Tayeb : "Je ne sais pas comment le sport professionnel va pouvoir survivre"

  • Philippe Tayeb (Bayonne)
    Philippe Tayeb (Bayonne)
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TOP 14 - Le président de l’Aviron Bayonnais Philippe Tayeb réagit aux déclarations du ministre Blanquer, qui a annoncé ce matin qu’il n’y aurait pas de retour du public dans les stades avant janvier.

Vous espériez un retour du public dans les stades pour le 15 décembre. Jean-Michel Blanquer a annoncé, ce matin, qu’il n’aurait pas lieu avant janvier…

Je trouve qu’il n’y a pas de logique par rapport à l’ouverture des salles de spectacle fermées. Ça a déjà été dit par l’ensemble des présidents. À ce rythme-là, je ne sais pas comment le sport professionnel va pouvoir survivre. Nous avions eu un peu d’espoir avec cette jauge de 25 %, ça aurait été un premier pas pour un retour des gens au stade. Pour la venue de la Section Paloise, le 3 janvier prochain, nous avions donc prévu de commencer à recevoir du public. On va se soumettre aux volontés gouvernementales. Nous n’avons pas le choix.

Justement, à combien estimez-vous les pertes sur un match comme la réception de la Section Paloise ?

D’habitude, cette rencontre se dispute à guichets fermés. C’est quasiment 700 000 € de perte. D’un côté, il y a l’aspect financier. Mais de l’autre, il y a le côté psychologique. Comme je l’ai toujours dit, l’importance du public à Bayonne fait que, sur certains matchs, ça nous transcende et ça nous permet de faire des performances supplémentaires grâce à l'enthousiasme et aux supporters. Je suis aussi très, très déçu pour nos abonnés et nos partenaires qui sont en demande permanente et qui sont las de ne pas pouvoir venir soutenir leur équipe.

Est-ce que des supporters, voyant que la durée du huis-clos se prolonge, ont commencé à demander des remboursements ?

Non, nous ne sommes pas encore rentrés dans ce débat-là. Nous essayons de faire participer nos abonnés et nos supporters au mieux. Nous avons eu 20 000 vues de notre vidéo "direct inside" du match diffusée sur les réseaux sociaux. Mais bon, ça ne remplacera jamais la venue au stade et la convivialité entre amis, famille que tu peux vivre sur un match.

Jean-Michel Blanquer a annoncé que le retour du public ne se fera pas selon un chiffre en valeur absolue, mais sur un chiffre proportionné à la taille du stade...

Les messages ne sont quand même pas très positifs actuellement. Nous allons avoir une capacité totale à partir du 29 janvier contre Agen, puisque notre tribune en construction sera livrée à cette date-là. On recevra Brive ensuite le 15 février. Ce sont des rencontres importantes pour nous. J’espère que, d’ici là, la pandémie va s’atténuer et que les indicateurs de contamination vont diminuer aussi.

Avez-vous bon espoir ou êtes-vous inquiet pour la suite ?

Ça ne dépend pas des présidents, mais des pouvoirs publics et des ministères qui souhaitent préserver, aussi, la santé des gens. On nous annonce des vaccins. On nous annonce l’ouverture des salles de spectacle. Pourquoi on n’annonce pas l’ouverture partielle des stades ouverts ? C’est un peu l'incompréhension totale des présidents. Les théâtres, les cinémas sont des salles fermées. Nos stades sont à ciel ouvert. La contamination me paraît donc moins probable et on nous interdit encore l’accès au stade… C’est incompréhensible.

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