Revol prône une baisse du salary cap

  • Pierre Yves Revol (Président de Castres)
    Pierre Yves Revol (Président de Castres)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Discret médiatiquement depuis le début de la crise, le boss du Castres olympique a choisi Midi Olympique pour sortir du silence. Une prise de position forte qui peut ressembler à un pavé dans la mare, à lʼheure où nombre de ses pairs poussent lʼancien président de la LNR (2008-2012) à se représenter à la succession de Paul Goze. Et donc, fatalement, à un embryon de programme...

Voilà pourquoi il est tout sauf anodin dʼentendre lʼactuel boss du CO sʼexprimer au sujet de la baisse des salaires, actuellement négociée par tous les clubs du Top 14 pour faire face à la crise du Covdi-19. "Nous allons donc plus que jamais tester la solidité de notre état d’esprit et de nos valeurs. Les efforts à faire doivent être expliqués pour être recevables, mais je m’y emploierai. [...] Beaucoup de clubs doivent réviser à la baisse leurs charges et la masse salariale représente environ 70% de celles-ci. Donc oui, il faut en passer par là. Mais ce n’est pas suffisant. La remise en question doit être plus large au sein des clubs."

Une remise en question qui passe, à en écouter lʼancien président de la LNR, par un abaissement immédiat et significatif du salary cap. "Cette crise est exceptionnelle, certes, mais elle met en exergue la fragilité de nos structures et ce serait beaucoup plus grave si le gouvernement n’avait pas mis en place des mesures d’accompagnement importantes, notamment celles du chômage partiel qui permettent de bien limiter la casse cette saison."

Une prise de position que Revol argumente par une concurrence étrangère pas si farouche que ça, qui doit permettre au Top 14 de rester concurrentiel par rapport aux autres pays. "Nous sommes le pays qui rémunère le mieux ses joueurs. Est-ce justifié ? Autre question : si nous abaissons le salary cap, le rugby français des clubs ou de l’équipe de France vont-ils perdre leur compétitivité ? Pour moi, la réponse est non. Notre environnement concurrentiel, pour les clubs, c’est principalement l’Angleterre et les Celtes, et globalement ils rémunèrent moins que nous. [...] On peut même envisager un salary cap commun avec les Anglais ! Après, même si le Japon attire à notre place quelques vedettes de l’hémisphère sud en préretraite, cela ne va pas altérer l’intérêt de nos épreuves."

Dʼautres idées de réformes

Faut-il voir dans ce plaidoyer pour une baisse du salary cap comme une promesse de campagne, si dʼaventure Revol devait succéder à Paul Goze à la présidence de la LNR ? Il nʼest pas interdit de le penser car, si le président du Castres olympique nʼa pas encore pris sa décision, il ne fait aucun mystère quant aux sollicitations des autres présidents, tout en refusant lʼétiquette quʼon lui a collé trop facilement "dʼhomme de consensus". "Le consensus, vous savez, il est parfois nécessaire ou à défaut, dans la nécessité de fédérer le plus grand nombre... Mais ça ne suffit pas, il faut aussi savoir trancher lorsque les discussions s’enlisent dans le magma des intérêts particuliers et contradictoires. Tout comme il est nécessaire dʼinnover en permanence... Alors, serai-je celui qui pourra incarner tout cela ? Je nʼen sais rien. Oui, des présidents mʼont sollicité... [... ] Mais avec la position que j’exprime aujourd’hui, certains présidents qui souhaitaient ma candidature vont peut-être changer d’avis ! D’autant plus que je pense que d’autres reformes sont nécessaires..." Entre autres, une modification de la formule des phases finales et des qualifications pour la Coupe dʼEurope, à découvrir dans Midi Olympique pour davantage de détails.

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