Pagès : "Cela fait du bien de recourir pour éliminer le chapon"

  • Top 14 - Pierre Pagès (Toulouse)
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  • Top 14 - Pierre Pages (Toulouse) contre le Racing 92
    Top 14 - Pierre Pages (Toulouse) contre le Racing 92
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TOP 14 – Le demi de mêlée toulousain Pierre Pagès est également pharmacien préparant sa thèse. Ce dernier était satisfait du premier succès en déplacement des Rouge et Noir cette saison, même s'il reste vigilant avant cette réception de Toulon dimanche. Voici sa riche actualité.

Rugbyrama : Vous avez remporté à Agen (8-13) votre première victoire de la saison en déplacement en Top 14. Quels enseignements en avez-vous tiré ?

Pierre Pagès : Cette victoire nous a fait très plaisir même s’il y a déjà eu beaucoup de choses à travailler aux entraînements. Il y avait déjà des conditions climatiques très difficiles et cette opposition aurait pu basculer en notre défaveur sur certains faits de jeu. Ce sont des matches qu’il faut savoir gagner. Et cela nous a permis de passer de bonnes fêtes. Cette victoire n’a fait aussi que renforcer l’état d’esprit de notre groupe qui vit aussi bien que la saison dernière malgré le turn-over en permanence.

Avec les rythmes imposés, est-ce agréable d’avoir pu couper durant trois jours ?

P.P. : C’est toujours appréciable de retrouver nos familles pour les fêtes. Mais il est aussi agréable de retrouver les coéquipiers et de recourir pour éliminer le chapon et le foie gras.

Vous qui venez du monde amateur, que pensez-vous des Boxing Days et du fait que le rugby pro continue de jouer pendant les fêtes ?

P.P. : Cela fait partie du métier et cela ne me dérange pas. Quand on voit la famille ou les amis qui sont en vacances, c’est certes un peu dommage mais ayant mes proches près de Toulouse, je peux tout de même profiter d’eux. C’est un peu plus compliqué en effet pour les étrangers ou ceux qui ont leurs familles un peu plus loin. Mais tant mieux si cela permet aux supporters de venir plus nombreux dans les stades.

Top 14 - Pierre Pages (Toulouse) contre le Racing 92
Top 14 - Pierre Pages (Toulouse) contre le Racing 92

Un petit mot sur votre adversaire toulonnais que vous affrontez ce weekend ?

P.P. : Comme la saison passée, nous affrontons encore Toulon et encore lors d’un match délocalisé au Stadium. Sauf que cette saison, le RCT semble proposer un autre visage, renforcé de quelques éléments et pouvant s’appuyer sur leur dernier match référence contre Clermont. On les sent plein de motivation et de confiance.

En tant que joueur, est-ce impressionnant de jouer au milieu du Stadium ?

P.P. : Ça fait plaisir ! Quand il est plein, c’est un très beau stade. Je l’aime bien. Et puis étant de Toulouse, cela me rappelle de bons souvenirs quand j’allais voir jouer le Stade en tant que supporter, que ce soit lors des phases finales ou en Coupe d’Europe.

Patchou Escobar

Que peut-on vous souhaiter en 2020 ?

P.P. : D’abord de poursuivre cette aventure du rugby pro que je vis pleinement depuis peu. On discute avec les dirigeants de la suite. Ensuite, peut-être d’achever ma thèse.

Pouvez-vous nous en dire davantage ?

P.P. : Après les six années d’étude de faculté de pharmacie, on doit effectuer une thèse pour valider l’ensemble du diplôme qui donne un doctorat. C’est la condition sine qua non pour avoir sa propre pharmacie, ce à quoi je pense, même si j’exerçais déjà avant de mettre en stand-by pour privilégier ma carrière de rugbyman. La thèse que je prépare se nomme "estimation de la composition corporelle et des dépenses énergétiques du joueur de rugby de haut niveau". Il me faut maintenant fixer une date de rendu de thèse avec mon maître de thèse à la faculté Paul-Sabatier. Il n’est d’ailleurs pas évident de trouver une date avec les obligations du calendrier du Stade toulousain mais c’est mon défi.

Considérez-vous qu’il soit encore possible d’être pluriactif dans le rugby pro, comme c’était le cas avant, voire de mixer vie de rugbyman du Top 14 et vie d'étudiant ?

P.P. : J’espère que c’est encore possible. C’est vrai que c’est assez compliqué. La majorité des rugbymen passent aujourd’hui par les centres de formation et se consacrent à 100% à leur sport et leur carrière. C’est compliqué avec le temps et l’exigence que cela demande de mener à bien des études par ailleurs. Il faut peut-être être doué pour les deux ? Personnellement, j’ai eu la chance d’arriver dans le rugby pro en étant déjà pharmacien. Je ne sais pas si j’aurais pu mener à bien deux carrières en parallèle. Pour ce qui est de la thèse, je travaille lors de certains temps libres. Heureusement, que je peux la faire en plus de temps avec mon statut particulier.

Vous faites-vous chambrer par vos coéquipiers par rapport à votre activité de pharmacien ?

P.P. : Oh oui (sourire) ! Ça chambre pas mal, vous savez, dans le rugby. Le pire, je crois que ce sont les étrangers qui ont pu m’appeler un temps Patchou (son surnom, ndlr) Escobar. Vous voyez ? (rires)

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