Parra : "Je n’ai aucune amertume"

  • Challenge Cup - Morgan Parra (Clermont)
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TOP 14 - Non retenu pour la Coupe du monde, Morgan Parra veut reprendre le cours d’une carrière forcément marquée par sa non-sélection. Le sujet encore sensible, le demi de mêlée clermontois demeure plus loquace et offensif au moment d’évoquer le début de saison de son club, impacté par l’absence des internationaux.

Rugbyrama : Vous avez manqué la fin de saison de votre club suite à une blessure à la cheville. Comment vous sentez-vous physiquement ?

Morgan Parra : Bien ! J’ai pu reprendre avec le groupe après avoir pris le temps de me soigner pour bien revenir pour cette nouvelle saison.

Que retenez-vous de la pré-saison, forcément particulière du fait de la Coupe du monde et des absences qui en découlent ?

M.P. : C’est différent car on doit intégrer des joueurs beaucoup plus vite et seulement pour trois mois. On a aussi des jeunes qui ne connaissent pas encore le Top 14 et qui vont être plongés dans le grand bain du haut niveau. Le collectif doit prendre et quand on a que trois semaines et demi de préparation, c’est court. Pas mal de joueurs nous ont rejoint, que ce soit des jeunes ou des recrues et c’est difficile de tout mettre en place en si peu de temps. Se trouver sur le terrain est une chose mais cela doit prendre aussi en dehors, pour la vie du groupe qui est primordiale dans les résultats d’une équipe.

C’est presque une nouvelle saison qui redémarrera après le retour des internationaux…

M.P. : Ce sera très compliqué car on sait que, quand les joueurs partent à la Coupe du monde, ils sont complétement coupés de ce qui se passe en club. Derrière, il faudra les réintégrer au plus vite. On ne sait pas quel début de championnat on aura fait sans eux, cela peut bien se passer mais cela peut aussi être très compliqué. On est conscient de cela et on va essayer de faire le boulot pour que les mecs aient un retour de Coupe du monde plus facile.

Attaquer le championnat en n’ayant pas tout notre effectif à disposition, ce n’est pas bon

Votre club a remporté la Challenge Cup et atteint la finale du Top 14 l’an dernier. La marge est étroite pour faire mieux cette saison…

M.P. : On a fait une très bonne saison, c’est vrai. Ce qui est malheureux, c’est qu’on n’ait pas vu le vrai visage de l’ASM en finale. Pour cette saison à venir, l’envie est toujours là. Maintenant, je ne vais pas vous mentir, c’est embêtant d’attaquer le championnat en ayant des joueurs à l’extérieur et donc pas tout notre effectif à disposition. Ce n’est pas bon ! Bien-sûr, si on est premier à l’issue des deux premiers blocs, je dirais que ça s’est bien passé mais si on galère, je répèterais que ce n’est pas bon, tout simplement parce qu’on n’a pas tous nos joueurs à disposition.

Le Stade toulousain ou le Racing 92 connaissent les mêmes problèmes…

M.P. : Bien-sûr et il ne faut pas avoir peur de dire que ce n’est pas bon. Maintenant, cela a toujours été comme ça et on fait avec. Le club savait qu’il perdrait pas mal de joueurs sur cette Coupe du monde et devait recruter en conséquence. Mais je le répète, pour moi, ce n’est pas normal.

Votre absence dans la liste du 18 juin de Jacques Brunel a-t-elle été digérée ?

M.P. Tout à fait ! Je n’ai aucune amertume. Je crois énormément au destin, je ne devais pas y être, c’est comme ça.

Gardez-vous dans un coin de la tête l’idée que vous pourriez être finalement appelé par Jacques Brunel en cas de blessure d’un des trois demis de mêlée actuellement avec les Bleus ?

M.P. Non, pas du tout ! Il y a d’autres priorités pour moi, et notamment de bien revenir avec mon club. Il y a trois neuf et il faudrait vraiment qu’il se passe beaucoup de choses pour qu’on me rappelle (rires) !

Suivez-vous tout de même toujours l’équipe de France ?

M.P. Bien-sûr, je reste toujours un supporter du XV de France. Je lui souhaite plein de bonnes choses et d’aller le plus loin possible à la Coupe du monde. Maintenant, son actualité, j’avoue que je ne préfère pas en parler.

Vous sentez-vous revanchard cette saison ?

M.P. : Je me dis que j’aimerais plutôt faire la fin de saison que le début ! Mais je ne veux pas me prendre la tête. J’ai un poste à responsabilité à Clermont, je veux apporter le maximum à mon club et essayer de faire le lien entre les jeunes qui arrivent, les recrues qui viennent aider le club pour trois mois et les anciens. Il faut que ça prenne et cela sera plus facile si les victoires s’enchaînent.

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