Viallard, Fischer… ces jeunes sont bons pour le service et pour l’ASM

  • Top 14 - Alexandre Fischer (Clermont)
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  • Top 14 - Kevin Viallard (Clermont) contre Toulon
    Top 14 - Kevin Viallard (Clermont) contre Toulon
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TOP 14 - A l’image d’Alexandre Fischer, la jeunesse clermontoise s’affirme de jour en jour. Comme Kévin Viallard, le demi de mêlée, ils sont plusieurs à vouloir suivre l’exemple du dynamique troisième-ligne. Une aubaine pour l’ASM dans cette période de doublons.

A 21 ans, Alexandre Fischer est un peu le "grand-frère", un exemple pour les autres jeunes. Comme Penaud, Iturria ou Cancoriet avant lui, le flanker a plongé dans le grand bain du professionnalisme. Après des débuts contre Toulon et le Canada en matches de préparation, il compte 9 matchs officiels pour 6 titularisations et 3 essais inscrits sur les deux compétitions. Mais il reste encore une découverte pour le grand public. Né en Haute-Marne, il a beaucoup bougé avec un père gendarme et avant le rugby, il a touché à plusieurs sports. Quatre années de natation, puis la pratique de l’athlétisme et du football lui ont donné des outils pour le rugby. Alors qu’il a 11 ans, il a le coup de foudre pour le ballon ovale après avoir vu un Montpellier-ASM. "J’ai tout de suite aimé le combat, l’engagement, le fait de jouer en équipe et le jeu de mouvement. Puis mon papa a été muté à Issoire et c’est là que j’ai commencé avant de rejoindre l’ASM. Je suis le premier rugbyman de ma famille."

Le staff a bien fait d’utiliser ce qu’il avait à portée de main alors que l’ASM cherchait un profil de plaqueur-gratteur et avait mis à l’essai l’international écossais John Hardie. "Le fait que l’ASM me fasse confiance et n’aille pas chercher une recrue c’est bien mais j’ai encore beaucoup de choses à bosser pour arriver au haut-niveau rappelle Alexandre Fischer. Il faut saisir les opportunités. Mais j’ai fait neuf matches, il faut rester humble car je n’ai pas encore passé le pallier du professionnalisme. J’ai de nombreux points à travailler, de la passe au travail en touche ou les duels."

Au match aller contre le LOU, il a fait parler sa vitesse sur son essai. Au retour à Gerland, sa défense et son engagement avec 3 ballons grattés dans les rucks et 16 plaquages réussis sur 16. Solide dans les rucks, "Fish" est un élément intéressant dans la panoplie des troisième-ligne aile, encore plus en l’absence de Cancoriet et de Kolelishvili. "Quand tu es tout petit, tu n’imagines pas arriver à ce niveau. Je regardais beaucoup Julien Bonnaire et maintenant Yato, Lee, Cancoriet et Chouly même si Damien est plus aérien que moi. Je suis plus proche du sol. Je préfère être au sol que dans les airs mais il faut être polyvalent."

International U20 à une reprise, il a également joué talonneur avec les Espoirs mais son poste c’est flanker. "C’est un garçon qui a du tempérament, mais qui est très clinique dans ce qu’il fait, qui est à l’écoute et apprend beaucoup expliquait Franck Azéma. Il a envie d’apprendre. Il apporte de l’énergie sur le terrain."

Franck Azéma : "J’ai trouvé Kévin très disponible et très alerte dans le jeu. Avec une bonne passe, il a gardé le tempo. Il engrange de l’expérience c’est bien. On sait qu’il a du potentiel et il faut maîtriser ça à ce niveau et avoir de la justesse sur ces choix-là"

Top 14 - Kevin Viallard (Clermont) contre Toulon
Top 14 - Kevin Viallard (Clermont) contre Toulon

Fischer a saisi sa chance et Clermont aussi. Son parcours donne envie de percer aux autres jeunes. On a parlé de Lemardelet, de Beria mais Van Tonder (7 matches, 2 essais), Falatea (8 matches, 1 essai), Simutoga (11 matches), Kakabadze (10 matches) ou Ruaud (4 matches) ont eu aussi du temps de jeu. Tani Vili et Léo Treilles qui ont joué un peu en Challenge Cup ne demandent que ça. Et d’autres Espoirs participent régulièrement aux séances d’entraînement.

Kévin Viallard est le dernier à pointer le bout de son nez en Top 14. Il avait fait ses débuts à Timisoara pour la Challenge Cup en décembre. Entré en jeu au LOU, il n’avait pu convertir une pénalité qui aurait permis à l’ASM de revenir dans le match. Mais sa rentrée en jeu contre le FCG a été pleine de conviction. "Il manque de réussite sur un ou deux coups mais on voit qu’il a envie expliquait Franck Azéma. Je l’ai trouvé très disponible et très alerte dans le jeu. Avec une bonne passe, il a gardé le tempo. Il engrange de l’expérience c’est bien. On sait qu’il a du potentiel et il faut maîtriser ça à ce niveau et avoir de la justesse sur ces choix-là."

Arrivé l’été dernier, Kévin Viallard est un Corrézien pur jus. Après avoir touché ses premiers ballons à Malemort, il fait toutes ses classes au CAB et suit les pas de son père, Dominique, ancien demi d’ouverture. Comme Damian Penaud ou son pote Tani Vili, Viallard s’est exilé pour passer un cap. 2 matches de Top 14, 2 matches de Challenge, sélectionné avec les moins de 20 ans pour le Tournoi, il vit une belle saison. De France VII à France U20, cet étudiant en école de Commerce a suivi toute la filière tricolore. Avec le rêve d’intégrer un jour le XV de France, comme son modèle, Morgan Parra. "C’est le style de jeu qui me correspond le plus. J’apprécie son côté stratège, j’essaye de m’inspirer de ça et de son adresse devant les poteaux. Je dois gérer les temps forts et les temps faibles, jouer vite ou alterner avec du pied. Et bien faire jouer les autres."

Buteur depuis de nombreuses années, il en a fait un atout décisif avec les Espoirs. Si sur le terrain impressionnant de Gerland son pied a un peu tremblé, ce joueur de caractère aura sûrement d’autres belles occasions de faire avancer son équipe. Comme les autres "Jeunards" de la pouponnière clermontoise.

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