Nyanga, sa nouvelle vie de "dirlo"

  • Yannick Nyanga (Racing 92)
    Yannick Nyanga (Racing 92)
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TOP 14 - Sitôt après avoir raccroché les crampons, en fin de saison dernière, Yannick Nyanga a démarré sa nouvelle carrière de directeur sportif du Racing 92. De l’autre côté de la talanquère, le désormais ex-rugbyman mène une vie à 100 à l’heure.

Il est 10h30 quand Yannick Nyanga nous reçoit ce mardi matin au cœur de la fraîchement rebaptisée Paris-La Défense Arena. Il ne doit "pas faire trop long" pour enchaîner avec une réunion avec les responsables des services billetterie, communication et partenaires pour préparer la première réception de l’année, dimanche contre Clermont. Sa présence n’y est pas obligatoire mais l’ancien flanker tient, dans un premier temps, à "voir tout" pour "vraiment se rendre compte de la quantité de travail". C’est sa nouvelle vie.

Nyanga n’a "pas le temps de gamberger sur la décision d’avoir arrêté et si c’était trop tôt ou non". Ses vacances furent volontairement courtes : " Je ne voulais pas rentrer en même temps que les joueurs et qu’ils me voient en train de chercher mes marques ". Et depuis, ses journées sont bien remplies et l’occupent suffisamment. Il arrive au centre d’entraînement du Plessis-Robinson à 7 heures pour s’entretenir physiquement, une "nécessité" après avoir constaté quelques grammes en plus sur la balance au retour du stage de présaison en Géorgie.

" C’est ce qui m’a poussé à m’y remettre ! Avant, j’ai essayé de me maintenir mais j’étais encore dans la performance. Sauf que sans but, on abandonne vite ". La sueur épongée, le natif de Kinshasa renfile le costume de "dirlo" et enchaîne les points avec le staff sportif de l’équipe première, le centre de formation, l’administratif, accompagne les joueurs et règle les petits problèmes qui font le quotidien d’un club jusqu’à 19h30.

Bonne saison les gars! ?? pic.twitter.com/guk5uggv53

— Yannick Nyanga (@YannickNyanga) August 25, 2018

Un relais pour Travers et Labit

Laurent Travers et Laurent Labit ont toujours voulu les pleins pouvoirs sportifs, et ce depuis l’époque de Montauban. Partager un peu de leurs attributions avec une troisième personne, placée entre et eux et le président, n’a jamais été leur tasse de thé. Ils ont pourtant fait une exception pour leur ancien taulier : " Je me sens honoré de cela, clame Nyanga. J’ai toujours marché à la confiance et à partir du moment où on me l’accorde, c’est pour moi une grande responsabilité. J’essaie de faciliter leur quotidien, comme je le fais pour le président ou pour les joueurs. Ils sont beaucoup derrière moi car c’est ce qu’ils faisaient avant. Mon but est de les décharger de beaucoup de choses et, qu’à terme, ils n’aient que le sportif à penser et que je m’occupe du reste ".

Les deux Lolo savent aussi qu’avec Nyanga, ils tiennent là un relais de choix. Respecté par l’ensemble du vestiaire, il sera cette année encore force de proposition au sein du collège des leaders qui chapote le groupe, à l’instar de Dimitri Szarzewski, Maxime Machenaud ou Henry Chavancy. Des anciens partenaires qu’il regarde désormais s’entraîner du coin de sa fenêtre, en espérant secrètement qu’on lui demande de venir faire le nombre dès qu’il a un tout petit peu de temps à tuer : " Ce n’est arrivé qu’une ou deux fois depuis la reprise ", précise t-il.

Great start to the season. #racing92 pic.twitter.com/KvboKwamYM

— Casey Laulala (@CaseyLaulala) August 25, 2018

Chef d’entreprise et consultant

À part ça ? En plus des stages rugby pour enfants qu’il organise chaque été avec Dimitri Szarzewski, Yannick Nyanga a développé avec Marc Andreu une fantasy league Top 14 baptisée "mes petits potos". Il a également démarré une nouvelle activité de consultant télé et officie tous les lundis sur RMC Sports. Une suite logique pour un garçon qui a toujours entretenu, durant sa carrière, des relations très cordiales avec les médias.

Le choix de couper quelques mois, il l’a vite écarté. La retraite oisive, ce n’était tout simplement pas pour lui : " Quand tu ne fais plus rien, c’est quelque part une petite mort. Le meilleur moyen que j’ai trouvé pour ne pas trop penser à ma retraite sportive, de me demander si j’ai fait le bon choix ou pas, c’est justement de faire plein des choses. Et je me régale dans ce que je fais ". Dans la continuité de sa dernière année de joueur, finalement.

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