Zebo : "On a les moyens de faire beaucoup mieux offensivement que l’an dernier"

  • Simon Zebo
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  • Dupont - Zébo
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TOP 14 - Auteur d’une saison dernière d’abord tonitruante puis sans relief sur la fin, Simon Zebo veut retrouver son meilleur niveau à l’image d’un Racing 92 qui se cherche encore. Son absence à la Coupe du monde, les derniers mois poussifs des Ciel et Blanc, ses propres difficultés… l’Irlandais évoque les sujets sans se cacher.

Même si vous vous y attendiez, n’est-ce pas dur de voir l’Irlande prête à partir à la Coupe du monde sans vous ?

Simon Zebo : Ça va! J’aimerais pouvoir rejouer un jour pour mon pays, c’est sûr, mais pas maintenant. Cela arrivera peut-être dans le futur ou peut-être plus jamais. J’ai 35 sélections avec l’Irlande, j’ai aussi disputé la dernière Coupe du monde et j’en ai été très heureux mais Joe Schmidt est toujours le sélectionneur. Quand il s’en ira, les choses seront peut-être différentes pour moi.

Qu’avez-vous bien pu lui faire pour que les ponts soient à ce point coupés entre vous ?

S.Z. : Ma personnalité est très différente de la sienne et il n’aime pas ça, c’est ainsi. Il préfère prendre d’autres joueurs, avec d’autres qualités…ou qui l’écoutent tout le temps. Je suis différent, je suis très heureux de jouer au Racing et je n’ai pas besoin de demander à Joe de me reprendre. Je suis bien où je suis et lorsque j’ai décidé de venir en France, on m’a dit clairement fait comprendre que ce serait difficile pour moi de rejouer pour l’Irlande. C’est nul mais c’est comme ça.

Parmi les Racingmen retenus pour la Coupe du monde, qui a, selon vous, le plus de chances d’atteindre les quarts de finale : les Français ou Guram Gogichashvili avec la Géorgie ?

S.Z. : Clairement les Français (rires) ! D’ailleurs, dans le groupe de la Géorgie se trouvent aussi les Fidji de Leone Nakarawa et si je devais miser une pièce, ce serait sur cette nation. C’est une grosse équipe avec de très bons joueurs et elle terminera devant le pays de Galles, soit deuxième soit première de sa poule.

La défaite européenne contre Toulouse nous a enlevé toute notre confiance

À titre personnel, pour votre première saison en France, vous avez démarré fort puis fut bien plus discret sur la fin. Vous sembliez, aussi, moins affûté. Est-ce la raison de ces prestations plus neutres ?

S.Z. : J’ai perdu un peu de poids cet été et cela peut aider sur le terrain mais je crois qu’il y a plusieurs facteurs. Après le quart de finale de Coupe d’Europe contre Toulouse (21-22), on a tous perdu en confiance. J’étais fatigué, on s’entraînait peut-être trop, c’était ma première saison en Top 14 et je n’étais pas habitué à vivre des saisons aussi longues. Les six premiers mois, j’avais beaucoup d’énergie, je jouais très souvent car Brice (Dulin) était convalescent mais à la fin, j’étais moins en forme, les avants aussi étaient très fatigués donc gagnaient moins de ballons… Je crois que l’ensemble de l’équipe était moins en forme, pas seulement moi.

On a l’impression que la défaite européenne de la saison dernière face au Stade toulousain a mis un gros frein aux ambitions de jeu du Racing…

S.Z. : Sur les six premiers mois, que ce soit en Top 14 ou en coupe d’Europe, on pratiquait un jeu superbe et on se sentait invincible. On était la deuxième meilleure équipe de la phase de poules et on avait gagné le droit de disputer un quart à la maison. Cette défaite contre Toulouse nous a enlevé toute notre confiance. Après cela, il y avait de l’inhibition chez les joueurs, on s’entraînait trop aussi donc on était fatigué et c’est ainsi que nous avons périclité en fin de saison.

Dupont - Zébo
Dupont - Zébo

Le début de saison du Racing est mitigé. Comprenez-vous qu’on attende mieux de votre club au vu de la qualité de son effectif ?

S.Z. : Absolument ! Il nous manque beaucoup de joueurs mais nous avons actuellement une très bonne équipe. Perdre à la maison le premier match contre Bayonne (17-24, ndlr) était donc très mauvais de notre part. Nous avons un nouveau coach qui gère l’animation offensive et nous voulons jouer une forme de rugby différente de la saison précédente. Certains joueurs s’adaptent plus vite que d’autres. On commence donc doucement, c’est vrai, mais on a une grosse marge de progression et je pense qu’on a les moyens de faire beaucoup mieux offensivement que l’an dernier.

Les plaquages manqués sont des problèmes individuels et les joueurs concernés doivent faire du travail en extra pour régler cela

La défense, en particulier sur les duels, est aussi pointée du doigt en ce début de saison…

S.Z. : Lors du premier match contre Bayonne, il y a eu beaucoup de plaquages manqués. Je pense notamment à cette action de Djibril Camara, qui coûte un essai. Contre Castres (23-14) aussi, nous avons donné trop facilement deux essais. Les plaquages manqués sont des problèmes individuels et les joueurs concernés doivent faire du travail en extra pour régler cela. Dimanche, nous aurons la plus forte opposition possible, chez le champion de France, et nous devons impérativement faire mieux dans ce domaine si on veut se donner des chances de gagner.

Ce que vous n’avez pas su faire l’an dernier sur les trois confrontations…

S.Z. : Toulouse était très fort la saison dernière et on peut parler de bête noire pour nous. À chaque fois, ils nous mettaient à mal avec leurs offloads et sur les turnovers et on ne pouvait pas les battre. Cette année encore, malgré les absences, ils restent très dangereux donc nous devrons être vraiment très bons pour gagner dimanche.

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