"Nolann est tombé dans la marmite du rugby"

  • Top 14 - Nolann Le Garrec (Racing 92)
    Top 14 - Nolann Le Garrec (Racing 92)
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TOP 14 - À 18 ans, Nolann Le Garrec a connu le week-end dernier sa première titularisation en TOP 14. Demi de mêlée, l’ancien pensionnaire du Rugby Club de Vannes pourrait être, dans un avenir proche, la nouvelle pépite du Racing 92. Son père, Goulven, revient pour nous sur l’ascension de son fils.

Le 22 novembre 2020 restera une date émouvante pour la famille Le Garrec. Dimanche dernier, Goulven regardait son fiston à la télévision débuter son premier match de TOP 14, à seulement 18 ans. Titulaire contre La Rochelle (9-6), le demi de mêlée du Racing 92 a disputé 45 minutes de jeu avant de céder sa place à Teddy Iribaren. "Il a plutôt joué juste et il n’a pas forcé son jeu. Il s’est mis au service de l’équipe. En ce sens, il a été plutôt efficace. Il a eu différents scénarios de match à gérer. Il a parfois excité le jeu, à d’autres moments temporisé, driver ses avants. Ce n’est pas toujours évident. Il s’est mis au diapason de l’équipe dans son investissement défensif. Il a couvert du terrain", décrypte pour Rugbyrama son père, ancien joueur de Bègles-Bordeaux et aujourd’hui entraîneur de la charnière centrale et des skills du Rugby Club de Vannes.

Nolann continue de se construire, gagne en sérénité

Avec six feuilles de matchs cette saison, pour 109 minutes de temps de jeu, Nolann Le Garrec (175cm, 75kg) prend petit à petit ses marques parmi l’équipe première des Ciel et Blanc. A l’instar de la jeune génération du XV de France, le demi de mêlée inscrit à l’EDHEC (école de commerce) impressionne par sa maturité. "Il est parti de la maison à 14 ans, ça forge un caractère. Aujourd’hui, il est bien encadré au Racing. Il y a deux entraîneurs qui sont très pointus : Mike Prendergast (entraîneur des trois-quarts) et Philippe Doussy (skills). La Fédération prend également souvent de ses nouvelles par l’intermédiaire de Sébastien Piqueronies (manager France Jeunes). Il lui fixe des objectifs individuels. A travers tout ça, le gamin continue de se construire et ça lui permet d’avancer, de gagner en sérénité", nous confie Goulven.

Même s’il a gardé ses valeurs bretonnes, il est désormais imprégné de la culture Racing

Formé à Vannes dès l’âge de 8 ans, avant un passage au Pôle de Tours, Nolann Le Garrec a été suivi par La Rochelle et Clermont. Mais il y a quatre ans, le Racing 92 est parvenu à séduire le Breton dont la passion pour le rugby est inaltérable. "Nolann est tombé dans la marmite du rugby. Même s’il a gardé ses racines bretonnes, ses valeurs, il est désormais imprégné de la culture Racing. Mais il est parti d’une page blanche. Il ne connaissait personne. Aujourd’hui, sa chambre donne sur les poteaux du terrain d’entraînement. C’est le rêve ! Il a envie d’y réussir et s’en donne les moyens. Pour lui, l’âge ne compte pas trop", nous explique son père qui sait prendre ses distances avec son fils, avant les matchs, pour ne pas être trop envahissant. Interrogé sur le site du Rugby Club de Vannes, Nolann reconnaissait malgré tout que son père tenait une place primordiale dans sa vie de rugbyman : "il a contribué et contribue encore beaucoup à ma formation. On passe beaucoup de temps ensemble sur et en dehors du terrain à analyser mon jeu mais aussi le jeu des autres. Je peux dire aujourd’hui qu’il est à la base de ma formation mais qu’elle est complétée par l’ensemble des personnes avec lesquelles je travaille."

Nolann est joueur et doit garder son côté enfantin

Surclassé avec l’équipe de France des U20 lors du dernier Tournoi des Six Nations, bien couvé par l’encadrement du Racing 92, Nolann Le Garrec touche du doigt un avenir qui s’annonce radieux. Même si quelques points techniques restent perfectibles. "Le jeu au pied est une de ses qualités, mais il doit encore travailler sur son utilisation au sein d’un collectif. Il a également dans un coin de sa tête ces situations de jeu sans ballon, notamment pour se porter à hauteur de ses partenaires dans les zones de fracture ou de franchissement. Il doit essayer de mieux lire ces situations pour être dans le bon espace et finir les coups", nous précise son père qui expliquait également sur le site du RCV que Nolann "est joueur et doit garder son côté enfantin."

Formé à l’ouverture jusqu’en Cadet première année, Nolann Le Garrec est aujourd’hui totalement épanoui dans son habit de demi de mêlée. "Dans le fait de conduire ses avants, il reproduit les situations bossées à l’entraînement. Par moment, ça suffit comme type de réponse. Je le sens serein. A La Rochelle, je l’ai également vu encourager ses avants, les féliciter après un pick and go, un maul. Malgré son jeune âge, il s’affirme", souligne Goulven tout en rappelant que son fils aime "prendre des initiatives". Les défenses du TOP 14 devraient très vite le vérifier.

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