Kolelishvili : "Je n'ai pas renoncé"

  • Top 14 - Viktor Kolelishvili (Clermont)
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TOP 14 - Éloigné des terrains depuis près de huit mois, l’international géorgien tarde à se remettre d’une série de commotions cérébrales. Il n’a pas abdiqué…

Midi Olympique : Vous avez disputé votre dernier match de rugby le 6 octobre dernier, contre La Rochelle. Que s’est-il passé ?

Viktor Kolelishvili : Un mauvais choc tête contre tête, avec Benjamin Kayser. Après le match, j’étais incapable de dire quel était le score, qui était l’adversaire ou le lieu du match… Derrière ça, j’ai souffert de troubles de la vision, de maux de tête, je ne pouvais me concentrer longtemps sur tel ou tel sujet. Je me réveillais le matin, j’avais la migraine. Et quand tu te lèves dans cet état-là pendant un mois et demi, tu n’as envie de rien. Ça joue sur le moral et sans rugby, chez moi, je pense trop.

À quand remontent vos premières commotions cérébrales ?

V.K. : Disons que depuis la fin du Mondial 2015, j’ai dû en faire cinq ou six. Au début, je me disais que ce n’était pas grave : je ne perdais pas connaissance, je n’avais pas vraiment de symptôme alors je continuais à jouer. Mais j’aurais dû m’arrêter, prendre le temps de récupérer. Chez moi, c’est l’enchaînement des chocs qui a été mauvais. Aujourd’hui, après avoir parlé avec des médecins, je sais qu’une commotion peut être sérieuse sans qu’il y ait pour autant vomissement ou perte de connaissance.

Comprenez-vous que Franck Azéma ait peur de vous faire jouer ?

V.K. : Oui et non. Mais bon… Peut-être a-t-il raison… Peut-être veut-il simplement me protéger de moi-même… Au fond de moi, je sais aussi que le terrain serait mon meilleur médicament.

Vous entraînez-vous ?

V.K. : Je voulais reprendre les contacts mais je préfère encore attendre un peu. Aujourd’hui, je change mes méthodes d’entraînement. Il y a un an, je poussais par exemple 180 kilos au développé couché, 300 kilos au squat. Maintenant, je ne peux plus. Dès que je force, j’ai mal. Alors, je fais du cardio, de la course… Voilà, il faut prendre conscience que ce n’est pas une blessure à l’épaule ou au genou. Ce n’est pas parce que l’IRM ne montre aucun dommage au cerveau qu’il n’y a rien.

Que disent les chirurgiens ?

V.K. : Certains médecins disent que ce n’est pas grave, d’autres me mettent en garde. Mais ils sont tous d’accord sur le fait que je devrai attendre encore un peu avant de rejouer. Mais je n’ai pas renoncé. Je ne renoncerai jamais.

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