Cotter : "Il fallait cinq points, sinon c’était terminé"

  • Top 14 - Vern Cotter (Montpellier)
    Top 14 - Vern Cotter (Montpellier)
Publié le
Partager :

TOP 14 - Montpellier Mission accomplie pour les Héraultais qui triomphent de Grenoble avec le bonus offensif (47-12), malgré un premier acte manqué, et restent ainsi en vie dans la course à la sixième place.

Rugbyrama : Quel regard portez-vous sur ce succès bonifié entaché d’une première période ratée ?

Vern Cotter : Si on regarde la première mi-temps, on jouait trop sur les largeurs et pas assez dans l’axe. Nous n’avancions pas assez avec le ballon et on transférait la pression avec des passes mal ajustées. Et à partir du moment où on a mis un peu d’ordre dans la "maison" et que les avants jouaient en avançant, nous avons pu trouver des espaces. La deuxième mi-temps a été beaucoup plus intéressante par rapport à ça. Malgré le fait que nous étions menés, on a réussi à rattraper le coup. Heureusement, nous scorons rapidement pour donner un peu d’écart au score. Il faut respecter les bases. A partir du moment où on joue en avançant, on peut faire des choses très intéressantes : passes avant et après contact, brèches trouvées… C’était juste un petit réglage qu’il fallait faire à la mi-temps.

Ce n’est pas la première fois que votre équipe agit ainsi à domicile… N’est-ce pas agaçant de voir constamment vos hommes démarrer les matchs en retard ? Est-ce lié à un manque d’envie ?

V. C : Non, je pense que nous sommes un diesel. A mon avis, il faudra juste désormais arriver à mettre un peu plus de piment sur les entames de match. C’est la base. Si les avants sont rapides au soutien dans les rucks et si nous parvenons à faire des mauls qui avancent d’entrée, ça change la donne. C’était approximatif au début, on subissait et si nous ajoutons à cela le fait que l’équipe n’était pas disciplinée… On attaquait trop les rucks et on se faisait pénaliser. Grenoble marquait du coup des pénalités. Et malgré tout ça, on a su rester patient pour changer le scénario en deuxième période et repartir avec ce qu’il fallait, la victoire avec un point de bonus offensif. Ça c’est fait.

Grâce à ce bonus, vous pouvez toujours espérer aller chercher une place qualificative…

V. C : Oui, il fallait cinq points sinon c’était terminé pour nous. Il reste trois matchs, dont deux à l’extérieur, à Castres et Clermont. Il faudra qu’on en gagne un et peut-être même les deux. Il y aura aussi la réception du Stade Français qui s’annonce difficile. Il n’y a pas de match facile, mais on peut y croire. Et quand on voit cet état d’esprit en fin de rencontre où on ne lâche rien à cinq mètres de notre ligne et Grenoble qui ne marque pas, c’est encourageant. Maintenant, la semaine prochaine à Castres, cela va vraiment être costaud. Ils viennent de perdre chez eux contre Toulouse… Il va falloir s’accrocher !

Montpellier déroule contre Grenoble ??

Le film du match > https://t.co/JIMHDS1IW3 pic.twitter.com/tidJt48OI2

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 27, 2019

Que s’est-il passé à la mi-temps dans les vestiaires ?

V. C : Les leaders (soufflante de Louis Picamoles, NDLR) savaient qu’on manquait d’agressivité. Il fallait juste qu’on joue avec plus de détermination, qu’on soit plus patient en attaque comme en défense. On faisait beaucoup trop de fautes et ils avançaient chez nous après elles, comme à la suite des plaquages hauts : pénalités, pénaltouches, ballons portés… Il y avait un réglage à faire et les leaders l’ont vu.

Cette volonté de ne pas prendre d’essai à la fin, c’est également quelque chose sur laquelle vous pouvez vous appuyer ?

V. C : Pour le groupe, je pense que c’était important. Entre eux, je pense qu’il y a une certaine fierté de ne pas avoir pris cet essai à la fin. Cette fierté est importante. Elle offre aux joueurs la possibilité de se regarder en face dans les vestiaires et se dire : "les gars, on n’a pas pris cet essai. On aurait pu le prendre, mais on ne l’a pas pris !" Je suis content pour eux. Ce sentiment de ne rien lâcher est important.

C’est aussi un message que vous envoyez à vos concurrents directs : on est là…

V. C : En effet. Mais j’aimerai surtout qu’on soigne nos débuts de match !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?