Pas encore qualifiée, La Rochelle a de quoi se mordre les doigts

  • Top 14 - Zeno Kieft (La Rochelle) contre le Racing 92
    Top 14 - Zeno Kieft (La Rochelle) contre le Racing 92
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TOP 14 - Septième, à égalité avec le sixième Montpellier - qui a cependant l'avantage des points terrain -, La Rochelle fera son maximum contre Bordeaux-Bègles, samedi lors de la dernière journée de phase régulière, pour obtenir une place de barragiste. Une situation qui aurait pu être évitée.

Tout ça pour ça ! Vingt-cinq matchs disputés, et aucun écart au classement entre certaines formations. Une débauche folle d’énergie depuis août et malgré cela, le Top 14 ne connaît pas encore le tableau de ses phases finales, et des barrages en premier lieu. Les joueurs doivent, une fois de plus cette saison, faire preuve d’abnégation. C’est vrai que la compétition en est rendue plus belle mais sans doute que le Racing, Castres, Montpellier ou La Rochelle auraient voulu aborder cette 26e journée l’esprit tranquille. Force est de constater que ce n’est pas le cas.

Prenons le cas des Rochelais, à égalité avec les Montpelliérains qui joueront tout sur la réception de Bordeaux-Bègles, samedi, pour se faire une place en barrage. Les Jaune et Noir ne peuvent pas faire l’économie d’un bonus offensif contre les Girondins, du moins pour mettre toutes les chances de leur côté. "On n’est pas mort, insiste bien le centre Pierre Aguillon. Ce week-end, on a un match à la maison, il faudra tout faire pour le gagner et prendre le maximum de points." Tout est dit. Et on peut même y ajouter un classique de saison : on fera les comptes à la fin.

Des comptes, on peut déjà en faire sur les occasions manquées. Samedi soir, à Lyon (19-29), c’est de cela que parlait Pierre Aguillon. "On a eu les occasions, on s’est fait cueillir à la maison et on aurait pu être à l’abri depuis un petit moment…" Chaque équipe peut connaître des difficultés. Dans le cas évoqué par Pierre Aguillon, ce sont les deux défaites à la maison - contre Paris en février (14-27) et Toulouse en mars (19-23) - qui sont pointées. Depuis le retour en Top 14, il y a cinq ans, Marcel-Deflandre est une arène difficilement prenable.

Y perdre est pour les joueurs à chaque fois un mini-drame sportif et des points qui s’envolent. C’est sûr qu’avec une défaite en moins, ils ne seraient pas là à tout jouer sur un match pour se qualifier en barrage. Mais avec des si... "Si on n’y est pas (en phase finale), c’est qu’on n’aura pas fait le job et qu’on ne mérite pas d’y être", soulignait encore le centre Gersois. L’an passé, deux défaites avaient déjà privé les Rochelais de barrage, venus mourir à deux points du sixièmes et futur champion de France, Castres.

Un passage à vide

La Rochelle n’est pas seulement dans cette situation en raison de deux défaites à domicile. Non, celles-ci sont à replacer dans le contexte de cinq revers consécutifs (Paris, Racing 92, Agen, Toulouse et Castres), entre fin février et début avril. Les partenaires de Victor Vito n’ont pris qu’un point en cinq journées, le bonus défensif contre Toulouse. "On a eu un passage à vide qui nous coûte cher et qui nous met dans cette situation aujourd’hui", appuie encore Pierre Aguillon. Un scénario malheureusement conforme à celui de la fin de l’hiver 2018 où les Charentais-Maritimes avaient encaissé quatre défaites de rang. Les saisons se suivent et se ressemblent, pour ça au moins.

Il ne faut pas non plus minimiser l’importance des bonus dans le classement. Avec six bonus, La Rochelle est la quatrième équipe de Top 14 à en avoir pris le moins, quand Montpellier est la plus performante à ce niveau, avec douze bonus. De quoi gommer les deux victoires qui séparent les deux formations (quinze pour La Rochelle, treize pour Montpellier). La Rochelle a gagné plus que le Racing et le MHR et autant que Castres mais à une journée de la fin, ce n’est pas suffisant pour être devant, et en particulier Montpellier. Malgré tout, Jono Gibbes affichait sa bonne humeur, samedi, pour y décrire une situation plutôt à moitié pleine qu’à moitié vide. "Deflandre, le derby, le contexte, les phases finales, c’est fabuleux ce Top 14", glissait samedi le responsable sportif rochelais. Ses joueurs veulent bien le croire.

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