Zebo : "Je ne dirai jamais qu’un joueur est meilleur que moi"

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TOP 14 - Simon Zebo est une des recrues phares de l’intersaison du Racing 92. Sûr de sa force, l’ancien Munsterman raconte les raisons qui l’ont amené à rejoindre la France et ses premiers pas avec les Ciel et Blanc.

Rugbyrama : Votre père est martiniquais donc le français ne vous est pas inconnu. Vous donnez toutefois cette interview en anglais. Pourquoi ?

Simon Zebo : J’adorerais pouvoir m’exprimer en français devant vous aujourd’hui ! Mais mon français n’est pas encore assez bon et j’ai besoin d’un peu de temps encore. J’ai une bonne base, je crois, ce qui me permet de parler avec les joueurs et les entraîneurs. Mais donner une interview, c’est différent. Il pourrait y avoir un écart entre ce que je souhaite dire et ce qui sort de ma bouche. Et ça, je ne le veux pas.

Quelles sont vos impressions depuis que vous avez attaqué la préparation estivale avec votre nouveau club ?

S.Z. : Elles sont très bonnes ! Je suis très heureux et enthousiaste d’avoir signé ici. Les joueurs et le staff sont très sympathiques et accueillants. On évolue vraiment dans un très bon environnement, au sein d’un club très ambitieux. Je ne peux donc qu’être content ici.

Pourquoi avoir choisi de venir au Racing 92 ?

S.Z. : Le Racing est un grand club avec énormément d’ambitions. Ici, des joueurs aux coachs en passant par le président, tout le monde veut remporter des trophées. Ils jouent le Top 14 et la Champions Cup pour les gagner chaque année. Il y a aussi beaucoup de talents ici. Je voulais être dans une équipe qui gagne et qui veut gagner toujours plus. Je voulais aussi me challenger en évoluant avec des joueurs qui font partie des meilleurs du monde. Le Racing m’offrait tout cela.

C’était le bon moment pour moi de venir en France

Vous serez soumis à une forte concurrence…

S.Z. : Je crois que c’est un peu la même chose partout, à savoir que tout le monde a envie de jouer. Il faut donc s’entraîner dur et enchaîner les bonnes prestations si on veut du temps de jeu. Quand j’ai démarré au Munster, je travaillais très dur à l’entraînement pour pouvoir remplacer quelqu’un comme Doug Howlett. Puis je suis devenu celui à qui les jeunes veulent prendre la place. Les choses changent mais pas le fait que vous devez toujours donner le meilleur de vous-même si vous voulez jouer. Comme je l’ai dit, les talents ne manquent pas ici, ce qui rend le challenge très excitant.

En choisissant de quitter l’Irlande, vous mettez aussi entre parenthèse votre carrière internationale. Cela n’a-t-il pas compté dans votre décision ?

S.Z. : Je savais ce qu’il pouvait se passer mais il y avait aussi des facteurs plus importants dans mon choix. Je voulais un nouveau challenge, une nouvelle expérience en France au sein d’une équipe ambitieuse qui veut soulever des trophées. C’était le bon moment pour moi de venir en France. J’ai toujours voulu jouer dans ce pays et quand le Racing s’est intéressé à moi, c’était l’opportunité parfaite. Cela n’arrive pas tous les jours donc il faut être capable de la saisir quand elle se présente. Je savais que je disais peut-être adieu au rugby international mais c’est ma carrière et j’ai été très heureux le jour où le Racing m’a présenté mon contrat.

Jonathan Sexton a porté les couleurs du Racing 92 avant vous et Joe Schmidt lui a quand même donné la possibilité de jouer pour l’Irlande. Pourrait-il faire la même chose pour vous ?

S.Z. : Jonny a de très, très bonnes relations avec Joe (rires). Je crois que les choses sont un peu différentes avec moi. Mais le cas de Jonny n’était pas tout à fait comparable avec le mien. Il est ouvreur et c’est un poste clé pour l’équipe. Je comprends donc qu’il ait pu jouer à chaque fois pour l’Irlande. Mais bon, si je joue vraiment très bien, si j’arrive tout simplement à être moi en France, à enchaîner les gros matchs tous les week-ends et que je montre le meilleur Simon Zebo, je crois que quand la Coupe du monde arrivera, je pourrai être sélectionné comme Jonny l’a été. Mais c’est encore loin et pour l’instant, je veux juste attaquer la saison et la démarrer du mieux que je peux.

Joseph sera une superstar

Comme vous, Finn Russell a migré cet été de la Ligue Celte vers le Top 14. Quel regard portez-vous sur ce joueur ?

S.Z. : Son français est mauvais, son anglais aussi, mais il joue bien au rugby donc ça va (rires). Plus sérieusement, c’est joueur spécial qui a beaucoup de cordes à son arc. Il a une très bonne passe et également un très bon jeu au pied. Il a confiance en lui donc même s’il fait une erreur, tant pis, il réessaiera encore et encore. Il ne perd jamais confiance en ses qualités et il est impressionnant. Je crois qu’il apportera beaucoup au Racing 92 et ensemble, j’espère que nous formerons un beau duo qui marquera beaucoup d’essais.

Vous avez découvert le très jeune Jordan Joseph (18 ans), récent champion du monde des moins de 20 ans. Vous a-t-il fait forte impression ?

S.Z. : Il est impressionnant ! Il sera une superstar, à la condition, bien-sûr, qu’il garde la tête sur les épaules. Quand j’ai joué avec lui durant la préparation, j’avais l’impression d’avoir un garçon de 25, 26 ans à côté de moi et j’en oubliais qu’il était si jeune. Je n’ai jamais vu quelqu’un de cet âge aussi bon. Sauf moi peut-être (rires) !

Vous semblez ne pas manquer de confiance en vous…

S.Z. : J’ai beaucoup de confiance en moi et je ne dirai jamais qu’un joueur est meilleur que moi. C’est ma façon d’être. J’ai une très forte estime de moi-même. Je sais que je peux faire des choses que beaucoup de joueurs sont incapables de faire. J’ai beaucoup de confiance, comme Finn (Russell, ndlr) ou Teddy (Thomas). On va tirer dans la même direction et ça devrait bien marcher.

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