À Toulouse, un Arnold peut en cacher un autre

Par Rugbyrama
  • Four Nations - Rory Arnold (Australie) contre l'Argentine
    Four Nations - Rory Arnold (Australie) contre l'Argentine
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TOP 14 - Si ce n'est plus lui, ce sera son frère. Le deuxième-ligne australien Rory Arnold succède à Toulouse à son jumeau, Richie, retourné dans son club japonais, le Jubilo. Un chassé-croisé pas courant avant le match contre Bayonne de la 10e journée du Top 14, dimanche.

Rory, 29 ans, a fait ses débuts en Coupe d'Europe à la 56e minute du match contre les Irlandais du Connacht (32-17), dimanche dernier à Ernest-Wallon. Deux semaines plus tôt, c'était Richie, arrivé en janvier, qui quittait le Stadium lors de la rencontre contre Clermont (34-8), sous les acclamations du public et de Rory dans les tribunes. Ciblé par Toulouse, Rory a signé pour trois ans avant que son frère ne soit recruté comme joker médical. De Richie à Rory, l'impression est que rien ne change tant la ressemblance est frappante, sur et en dehors du terrain. Même taille (2,08 m), démarche, visage, voix grave ou sourire éclatant...

"Rory a le menton un peu plus carré", remarquent des salariés du club. Pour ses coéquipiers, après huit mois aux côtés de Richie, cette gémellité s'avère "un peu déstabilisante", avoue l'ailier Yoann Huget. "Elle est troublante", confirme le centre Sofiane Guitoune. S'il admet que ça lui fait "bizarre" de succéder à son frère, Rory s'amuse des comparaisons. Comme depuis toujours. Déjà aux Brumbies, la franchise australienne où ils ont été ensemble en 2018, on les confondait régulièrement.

On est pareils

Les deux Arnold n'ont jamais fait grand-chose pour atténuer la confusion: ils avaient "la même coupe de cheveux", portaient parfois des "vêtements identiques". "On a les mêmes goûts", rigole Rory. Sur le terrain, "on est pareils", poursuit-il en insistant : "Je ne suis pas meilleur". "J'ai un peu plus d'expérience du jeu à haut niveau" qu'un frère retardé dans sa progression par une blessure à une épaule, concède Rory. Ensuite, la différence provient aussi de sa signature aux Brumbies dès 2014. Elle lui a permis de s'imposer en Super Rugby (73 matches, 9 essais) et avec les Wallabies (26 sél., un essai). Richie, à la carrière moins linéaire, ne compte aucune sélection.

S'ils ont débuté en même temps au Murwillumbah Bananas, un petit club de leur ville à 130 km de Brisbane à "20-21 ans", les deux cadets d'une fratrie de cinq enfants n'ont quasiment jamais joué ensemble : "Un unique match et une victoire" avec les Brumbies, se remémore Rory.

Matches par téléphone

"Ce serait bien de recommencer. On serait compétitifs", estime le néo-Toulousain qui a vu partir avec "un peu" de regrets son frère. "Ce n'est pas amusant qu'il soit au Japon", dit-il, imaginant les retrouvailles : "Il lui reste six mois de contrat. Après on verra..." En attendant, "les matches, ce sera au téléphone" : il n'y a pas un jour sans qu'ils ne se parlent. "C'était juste drôle qu'il vienne avant moi", reprend Rory, lequel a récupéré la maison de son jumeau Richie et pu recevoir quelques conseils avisés sur la vie française.

"Mon choix a été facile : le club était en tête du championnat", explique-t-il, se disant "impatient" de découvrir le Top 14 et son "rugby physique". "J'aime ça", souligne-t-il. Pour Rory, les performances de Richie, qui "a marqué le club" selon le manager Ugo Mola, ne "mettent aucune pression". "Je veux faire de mon mieux. Je suis sûr qu'en donnant le meilleur de moi-même, ça ira. Je veux que mon jeu apporte quelque chose", promet-il.

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