Ntamack, votre premier centre de l’année

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Romain Ntamack (Toulouse) contre Bordeaux
    Top 14 - Romain Ntamack (Toulouse) contre Bordeaux
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Récent champion de France avec Toulouse, Romain Ntamack est à créditer d’une sublime saison. Qu’importe le poste occupé, il a confirmé tous les espoirs placés en lui malgré son jeune âge. Vous l’avez élu comme le meilleur premier centre du championnat.

À seulement 20 ans, Romain Ntamack s’est déjà fait une place au soleil dans l’effectif trois étoiles du Stade toulousain en dépit d’une concurrence accrue. Et malgré une fin de saison vécue dans le costume de remplaçant pour la demi-finale de Champions Cup et les phases finales du Top 14, il n’en reste pas moins une véritable pépite de l’école toulousaine, biberonné au rugby total. À tel point que le sélectionneur Jacques Brunel décidait de l’appeler pour disputer le dernier Tournoi des Six Nations. Malgré son jeune âge, il apparaît déjà comme le présent du rugby français. Un joueur élégant et pétri de qualités qui vont le mener jusqu’au Japon.

Une incroyable précocité

Rapide, altruiste et précis, Romain Ntamack a explosé cette saison que ce soit avec son club, ou en Équipe de France. Dès le premier match des Toulousains à domicile, le ton était donné avec une victoire spectaculaire (33-26) et une prestation de grande qualité. Constamment dans les bons coups, il distillait un nombre incalculable de caviars pour ses partenaires. Un match qui annonçait une saison exceptionnelle ponctuée d’un titre de champion de France, un an après avoir décrocher le sacre mondial avec les moins de 20 ans à Béziers face au XV de la Rose. Parfait complément de Sofiane Guitoune plus libre et fantasque sur le rectangle vert. Ntamack lui, est davantage gestionnaire et distributeur. Une caractéristique qui a permis au Stade Toulousain de déployer son jeu de mouvement à merveille, les ailiers étant alimentés par des joueurs fins techniquement à la vision du jeu irréprochable.

Malgré son physique assez atypique pour un premier centre, plutôt réservé à des éléments de fort tonnage dans le rugby moderne, le Toulousain ne se sort jamais en défense et compense ce déficit de puissance par une technique de plaquage intelligente. En effet, ce dernier s’empresse de descendre aux chevilles lorsqu’un adversaire se présente devant lui, une méthode efficace puisqu’il est rare de le voir en difficulté et de se louper au sein d’un rideau défensif toulousain souvent imperméable.

10 ou 12 ? L’éternelle question

Cette saison, Romain Ntamack a démarré en tant que premier centre avec les rouge et noir. Titulaire sur les trois premières journées avec la tunique floquée du numéro 12, il impressionnait déjà par ses aptitudes offensives et une qualité technique au-dessus de la moyenne. Un rôle de cinq-huitième taillé pour lui, à l’aise ballon en main et doté d’un jeu au pied long et précis. Toutes les conditions étaient réunies pour que le fils de l’illustre Émile s’épanouisse au centre de l’attaque toulousaine. Sur les 18 rencontres auxquelles il a pris part avec son club toutes compétitions confondues en tant que titulaire, 14 ont été disputées au centre, seulement 4 à l’ouverture. Une volonté de la part de son manager Ugo Mola d’installer son jeune joueur à ce poste stratégique de premier centre. Une stratégie payante au vu des résultats obtenus par les Haut-Garonnais cette saison.

Pourtant, c’est avec le numéro 10 que le jeune joueur a disputé le plus de rencontres sous le maillot bleu lors du dernier Tournoi des Six Nations. Trois titularisations plus tard à l’ouverture, voilà le grand débat autour de Romain Ntamack rouvert. Souvent baladé cette saison, espérons que cette polyvalence ne se retourne pas contre lui et ne vienne pas altérer sa progression avec le XV de France. La fameuse association (10. Carbonel ; 12. Ntamack) fait rêver tous les observateurs depuis maintenant un an, est-elle la solution miracle ? L’avenir nous le dira...

Par Thomas Saint-Antonin

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