Paris espère échapper au festival toulousain

Le 16 février dernier avait été vécu comme une véritable claque. Défait par Lyon à Jean-Bouin (13-24), le Stade Français enregistrait sa troisième défaite de la saison à domicile. "On a été zéro", avait lancé le Directeur Sportif Heyneke Meyer. Malgré ces désillusions sur leur terre, les Parisiens ont démontré depuis le début de la saison une force de caractère en réagissant bien souvent à l’extérieur à l’instar de leur dernière victoire à La Rochelle (14-27). Mais comment expliquer ce double visage qui, pour l’instant, freine leur progression au classement (6ème avec 46 points) ?

"Si on avait la réponse, je vous la donnerai tout de suite. Mais maintenant, on n’a plus droit à l’erreur", glisse le trois-quarts centre Alex Arrate. "On a fait un coup à l’extérieur, mais on a vite essayé de digérer cette victoire parce que ce serait le piège trop facile de se reposer sur cette victoire. On est dans un bloc décisif", prévient Rémi Bonfils.

On n’a plus droit à l’erreur

Dimanche face au Stade Toulousain leader du Top 14, les Parisiens devront redevenir maître à Jean-Bouin pour éviter de saborder leurs chances de décrocher une place en phases finales du championnat. Et le début de match, un secteur où les Toulousains sont à leur aise, pourrait être déterminant.

"Toulouse est une superbe équipe qui produit un jeu très plaisant à regarder. De pouvoir se confronter à une si belle équipe, c’est toujours excitant. Il faudra bien trier les ballons, quand est-ce qu’il faut aller jouer chez eux et quand on doit jouer", insiste Alex Arrate. "Vous voyez beaucoup d’absents à Toulouse, mais nous on voit une équipe ultra compétitive, qui a réussi à battre Montpellier. Ils sont sur une grosse série de victoires. Leur dernière défaite, c’est contre le Leinster qui n’est pas une petite équipe…", insiste Bonfils.

Au match aller, on a été catastrophiques

Corrigés lors du match aller (49-20), les Parisiens ont bien conscience qu’il devront éviter de laisser trop de ballons turnovers à leurs adversaires qui se délectent de ces munitions. "C’est pareil pour tous les grands matchs, il faut être bons sur les fondamentaux. Toulouse est une équipe forte en mêlée et sur les ballons portés. Ça leur permet d’être solide derrière en attaque, explique l’entraîneur des avants parisiens Pieter de Villiers. Ils sont également très bons dans le jeu au pied que ce soit long ou court pour finir les coups. Ils marquent beaucoup d’essais là-dessus. Au match aller, on a été catastrophiques. Ils sont complets. C’est une bonne mesure contre les plus forts. Les Toulousains vont proposer un challenge énorme. Si on utilise mal l’espace ou qu’on leur offre du jeu non organisé, Toulouse, c’est le festival ". Un festival qui pourrait éjecter Paris du Top 6.