Yato, le facteur X de Clermont

En tant qu'ancien manager de l'USAP, Jacques Brunel a très certainement dû voir renaître certains cauchemars récents en admirant la partition XXL rendue par Peceli Yato ce samedi à Perpignan. Dans la victoire finalement aisée des Clermontois en terres catalanes, Yato est pour sûr l'homme de cette rencontre. Infatigable d'activité dans un rôle de titulaire auquel il n'est plus habitué depuis l'instauration du trio Iturria-Lee-Cancoriet, Yato a rappelé à tous pourquoi Franck Azéma disposait sur son banc de l'une des armes les plus léthales de notre championnat.

Imaginez un peu : si, demain, Clermont devait disputer un premier match de phase finale, Peceli Yato n’en serait sûrement pas. Pas au coup d’envoi, en tout cas. Avec l’association en trosième-ligne citée précédemment, Franck Azéma sait qu’il tient la plus belle 3e ligne du Top 14. La plus équilibrée, aussi. Et que les qualités physiques de Yato, athlète unique sur la planète rugby, seraient un apport phénoménal, après la pause.

En attendant, Lee était au repos et Yato était bien titulaire, samedi sur la pelouse d’Aimé-Giral. Dans la lignée de sa performance au Stade de France, le Fidjien a été colossal. En chiffres : meilleur plaqueur du match (17), meilleur gratteur (3), le plus de terrain parcouru ballon en mains (73 mètres). Un essai à la clé au terme d’un raide solitaire et la très grande majorité de ses duels gagnés. Du grand Yato. Qu’on préfère voir sur un terrain de Top 14 qu’opposé à l’équipe de France.