Skelton, indispensable tracteur

  • Top 14 - Will Skelton (La Rochelle)
    Top 14 - Will Skelton (La Rochelle)
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TOP 14 - Dans la lignée de ses performances sous le maillot des Saracens, Will Skelton n'est pas étranger au début de saison canon du Stade rochelais. Le colosse australien fait l'unanimité en jaune et noir. Aussi bien sur qu'en dehors du terrain.

Il a déjà mis le Top 14 à ses pieds. Les supporters rochelais le badent. Ses partenaires, ses nouveaux coaches et les observateurs du ballon ovale, aussi. Bref, il ne laisse personne insensible et ses prestations stratosphériques sous ses nouvelles couleurs parlent pour lui. Dimanche dernier encore, face au Racing, Will Skelton a crevé l'écran. Et ses adversaires avec. Une semaine plus tôt, lors de la débâcle du leader à Jean-Bouin (35-13), il n'était pas là. Pour la toute première fois de la saison. Et ça s'est vu comme le nez au milieu de la figure. Comment dit-on, déjà ? Ah oui…indispensable !

? Gros match de Will Skelton hier face au @racing92 ! Il a notamment mis l'équipe dans l'avancée avec ses charges ! #SRR92 #Top14 #FievreSR pic.twitter.com/lcwcVAVw8j

— Stade Rochelais (@staderochelais) November 23, 2020

En huit matches disputés, tous dans la peau d'un titulaire très vite indéboulonnable, Will Skelton a mis tout le monde d'accord. "Ça fait du bien de jouer derrière lui, on a l'impression que le rugby est plus facile pour certaines personnes", confiait récemment l'arrière Brice Dulin dans nos colonnes. Mi-septembre, déjà, après deux journées de championnat, Grégory Alldritt se montrait impressionné par l'intégration expresse et l'apport en interne du deuxième-ligne international : "Sa puissance, son état d'esprit irréprochable, son expérience, sa vision du rugby…C'est un grand joueur ! Il a gagné des coupes d'Europe, des Premierships. C'est le genre de joueur dont le club a besoin."

Casseur de mauls

"C'est un gros atout pour nous. Il fait des très bons matches en ce moment. Il amène son expérience et des trucs pas forcément vus depuis que je suis arrivé, ici", abonde un Uini Atonio content de retrouver "un grand, un peu gros derrière lui". Comme à l'époque de Jono Qovu. Will Skelton (2,03 m, plus de 130 kilos) incarne la poutre, aux dimensions d'un frigo, tant recherchée par le club à la caravelle depuis la baisse de rendement du Fidjien, fauché en plein vol fin 2017 par une longue blessure.

D'aucuns disaient d'ailleurs que le Racing s'est fait poutrer dans les grandes largeurs, dimanche dernier, sur ses tentatives neutralisées de ballons portés. "Skelton leur fait un gros boulot dans ce secteur", soulignait après coup le centre francilien Olivier Klemenczak, aux premières loges pour assister à l'impuissance de ses avants après les nombreuses pénaltouches obtenues par les ciel et blanc. Et comme, fait rarissime, le cinq de devant rochelais n'a pas bougé jusqu'à l'ultime seconde, le Racing n'a jamais trouvé la clé.

"Le combat était très intense. Le Racing a une très bonne touche, une très bonne mêlée, une très bonne défense. Les coaches ont dû penser que ce n'était pas le moment idéal pour lancer le banc," analysait Will Skelton face aux micros. Cette victoire étriquée 9-6, au terme d'une perte certes insipide pour les amateurs de spectacle mais parfait reflet de ce qui pourrait attendre le Stade rochelais en cas de phases finales, l'Australien en tire une leçon importante pour l'avenir : "On ne peut pas donner autant de pénalités à des équipes avec de très bons buteurs, on ne peut pas relâcher la pression."

Un "gros nounours", blagueur

Leader technique sur la pelouse, très mobile, doté d'une densité physique folle, puissant comme un buffle, Will Skelton est aussi un grand bonhomme une fois ses crampons rangés au fond du sac, à en croire ses coéquipiers. Du genre doux comme un agneau. "C'est un gros nounours, sourit Uini Atonio. Il ne fait mal à personne en dehors du terrain. Il ne fait que des blagues. C'est un très bon mec."

Tout le monde à La Rochelle loue ses qualités humaines. "C'est un mec super, très humble, facile d'accès", énumère Brice Dulin. Rémi Leroux, 22 ans, lui aussi deuxième-ligne, savoure au quotidien d'être au contact l'ancien Sarries : "Will est quelqu'un de très gentil, qui me donne beaucoup de conseils, notamment en touche. N'importe quel jeune aimerait travailler avec ce genre de joueur !" Le genre de "Monsieur Plus" qui peut grandement aider La Rochelle, stoppée à deux reprises en demi-finale de Top 14 depuis 2017, à briser ce plafond de verre.

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