Bayonne : Deux mois de défaites, une dynamique à réenclencher

  • Jean Monribot (Bayonne)
    Jean Monribot (Bayonne)
Publié le
Partager :

TOP 14 - L’Aviron qui, entre le Top 14 et la Coupe d’Europe, reste sur sept défaites consécutives, peut renouer avec la victoire samedi avec la réception de Brive. Face à un concurrent direct au maintien, les Basques veulent réenclencher une dynamique positive.

À Bayonne, la fête est finie. Six mois et demi après son titre de champion de France de Pro D2, suivi d’un début de championnat tonitruant, les ciel et blanc sont revenus à la réalité. À la dure réalité, même. Les chiffres sont là pour le rappeler. L’Aviron ne s’est plus imposé depuis deux mois et reste sur une série de sept défaites consécutives (trois en Top 14, quatre en Challenge Cup).

La tournée Européenne n’était, certes, pas un objectif affiché. Et si les Basques n’ont su en profiter pour renouer avec la victoire, il n’est pas ressorti que du négatif de leur virée au Pays de Galles, le week-end dernier, malgré le lourd revers. "Nous voulions essayer des choses rappelle Joël Rey. Vous allez me dire qu’on en a pris 45 aux Scarlets, mais nous avons vu une première mi-temps très accrocheuse pendant laquelle nous étions bien en place défensivement. Vous savez, nous avons fait un début de championnat très performant, efficace. Nous avons eu de la réussite, mais on sait aussi que dans une saison, il y a des moments plus difficiles. Quand on a vu le calendrier, on savait que la période que nous vivons actuellement serait rude à gérer." À l’époque, le staff n’avait, en revanche, pas prévu qu’elle se déroulerait sans Battut, Taofifenua et Luamanu. Trois pièces maîtresse de l’effectif ciel et blanc. Trois garçons qui manqueront ce week-end, mais l’Aviron devra trouver d’autres solutions.

Une série décisive ?

Dixième au classement, dans ce championnat très serré, la bande à Monribot peut se donner un peu d’air sur le bas du tableau en cas de résultat favorable samedi. Ou voir sa courte avance sur Agen, treizième avec 16 points, se réduire un peu plus. Il serait maladroit de dire que Bayonne joue sa saison samedi, parce que le sort d’un championnat ne se décide pas sur une seule rencontre. Néanmoins, cette réception face au CAB revêt une importance particulière. "Tous les matchs le sont" nous rabâcherait un joueur habitué à la langue de bois. Accordez-nous tout de même que le résultat d’un match face à un concurrent au maintien, après deux mois sans victoire, pourrait avoir un certain impact sur la suite.

Surtout qu’après Brive, les prochaines réceptions des hommes de Yannick Bru en championnat seront contre les équipes qui occupent actuellement les deux dernières places du Top 14 : Agen et le Stade Français. Celle face aux soldats de la capitale aura d’ailleurs lieu fin février. Date à laquelle on devrait y voir plus clair sur les chances de maintien de Bayonne. "Le maximum de points pris nous permettra, non pas d’avoir de l’avance sur les autres, parce que tout le monde est compétitif en ce moment, mais de rester dans la course. Nous allons batailler sur tous les matchs. Celui-là est à la maison et sur la vieille tradition du rugby français, il faut s’y filer comme un âne. Bien sûr, mais l’état d’esprit de Bayonne, depuis deux ans, est de mettre la même envie à domicile comme à l’extérieur. Aujourd’hui, on n’a plus trop de marge concède l’entraîneur des avants de l’Aviron. Il faut continuer à être dans le milieu du classement. Pour ça, il faut absolument battre Brive."

Un remake de la finale presque symbolique

Un peu moins de sept mois plus tard, Basques et Corréziens vont se retrouver pour un remake de la finale de Pro D2. Les supporters accorderont certainement, à ce côté symbolique, plus d’importance que les joueurs. Car sur le terrain, la course aux points en vue du maintien est clairement dans toutes les têtes. Et Bayonne veut profiter de cet affrontement pour, d’abord, l’emporter face à un concurrent direct et réenclencher, par la même occasion, une dynamique positive. "Pendant la Coupe d’Europe, nous avons eu des matchs rudes à faire. Mais il y a des moments où on a été bons affirme Rey. Aux Scarlets, pendant une mi-temps, on est en place. À Londres, on marque cinq essais. Il faut que l’on se serve de toutes ces choses positives pour amener du grain à moudre pour notre équipe."

La similitude entre la dernière finale de Pro D2 et cette onzième journée de Top 14 pourrait se situer dans le défi physique qui devrait opposer le pack bayonnais, orphelin de ses habituels numéros huit Luamanu, Gorin ou Taofifenua, aux avants corréziens. "Quand on a été en finale, ce n’est pas un secret de dire que les avants brivistes étaient, sur le papier, bien plus costauds que nous se remémore Joël Rey. Nous avions joué avec nos armes, nous avions réussi à s’adapter. Nous nous sommes battus jusqu’à la dernière seconde. Je n’ai pas l’impression que beaucoup de choses aient changé là-dessus. Pour samedi, les données sont les mêmes, à nous d’être aussi efficaces. C’est tout."

Pablo Ordas

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?