Toulouse : le sacre de la génération "bohème" ?

  • Top 14 - Maxime Médard et Thomas Ramos (Toulouse)
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  • Top 14 - Ugo Mola (entraîneur de Toulouse) à la conférence de presse
    Top 14 - Ugo Mola (entraîneur de Toulouse) à la conférence de presse
  • Top 14 - Les barrières drapées de noir au Stade toulousain
    Top 14 - Les barrières drapées de noir au Stade toulousain
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TOP 14 - Avant de disputer la finale du Top 14 samedi soir au Stade de France, seul Ugo Mola s’est présenté devant la presse ce mardi. Quelques paroles ont confirmé l’état d’esprit si particulier qui va continuer d’animer les Stadistes avant ce grand rendez-vous en ne changeant rien à leur philosophie. Quelques indices ont montré d’autres choses.

Avec le point presse obligatoire de la LNR organisé vendredi au Stade de France pour les finalistes, le Stade Toulousain avait donc prévu une conférence de presse ce mardi avec Ugo Mola comme seul interlocuteur. Mieux que rien face à une foule de journalistes mais signe d’un léger repli sur soi. Le mentor des Rouge et Noir a donc décidé d’endosser seul la pression de la communication d’avant un tel événement.

Le jeu du favori a d’abord été rapidement mis de côté avec des "Clermont maîtrise mieux son rugby que Toulouse", "Clermont champion de France il y a moins de deux saisons" et "l’ASM est championne d’Europe" en référence au Challenge Cup 2019. Ensuite, le coach des Haut-Garonnais a expliqué que pas grand-chose ne changerait cette semaine dans les habitudes toulousaines. Un groupe élargi de 32 partira donc jeudi direction la Capitale avant que le reste de l’effectif ne les rejoigne le lendemain. Ils seront donc 45 à la remise des maillots pour achever une aventure collective commencée le 15 juin 2018.

Top 14 - Ugo Mola (entraîneur de Toulouse) à la conférence de presse
Top 14 - Ugo Mola (entraîneur de Toulouse) à la conférence de presse

"Il y a encore cette semaine de finale la même ambiance qu’en début de saison quand nous jouions les matches amicaux. Nous n’avons pas changé notre mode de fonctionnement. Les dix éléments blessés se sont encore joints au groupe. Cette saison est plus incroyable par l’insouciance dont font preuve les joueurs au quotidien que par les records battus. Alors évidemment, il ne faut pas priver cet effectif de la joie de vivre encore ensemble mais il ne faut quand même pas qu’il oublie de jouer un petit match de rugby samedi soir."

Des barrières drapées de noir contre les espions ?

Cette légèreté est-elle sincère et véritable ? En arrivant dans l’enceinte du quartier des Sept Deniers, d’interminables barrières drapées de noir occultaient la vision des curieux ou espions. Surtout à l’approche des terrains d’entraînement. Cela n’était pas sans rappeler la grande période où Guy Novès arpentait lui-même les coursives d’Ernest-Wallon pour savoir si tel passant ou tel visiteur n’était pas mal intentionné avant les grandes échéances. Les titres se jouent sur des détails et on ne l’a pas oublié.

Top 14 - Les barrières drapées de noir au Stade toulousain
Top 14 - Les barrières drapées de noir au Stade toulousain

Le discours se veut pourtant léger. "A contrario de Clermont, argue Mola, nous parfois, c’est la bohème dans ce club. Des gamins de six ans à l’amicale des anciens, en passant par l’administratif, tout le monde vit ensemble. C’est notre façon d’être. Alors se cloisonner du monde à une semaine de la fin, je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution. Nous préférons rester au contact de la vraie vie. C’est une énergie positive qui se transmet et permet d’être au rendez-vous. J’aimerais que tout ça soit plus cadré parfois mais nous avons ce côté bordélique, désordonné." Dans le fonctionnement comme dans le jeu d’ailleurs. Et ainsi la fibre toulousaine n’est pas très éloignée pour l’un de ses représentants les plus prestigieux.

Le poids de l’inexpérience

Quant à savoir si l’inexpérience globale de son groupe comptera samedi, l’entraîneur a dégainé l’anecdote. "Le dernier Toulousain champion, c’est Maxime Médard qui avait 25 ans à l’époque". Il en a 32 aujourd’hui. "Cette génération est novice. Elle a besoin de vivre des moments comme ceux-là, d’être exposée contre ce qui se fait de mieux. J’ai la chance d’entraîner une génération exceptionnelle. J’espère qu’ils auront l’occasion de se le prouver en le vivant pleinement."

D’ailleurs, si ses joueurs ne seront pas très expérimentés à ce niveau de compétition, il s’agira aussi de la première finale de Top 14 d’Ugo Mola en tant que coach. "J’ai eu la chance de faire partie d’une génération qui gagnait tellement souvent que j’ai encore ce sentiment en mémoire. En tant que coach, je vais prendre un maximum d’informations mais je vais me concentrer sur le match en lui-même. Si la pression sera autre de par l’environnement, cela restera un match de rugby à gagner."

Et le technicien d’exprimer un souhait pour le rendez-vous dionysien : "Être une équipe à la hauteur de ce qu’on a fait tout au long de la saison avec ce groupe particulier et formidable."

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