Bayonne : un effectif à gérer pour tenir sur la durée

  • Top 14 - Les joueurs de Bayonne (Crédit Photo : Pablo Ordas)
    Top 14 - Les joueurs de Bayonne (Crédit Photo : Pablo Ordas)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Promis à l’enfer du Top 14, le promu Bayonnais a étonné pour son retour dans l’élite. Passée l’euphorie de ces deux premiers matchs, le plus dur commence pour l’Aviron. Qui devra tenir sur la durée et utiliser à bon escient la forme de ses joueurs.

Cinq points en deux matchs. À Bayonne, tout le monde aurait signé d’avance pour ce scénario. Auteurs d’un exploit d’entrée dans les Hauts-de-Seine, les ciel et blanc sont tombés les armes à la main samedi dernier face à Clermont. Les courses folles aperçues à Paris La Défense Arena ont laissé place à un match engagé où les chocs furent rudes, sur la pelouse de Dauger. "Les corps sont un peu meurtris reconnaît Yannick Bru. Certains mecs avaient besoin de beaucoup récupérer, d’autres se sont blessés. Il faut gérer tout ça dans la perspective des deux matchs qui arrivent." Entre alors en jeu le management de l’effectif, qui fut une des clés de la réussite de l’année 2018-2019.

Avec la même philosophie

"Le Pro D2 est un marathon." L’an dernier, le staff bayonnais l’a répété. Après le premier succès face à Brive, au cœur de l’hiver, ou lorsque l’Aviron était dans le dur au printemps, Bru et son staff ont toujours su que l’important était d’être au rendez-vous au jour J, en mai. Cette saison, changement de division, mais pas de discours. "La philosophie est la même annonce le manager. L’an passé, nous n’avons pas galvaudé un seul match dans la saison de Pro D2." Et cette année, ce sera donc pareil.

Dès lors, comment lui et son staff comptent-ils faire pour que l’Aviron tienne sur la durée ? Un modèle comme celui aperçu en Pro D2 - où pas moins de 50 joueurs ont été utilisés pendant la phase régulière - est-il viable au sein de l’élite ? Là où le niveau est un cran au-dessus, les chocs toujours plus durs, et le jeu bien plus rapide. "Je veux intéresser et impliquer tout le monde dans le devenir de l’équipe répond l’ancien entraîneur des avants du XV de France. Nous ne faisons plaisir à personne. Par contre, tous les joueurs qui sont compétitifs peuvent représenter l’Aviron bayonnais. Il est hors de question de laisser des garçons méritants sur le bord de la route."

Hors de question de bâtir des cloisons

Toujours soucieux du visage affiché par ses joueurs sur le terrain le week-end, ou la semaine à l’entraînement, Bru compte sur ces rotations pour forger un caractère à son équipe. "Je sais que l’on va forcément connaître des moments difficiles. Je pense que notre état d’esprit sera déterminant et donc l’implication de tous. Il est donc hors de question de bâtir des cloisons entre différents groupes de joueurs. Tous ceux qui le méritent, qui s’entraînent dur et qui montrent qu’ils sont compétitifs auront leur mot à dire. Et je veux qu’on défende cette idée."

De là devrait naître un esprit de compétition au sein du groupe, pour tirer le collectif vers le haut afin de déjouer les pronostics. "Je sais que notre groupe est densifié. Nous avons des joueurs très expérimentés qui ne sont plus tout jeunes et qui ont besoin de récupération à un certain moment. Il faut tenir compte de ça. Il faut également entretenir l’émulation au sein du groupe. J’y crois beaucoup, j’ai été éduqué comme ça au Stade Toulousain. On ne changera pas notre façon de faire" insiste l’ancien talonneur.

Camara ne retrouvera pas (encore) Jean-Bouin

Samedi, pour son deuxième déplacement de la saison, l’Aviron effectuera "une rotation normale" des dires de son manager. Six changements dans le XV de départ avaient été décidés après le succès inaugural au Racing. Bayonne continuera sur ce schéma-là. "Nous avons besoin d’évaluer tout le monde et d’intéresser tout le monde, tout en gardant la fraîcheur de l’effectif" poursuit Bru. Mais les coéquipiers d’Antoine Battut devront faire sans Filimo Taofifenua (genou) arrêté une à deux semaines, Djibril Camara (genou) et Romain Barthélémy (cuisse). Viliamu Afatia, en phase de reprise, est espéré pour la réception de Castres, alors que Sean Robinson et Latu Latunipulu sont de retour.

Malgré tout, l’Aviron voudra une nouvelle fois bien figurer à Jean-Bouin, face à une formation toujours à la recherche d’un premier succès. "Je sais le potentiel et la qualité des joueurs du Stade Français, coupe Yannick Bru. Ils vont viser les six. Le match sera très dur, mais c’est bien. Encore une fois, ce sera une très bonne évaluation et un challenge intéressant pour notre jeune équipe."

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