La LNR a sifflé la fin des câlins

  • Top 14 - Maxime Machenaud et Teddy Thomas (Racing 92)
    Top 14 - Maxime Machenaud et Teddy Thomas (Racing 92)
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TOP 14 - Le Tournoi des 6 Nations des filles a été reporté. Celui des mômes, itou. La Coupe d’Europe a une épée de Damoclès au-dessus de la tête et, bon an mal an, les amateurs ont tous compris que leur saison ne redémarrerait probablement jamais.

Au vrai, la pandémie a mis un tel foutoir dans un calendrier que l’on pensait à tort immuable que chaque semaine, une incongruité en chasse une autre. Dans un courrier daté du 13 janvier dernier et destiné aux trente présidents du rugby pro, le patron de la commission médicale de la Ligue, Bernard Dusfour, adresse donc une série de recommandations aux gros pardessus d’ici et d’ailleurs. En vrac, le toubib demande le port du masque obligatoire pour les voyages en bus, le recours aux chambres individuelles lors des séjours à l’hôtel et, durant les matchs, l’interdiction de stade "aux joueurs hors-groupe".

Rien de subversif, nous direz-vous. Ce qui retint notre attention, au fil de ce courrier signé de la main de Bernard Dusfour, fut néanmoins le point suivant : "Limiter au maximum les célébrations d’essais." Non pas que l’on soit vraiment attaché aux simagrées auxquelles s’adonnent certains attaquants dans les en-but adverses après avoir aplati. Mais dans un sport où se disputent au bas mot une centaine de rucks par rencontre, au gré d’un jeu où les corps se mêlent et se démêlent sans discontinuer, on ne voit pas vraiment où le bon docteur veut en venir lorsqu’il émet le souhait de proscrire le peu d’amour que génèrent traditionnellement nos bonnes vieilles guerres de tranchées. "Pas de câlin dans les en-but, jeunes gens ! Les parties fines attendront les vaccins !" On charrie, on caricature, on exagère. Mais on a bien conscience, aussi, de ce que doivent le Top 14 et le Pro D2, rares survivants d’un sport en plein effondrement, au protocole médical élaboré par ledit Dusfour en début de saison, à l’époque où nul ne pensait que les championnats professionnels puissent un jour disputer leur "phase retour"

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