Spedding : la bonne pioche !

Il est une des nouvelles têtes que l'on peut apercevoir dans l'effectif du Castres olympique cette nouvelle saison. Et pour sa première sortie sous ses nouvelles couleurs, Scott Spedding a frappé fort d'entrée lors du déplacement à Montpellier au GGL Stadium (20-25) pour un remake de la dernière finale. Dans le rôle du détonateur, l'international français d'origine sud-africaine a joué un rôle déterminant dans le succès du champion de France. Impérial en défense avec notamment un sauvetage décisif sur l'ailier Vincent Martin en toute fin de rencontre, l'arrière castrais l'a été tout autant dans le secteur offensif en inscrivant deux essais...

"Pour moi, c'est bien de commencer avec une victoire et d'être titulaire pour le premier match. L'intégration s'est très bien passée, a déclaré le joueur au centre d'entraînement du Lévezou en début de semaine. L'équipe a aussi fait un super match et pour moi, tout a été beaucoup plus simple". " C'est une belle histoire comme Christophe les aime. Il se trompe très rarement dans son recrutement. Scott s'est très vite adapté au groupe, raconte Mathieu Babillot. Il est très simple et il bosse énormément. Il a eu pas mal de soucis l'an dernier. Cela n'a pas dû être simple à gérer pour lui. On se rend compte qu'il a vraiment envie de jouer. Il a faim comme on dit".

En manque de confiance

Car il y a seulement quelques mois, l'avenir de l'ancien clermontois était encore très incertain. Non retenu par le club auvergnat à la fin de son contrat et embourbé dans une bataille juridique à rallonge depuis plusieurs mois afin d'obtenir le précieux statut de JIFF, le joueur ne parvenait pas à trouver un nouveau point de chute dans l'hexagone, une situation assez surprenante vu les qualités du bonhomme...

"Scott était un peu en galère et on l'a récupéré, il a eu une saison difficile et il était un peu dans le dur. Mais il ne faut pas oublier que c'est aussi un joueur qui a 23 sélections en équipe de France. C'est un joueur de haut niveau. C'est comme monter à vélo, cela ne se perd pas, révèle Christophe Urios. Il fallait juste le remettre dans un contexte de confiance. C'était important qu'il attaque le match. Il nous a rendu ce que le club lui a donné et c'est cela que j'aime bien".

2019 en ligne de mire

"C'est un joueur revanchard qui a besoin de prouver des choses", poursuit le manager qui quittera ses fonctions au CO à la fin de la saison. Notamment qu'il a encore sa place pour jouer dans un club français en Top 14 mais surtout le niveau pour convaincre Jacques Brunel, le sélectionneur de l'équipe de France, de le rappeler dans son groupe en vue de la prochaine coupe du monde au Japon en 2019.

"L'équipe de France est toujours dans un coin de ma tête. Je n'ai jamais arrêté d'y penser, révèle l'international de 32 ans . Pour y revenir, je dois déjà travailler très dur à Castres et jouer avec le club. Si mes performances sont bonnes et si le sélectionneur pense que je peux peut-être apporter quelque chose à l'équipe de France, je serais peut-être pris mais pour cela, je dois déjà trouver ma place ici au Castres olympique". Pour l'instant, c'est bien parti...