Uberti : "Normalement, je devrais continuer à Grenoble"
TOP 14- Aligné régulièrement en début de saison, le trois-quarts centre de Grenoble Pablo Uberti devrait être titulaire samedi (18 h 45) à Montpellier pour la deuxième fois seulement lors de la phase retour. Prêté par Bordeaux-Bègles, l’ancien international U20 confie qu’il restera a priori une saison de plus en prêt en Isère.
Rugbyrama : Au-delà du bénéfice comptable, avec désormais deux points de retard sur Agen, que vous ont apporté les deux victoires contre le Stade français (21-17) et Toulon (19-18) avant la mini-trêve ?
Pablo Uberti : De la confiance au sein du groupe. On s’accroche au maintien. On y croit depuis le début de la saison mais c’est vrai que ces deux victoires font encore plus de bien. Du coup, on se dit maintenant qu’il est tout proche, on ne peut plus le lâcher. C’est bien d’avoir eu ces deux résultats-là, c’est sûr.
En décembre, vous aviez affronté Montpellier à un moment où cette équipe était au creux de la vague. Vous vous attendez à une tout autre opposition samedi dans l’Hérault ?
P. U. : Oui. Montpellier fait partie des grosses écuries du Top 14, avec de grosses individualités. Cette équipe a un jeu très très physique. Il va falloir être prêt à ça, répondre présent dans le combat et dans l’agressivité.
Montrer du caractère à Montpellier
La clé du match se situera-t-elle justement dans votre capacité à répondre dans la dimension physique ?
P. U. : Oui. Avant la tactique, il faut d’abord penser aux bases du rugby : le combat et puis être brave, avoir beaucoup de courage face à cette équipe qui est supérieure physiquement.
Personnellement, on vous imagine heureux de refouler les pelouses du Top 14…
P. U. : Bien sûr, ça fait plaisir. Après, il y a des intentions derrière tout ça. S’ils (les entraîneurs, Ndlr) m’ont fait revenir, c’est qu’ils ont aussi confiance et qu’ils ont besoin de joueurs qui n’ont pas beaucoup joué ces derniers temps mais qui sont revanchards. On va à Montpellier pour chercher quelque chose et montrer du caractère surtout, parce qu’on arrive sur le moment crucial de cette saison, à savoir si on va se maintenir ou pas. Pour ça, il faut montrer du caractère rien que pour envoyer des messages aux concurrents directs au maintien (Pau et Agen, Ndlr).
En début de saison, vous aviez enchaîné quelques matchs en Top 14, puis on ne vous a plus beaucoup vu. Avez-vous eu des explications ?
P. U. : Non, pas forcément. Je pense que c’est aussi comme ça le rugby, il y a un roulement, des joueurs sont revenus de blessure (comme Junior Rasolea à son poste, Ndlr) et ont fait de bons matchs. Ça fait partie de la rotation. Il ne faut pas non plus chercher des excuses ou des explications. Si les entraîneurs font ces choix-là, c’est qu’ils ont leurs raisons. Il faut continuer à travailler et attendre des opportunités comme celle qui se présente ce week-end.
Quand il était encore manager de l’UBB, Rory Teague comptait vous récupérer dans son effectif. Avec l’arrivée de Christophe Urios la saison prochaine, la donne a-t-elle changé ?
P. U. : Bordeaux, au début, voulait me récupérer. Ils ont changé d’avis. […] J’avais discuté un peu avec Christophe Urios. Il m’avait expliqué que ce n’était pas forcément une question de niveau mais qu’ils avaient beaucoup d’effectifs au centre du terrain. Il ne pensait pas que j’allais avoir plus de temps de jeu que ce que je pouvais avoir à Grenoble. Ce ne sera pas un retour sur Bordeaux.
Il y a eu des discussions avec Biarritz. Au final, cela n’a pas abouti
On a évoqué un intérêt de Biarritz à un moment…
P. U. : Il y a eu des discussions. Au final, cela n’a pas abouti. Normalement, je devrais continuer ici sur une seconde année de prêt. Si je suis content de rester ? Bien sûr !
Qu’est-ce que cette expérience à Grenoble vous a déjà apporté ?
P. U. : Ça m’a apporté déjà du temps de jeu (il a disputé 14 matches toutes compétitions confondues dont neuf comme titulaire, Ndlr), de voir aussi comment on fonctionne dans un club qui joue le maintien. De changer de région aussi, c’est une expérience humaine. C’est une expérience à vivre en tant qu’homme.
Le Sud-Ouest ne vous manque pas trop finalement ?
P. U. : (Sourires) Forcément un peu, mais après je suis encore jeune, j’aurai le temps de revenir dans le Sud-Ouest plus tard.
Propos recueillis par Laurent GENIN
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