Mauvaka : "Maintenant, j’y pense tous les jours"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Peato Mauvaka (Toulouse) contre Montpellier
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  • Top 14  - Peato Mauvaka (Toulouse) contre le Racing 92
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TOP 14 - Avec les blessures des deux talonneurs toulousains, Julien Marchand et Léonardo Ghiraldini, Péato Mauvaka a réussi à s’imposer dans l’équipe du Stade Toulousain cette année. Il revient au plus haut niveau après presque deux ans d’arrêt sur blessure, et voit son nom figurer sur la liste des présélectionnés en équipe de France pour la Coupe du monde.

Rugbyrama : Vous revenez de deux grosses blessures et vous réussissez à vous imposer dans l’équipe toulousaine cette année. Maintenant vous voyez votre nom dans la pré-liste du XV de France, comment avez-vous vécu cette saison ?

Péato Mauvaka : Je ne m’attendais pas du tout à vivre ce genre de saison. Je reviens de presque deux ans de blessure. Je ne pensais pas avoir autant de temps de jeu cette année. Être dans la liste des 65 pour la coupe du monde, c’est juste énorme pour moi. Avant, je n’y pensais jamais à cette sélection. Et maintenant que j’ai vu mon nom dans cette liste, j’y pense tout les jours.

Cette sélection est donc devenue un objectif personnel pour vous ? Il y a peut-être une place à prendre après celle de Guilhem Guirado et Camille Chat en équipe de France en tant que troisième talonneur ?

P.M. : Bien sûr. D’abord, l’objectif serait d’être champion de France et après pourquoi pas faire partie du groupe pour la Coupe du monde. Et je n’ai pas peur d’avoir de la pression. Plus j’ai de pression, plus j’aime ça. C’est déjà énorme que je sois dans cette présélection. J’ai pu prendre pas mal de temps de jeu à la suite des blessures de Julien Marchand et Léonardo Ghiraldini, j’ai donc pu montrer tout ce que je savais faire. Sinon je revenais de deux années de blessures donc c’était dur de revenir. Donc pour moi c’est déjà énorme d’en être là.

Top 14  - Peato Mauvaka (Toulouse) contre le Racing 92
Top 14 - Peato Mauvaka (Toulouse) contre le Racing 92

Comment se sont passées ces deux année de convalescence, comment avez-vous fais pour revenir au plus haut niveau ?

P.M. : En début 2017, je revenais de la coupe du monde des moins de 20 ans. J’ai repris sur un match amical avec Toulouse et je me suis fait une désinsertion de l’ischio gauche. Je suis revenu sur les terrains après huit mois d’arrêt. J’ai joué trois matchs et je me suis fais les croisés. Donc c’était très long, cela a duré un an et demi, presque deux ans.

Pour revenir plus haut niveau, j’ai dû attendre et être patient. On ne peut faire que cela dans ces situations. J’avais pris beaucoup de poids quand j’étais à l’arrêt après ma première blessure. Je pense que c’est pour cette raison-là que je me suis blessé une seconde fois. Donc cet été pour revenir, j’ai tout fait pour perdre du poids. J’ai perdu 20 kilos en un mois. Je pesais à l’époque 137 kilos. Aujourd’hui, j’en fais 115 kg. Cela a été très dur pour maigrir, pendant que les autres étaient à l’entrainement. Moi je faisais beaucoup de physique à côté, tout seul, quasiment toute la journée. Et j’ai fait très attention à mon alimentation. J’ai tout fait pour être au mieux de ma forme. Au départ, je ne pensais plus revenir. Alors que maintenant j’en suis là. Et puis… De toute de façon je savais que si je perdais du poids, cela me permettrait de rejouer. Quand je suis revenu de ma première blessure et que j’avais grossis, j’ai joué un match contre Lyon où c’était énormément difficile. J’avais très mal joué. Je suis rentré vingt minutes, on gagnait de vingt points. Une fois que j’étais sur le terrain, on a perdu le match. Je me suis donc reblessé le match d’après en espoirs. C’est à ce moment-là que je savais que quand je reviendrai pour m’entrainer, je ferai tout pour perdre du poids et revenir.

Comment te décrirais-tu en tant que joueur dans le jeu ?

P.M. : Je suis naturellement mobile. Je ne suis pas trop comme les autres talonneurs, comme Julien Marchand par exemple qui aiment le contact. Moi, je préfère l’évitement et toucher beaucoup de ballons. C’est vrai qu’il n’y a pas trop de déchets dans mes lancés. Mais il y a trois matchs où j’ai raté quelques lancés, notamment contre le Racing au match retour. C’était une de mes premières fois. Depuis ce match-là, lors des rencontres qui ont suivies, j’ai enchainé les mauvais lancés. Parce que si je fais un bon match à côté, je vais toujours penser à ces mauvais lancers.

Propos recueillis par Anne-Lyse Raymond

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