Urios : "Un dernier coup de collier à mettre"

  • Top 14 - Christophe Urios (Bordeaux-Bègles)
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  • Top 14 - Ben Botica (Bordeaux)
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Pour le dernier match avant la mini-trêve, l'UBB se déplace à Clermont avec de nombreux absents. Christophe Urios attend de ceux qui joueront, de "hausser le niveau".

Ne parlez pas des absents à Christophe Urios. Non pas que cela ne l'intéresse pas, mais le manager se concentre sur les présents. "Je ne vais pas pleurnicher sur ceux qui ne sont pas là. Cela ne me sert à rien. J'ai jamais fonctionné comme ça. Eux, ils ne feront pas gagner contre Clermont." Pour autant, la liste des blessés, s'est un peu plus allongée ce week-end. Le capitaine Mahamadou Diaby, plaqueur infatigable sera absent jusqu'à la fin de la saison. Rémi Lamerat, le papa des lignes arrières, s'est blessé au mollet.

Ils rejoignent l'infirmerie béglaise qui compte plusieurs blessés longue durée, Geoffrey Cros, Beka Gorgadze et ceux qui ne reviendront que plus tard comme Yoram Moefana, Nans Ducuing, Santiago Cordero. Et il faut rajouter à cela, 3 Internationaux, Matthieu Jalibert, Cameron Woki et le pilier gauche Thierry Paiva, partis au rassemblement de l'équipe de France. Bref, de quoi perturber une équipe qui a ramené un joli 15 sur 20 points possibles lors des derniers 4 matchs, de plus contre des pointures. La dernière confrontation victorieuse contre le Racing a amené son lot de blessés. Aussi, même si les choix se resserrent pour la composition d'équipe, Christophe Urios ne veut pas d'excuses : "Les joueurs qui sont absents, ils nous manquent forcément.

Une équipe, c'est intelligent. C'est-à-dire que quand une équipe fonctionne bien, elle sait où sont ses forces. Que ce soit à travers son état d'esprit, son jeu, mais aussi à travers ses joueurs. On sait très bien qu'il y a des joueurs qui vont nous manquer, comme Matthieu, comme Mamad, mais aussi comme d'autres blessés depuis un certain temps. Donc quand tu es une équipe intelligente et qui fonctionne bien, les autres doivent hausser le niveau et d'autres doivent récupérer le flambeau..."

Ben Botica, l'option n°1

Voilà les futurs titulaires devant leurs responsabilités. Devant, l'Union possède assez de 3e ligne pour pallier l'absence de Cameron Woki et Mahamadou Diaby. "Ce qui est embêtant, c'est que l'on n'a pas beaucoup de profil comme Mamad dans l'équipe" précise le coach girondin. "Donc, il faut que le boulot qu'il fait, je le répartisse dans l'équipe. Et il en fait du boulot." Pour Thierry Paiva, le retour de Jefferson Poirot tombe à point nommé avec un gain évident en terme de capitanat : "On a perdu Mamad et Rémi, nos vice-capitaines. Là, on avait besoin de rentrer du monde. Donc le fait de rentrer Jeff, sur le plan du leadership sur le coup, ça fait du bien." De plus, personne ne sait si Thierry Paiva ne sera pas rendu à son club dés jeudi.

Top 14 - Ben Botica (Bordeaux)
Top 14 - Ben Botica (Bordeaux)

Pour le n°10, Ben Botica devra reprendre le flambeau : "L'option n°1, elle coule de source, c'est Ben. La solution n°2, c'est Max (NDLR Lucu), et la solution n°3, ce sera Mattéo Garcia". L'Union avec Ben Botica, jouera évidemment différemment qu'avec un Matthieu Jalibert, marqueur, passeur et buteur en forme olympique. Jean-Baptiste Dubié, souligne les qualités du Néo-Zélandais : "Ce sont un peu des joueurs qui se ressemblent. Des joueurs qui attaquent, qui aiment le jeu, qui ont un bon jeu au pied. Matthieu a cette capacité à finir les actions et à marquer. Ben est tout autant un bon franchisseur, un bon attaquant, un bon technicien avec un très bon pied gauche. Franchement, ce sont deux très grands joueurs." Ben Botica en qui Christophe Urios a "une totale confiance", devrait amener "autre chose". De quoi préparer une petite surprise aux Clermontois.

"Morts de faim"

Il n'en demeure pas moins que ce dernier match, "fin de ce cycle de 20 matchs" dixit JB Dubié, au Michelin, sonne comme une autre revanche face à une équipe qui a obtenu le nul à Chaban, voilà 15 jours. Christophe Urios, comme d'habitude, ne mâche pas ses mots : "Il faut savoir ce que l'on veut. Il reste un match. Soit on le vit comme on l'a vécu l'année dernière lors des matchs avant les vacances, à Brive où on s'est fait casser la gueule et à Toulouse ou on s'est fait casser la gueule. Soit on le vit comme un dernier match, un dernier coup de collier à mettre, même si on est usé. Je ne veux pas en entendre parler. Il faut y aller. Donc voilà, pas d'excuses." Et face à une équipe de Clermont revigorée par le retour de ses avants, cela devrait donner un match bien différent de la première rencontre marquée par la faiblesse de la conquête auvergnate.

Ce nul reste en tout cas en travers de la gorge du manager de l'UBB : "J'ai le sentiment que l'on a perdu 2 points. Alors oui. Quand tu sais que le Top 14, c'est tous les ans pareil, il n'y a pas de raisons que ça change. On est 8-9 équipes à jouer le top 6. Et ça va se jouer à la fin. Et comme toujours à 1 ou 2 journées de la fin et cela va se jouer toujours à 1 point, 2 points. Donc quand tu balances des points parce que l'on n'a pas réussi à bien se mobiliser, parce que l'on n'avait pas la rage de gagner le match, ça me gonfle. Ce qui doit nous permettre d'être dans le top 6 à la fin, c'est être des morts de faim ! Et à la fin, le top 6, ce sera des morts de faim." Souhaitons que l'Union ait gardé un bon appétit pour le dernier plat avant une semaine de repos.

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