La Ligue va à la guerre... la FFR devrait valider son calendrier

  • Comme sur de nombreux autres dossiers, les positions de Bernard Laporte, à gauche, et Paul Goze, à droite, au sujet de l’avenir du Top 14 et du Pro D2, s’éloignent de jour en jour.
    Comme sur de nombreux autres dossiers, les positions de Bernard Laporte, à gauche, et Paul Goze, à droite, au sujet de l’avenir du Top 14 et du Pro D2, s’éloignent de jour en jour.
Publié le
Partager :

TOP 14 - PRO D2 - À Toulouse, les présidents de clubs ont voté à l'unanimité le fait d'attaquer la FFR en justice, si l'institution refusait de valider leurs propositions de calendriers. Il semblerait, néanmoins, que la FFR se dérobe à un nouveau conflit judiciaire des plus stériles...

Ce mardi matin, les trente présidents du rugby professionnel (Top 14 et Pro D2) étaient réunis à Toulouse afin d'évoquer les sujets d'actualité. Le premier d'entre-eux ? Il concernait le calendrier de la fenêtre automnale. A ce titre, la FFR voudrait que l'équipe de France dispute six matchs entre la fin octobre et début décembre quand les clubs, employeurs des internationaux, souhaitent que ceux-ci se limitent à cinq rencontres avec la sélection.

A Toulouse, les patrons de clubs ont donc lancé un vote et décidé, à l'unanimité, de rester ferme sur cette position de cinq matchs disputés à l'automne. La suite ? Elle concernait la validation des calendriers de Top 14 et Pro D2. La Ligue, qui vient de faire parvenir à la FFR une proposition de calendrier pour les deux divisions, a là-aussi demandé aux présidents de se prononcer sur cette question. En ces termes : "Seriez-vous favorable à une action en justice dans la mesure où la fédération refuse la proposition de calendrier ?" À l'unanimité, les clubs ont là-aussi répondu favorablement à la question lancée par le maître de cérémonie, Paul Goze.

Attaqueront-ils World Rugby ?

De là à croire que la guerre est (à nouveau) déclarée entre les deux entités, il n'y a qu'un pas. Malgré tout, il semblerait que la FFR soit aujourd'hui encline à éviter de se lancer dans un nouveau conflit stérile et, lors du comité directeur de demain matin, les caciques de la fédé devraient donc valider la proposition de la LNR et permettre enfin au rugby professionnel français d'organiser son championnat, lequel est censé débuter le 4 septembre prochain.

Si la guerre Ligue/Fédé ne devrait pas aller, cette fois-ci, jusqu'aux parquets, les patrons de clubs pourraient en revanche attaquer World Rugby. De fait, Paul Goze et les présidents refusent que l'institution internationale leur impose, pour les saisons à venir, une fenêtre courant de décembre à juillet (c'est aujourd'hui l'option privilégiée par World Rugby) pour disputer leurs matchs de Top 14, Pro D2 et coupe d'Europe, une configuration qui les pousserait probablement à sacrifier deux clubs en élite et passer, selon toute vraisemblance, à un Top 12. Afin de contrer World Rugby, la LNR et les présidents de clubs envisageraient donc, selon nos informations, de porter le sujet de la libération des internationaux (la fameuse règle 9) devant la commission européenne. Une procédure longue (trois ans, au bas mot), éprouvante mais qui, selon les présidents de clubs, serait la seule façon de faire fléchir World Rugby ou, tout du moins, l'inciter à entamer des négociations sur la réforme des calendriers. Rappelons qu'en 2017, Mourad Boudjellal avait déjà essayé de dénoncer l'utilisation de l'article 9 sur la libération des internationaux, avant de jeter l'éponge au bout de quelques mois, le dossier n'étant vraisemblablement pas jugé prioritaire par les dirigeants de l'Union Européenne. Quoi qu'il en soit, World Rugby ne tranchera pas la question du calendrier international avant plusieurs semaines.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?