Qui ne saute pas n’est pas Toulou-sain !

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TOP 14 - Avec cette finale de Top 14 en point d’orgue d’une magnifique saison toulousaine, on a aussi retrouvé un peuple rouge et noir qui faisait grise mine depuis quelques saisons. Alors même si la Yellow Army clermontoise pourrait gagner la bataille du nombre, c’est déjà une victoire pour les supporters stadistes et leur célèbre chant.

Ces dernières années, la passion en rouge et noir semblait aller de pair avec les résultats tristes du club le plus titré de France. Au cœur de l’un des publics les plus gâtés de France avec ses 33 finales disputées (pour 19 Brennus et 4 Coupes d’Europe), on avait tendance à davantage entendre les tintements des coupes de champagne des loges, voire des sifflets. Mais le retour de résultats probants, d’un jeu flamboyant et d’une génération attachante ont donné une autre ambiance aux quelques 19 000 places du stade Ernest-Wallon.

En une saison, l’affluence à Toulouse a retrouvé des couleurs avec plus de 18 000 spectateurs de moyenne et quelques matches à guichets fermés pour une augmentation de 20% par rapport à 2017-2018. Comme dans les plus grandes années, des rencontres ont pu être délocalisées au Stadium et ses 33 000 places, ce qui mixe recette de billetterie supplémentaire et rendez-vous populaire.

Top 14 - Le Stadium de Toulouse
Top 14 - Le Stadium de Toulouse

Jean-Marc Arnaud est le président du groupe de supporters Le Huit. Selon lui, "il y a un renouveau parmi le public et un rajeunissement. Ces dernières années, il y avait tendance à y avoir des spectateurs critiques et pas du style à absorber les kilomètres (sic). On a retrouvé des gens qui ont une identité festive et de soutien à l’équipe. Il y a aussi toute une génération qui n’a pas connu les grandes périodes de victoires dans les années 90 ou 2000, ainsi que des nouveaux arrivants à Toulouse qui en accueille près de 10 000 par an."

Un club de partage et de transmission

Ce club dont on disait qu’il avait vingt ans d’avance avait fini par prendre du retard aussi dans l’extra-sportif. Le président Didier Lacroix a fait mettre les bouchées doubles. Les animations avant, pendant et après les matches comme le DJ qui accueille les joueurs à leur arrivée en bus, le stade connecté, le partenariat avec le célèbre bar chez Tonton pour ramener les jeunes étudiants, les duels gastronomiques entre chefs, le match depuis un jacuzzi installé sur la pelouse pour quelques veinards, les food trucks et stands gourmands, la fiesta sous la Bodéga jusqu’à pas d’heure, idéalement située entre le centre d’entraînement et la boutique, … Les animations ne manquent et permettent de garder le supporter sur site et d’augmenter son panier moyen.

Top 14 - Le supporters du Huit (Toulouse)
Top 14 - Le supporters du Huit (Toulouse)

Logique qu’avec tous ces facteurs, l’engouement populaire ait été de retour. "Nous vivons notre passion du rugby afin de partager, livrait l’entraîneur Ugo Mola. Nous avons envie de générer de la passion et des émotions. Cette ferveur retrouvée, c’est génial. Et puis monter quelques-uns des fils de mes potes à Paris, c’est un beau moment de transmission. D’ailleurs, nous sommes un club de transmission. De toutes parts. Un club un peu différent qui cultive cette différence."

Avec les Toulousains Bigflo et Oli au soutien

Toute la semaine, il n’y a eu qu’une question dans la bouche de tout passionné de rugby entre Garonne et Canal du midi : "Alors, tu montes à Paris samedi ?" A peine revenu dans la Ville rose en début de saison avec femme et enfant après une expérience à La Réunion longue de neuf années, Benoît s’est empressé de prendre ses billets pour le Stade de France en revenant en Métropole. "Il y a plus de six mois, bien sûr !" C’est ce qui s’appelle de la confiance.

Cette semaine, des supporters déguisés et colorés avec une banderole sont venus juste encourager les joueurs à leur sortie du parking, une fois achevée la queue interminable pour obtenir les précieux billets. Ainsi, ce sont plus de vingt bus et un TGV qui ont été spécialement affrétés pour Paris.

Cette semaine encore, le portable de Jean-Marc Arnaud, président du Huit a frisé la surchauffe. "Rien qu’avec notre association, on a rempli sept bus en une petite journée. Nous quittons Toulouse samedi à une heure du matin pour rouler de nuit et être à Paris à dix heures pour pouvoir y passer la journée. Ce sera alors quartier libre entre ceux qui veulent descendre les Champs Elysées comme le veut la tradition, tout en passant par rue de la Soif ou ceux qui veulent profiter de la fan zone. Dès la fin du concert puis le feu d’artifice, nous rentrerons direction la Ville rose. En espérant que la fête se prolonge avec le Bouclier dimanche après-midi place du Capitole." Place, où un écran géant sera installé samedi pour suivre le match.

Saucisse sur le cassoulet, les enfants de la Ville rose, Bigflo et Oli seront chargés d’ambiancer le baisser de rideau de la finale et de la saison au Stade de France avec ledit concert. Ils ont même composé un air spécial. Tout est donc bien réuni pour que cette saison se termine en apothéose avec ce doux parfum du Sud-Ouest. Juste un détail : il reste encore un match à gagner.

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