur et cela a contribué à me décider à quitter le Stade toulousain, mon club depuis quatorze ans. J’ai désormais 28 ans et si je voulais voir autre chose, c’était maintenant ou jamais.

Les projets sportifs des deux clubs se ressemblent-ils ?

On retrouve pas mal de similitudes sur le profil des joueurs qui composent les deux équipes, avec des mecs qui aiment bien manier le ballon et le déplacer. L’idée reste de faire la différence par la vitesse. Pour ce qui les oppose : quand on devait affronter Clermont avec Toulouse, on mettait beaucoup l’accent sur leurs lancements de jeu. Généralement, l’ASM est très forte sur les deux ou trois premiers temps de jeu. Cette équipe cherche à être très efficace, à faire mal très vite. À Toulouse, il y a cette idée de travailler plus longuement pour faire craquer les défenses.

À Clermont, vous serez en concurrence avec Morgan Parra. Qu’en attendez-vous ?

(il sourit) Tout le monde m’en parle ! Mais je suis venu en sachant qu’il y avait déjà Morgan au club.

Et donc ?

Morgan est un très grand joueur, avec une expérience considérable. J’espère que cela pourra me profiter. Il excelle dans les tirs au but, par exemple, et je suis heureux de pouvoir travailler ce secteur avec lui. C’est un très bon meneur d’hommes, fort sur la stratégie d’équipe. Il a tant de choses à m’apporter.

Vos profils apparaissent assez différents. Donc complémentaires ?

Je suis peut-être un peu plus joueur que Morgan. Lui, il est vraiment fort sur la conduite stratégique. J’imagine qu’on va se profiter l’un et l’autre.

Avez-vous déjà échangé avec lui sur cette concurrence ?

Ce sont des sujets délicats à aborder dans un vestiaire… Cela fonctionnait pareil, à Toulouse, avec Antoine (Dupont, N.D.L.R.). On échange sur des points techniques, sur des exercices. Parler de concurrence, c’est moins évident. Elle fait partie de la vie d’un sportif, on le sait. En parler ne servirait à rien.

L’idée de revenir en équipe de France est-elle un rêve ou un objectif ?

C’est entre les deux. En tout cas, je n’en fais pas ma priorité absolue. D’abord, je veux trouver ma place ici, à Clermont, bien m’intégrer dans l’équipe et dans le jeu. Ensuite, on verra. Si l’équipe de France revient vers moi, tant mieux. Ce sera une immense fierté. Mais je sais aussi qu’il y a beaucoup de joueurs de grande qualité à mon poste en France. Je ne veux donc pas en faire une obsession.

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