Parra : "Bien de remettre les pieds sur terre"

Rugbyrama : Votre victoire à Pau, qui s'est dessinée en fin de match, est-elle logique ?

Morgan Parra : Logique, je ne sais pas. Il y a eu un gros combat en première mi-temps. On a réussi à s'en sortir sur la fin, en tenant le ballon, en les mettant à la faute et, de notre côté, en étant plus disciplinés. Quand on tient le ballon, tout devient plus facile... Ça fait du bien de gagner ce genre de match. Ce n'était pas très beau, il y a eu beaucoup de déchets, beaucoup d'en-avants avec en face une équipe bien en place défensivement, qui ne nous a pas laissés respirer. Malgré tout, on gagne. Pour nous, c'est important.

A quel moment avez-vous senti que ce match allait basculer en votre faveur ?

M.P. : Quand on a commencé à s'installer chez eux, en enchaînant les temps de jeu. Pourtant, on est resté sous la menace de perdre ce match car on a tombé énormément de ballons, ce qui nous a empêché d'imposer notre rythme. A chaque en-avant, à chaque ballon rendu trop rapidement, ensuite, les Palois sortaient au pied et tout était à refaire. Sur ce match, la prestation est loin d'être aboutie. Ça nous fera du bien de remettre un peu les pieds sur terre.

Votre mêlée a encore été très dominatrice...

M.P. : Quand on parle de rugby, on parle d'abord de combat et de conquête. La mêlée a encore été très bonne. En touche, en revanche, nous sommes passés complètement à côté. Pas un seul ballon pour lancer notre jeu correctement. Voilà un point très négatif, à travailler pour le déplacement à Brive.

Comment expliquez-vous vos nombreuses fautes de mains ?

M.P. : Il faut surtout rendre hommage à la défense paloise, qui montait très fort et ne nous a pas laissés respirer. Ils étaient en place, ça explique aussi nos fautes.

Depuis le début de la saison, on parlait beaucoup des trois-quarts auvergnats. Cette fois, ce sont vos avants qui sont allés arracher la victoire...

M.P. : On parle des trois-quarts ? S'ils se sont exprimés de la sorte les semaines précédentes, c'est que les gros faisaient un travail énorme, pour les mettre dans les meilleures conditions. C'est eux qui imposaient de l'avancée à notre jeu et qui donnaient du confort à tout le monde. Cette fois, c'est eux qui sont allés la chercher avec les mêlées et les groupés-pénétrants. C'est bien. Même si la touche reste à revoir.