Montpellier : les montagnes russes

  • Top 14 - Montpellier contre Toulon
    Top 14 - Montpellier contre Toulon
  • Top 14 - Fulgence Ouedraogo (Montpellier) contre Lyon
    Top 14 - Fulgence Ouedraogo (Montpellier) contre Lyon
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TOP 14 - Destinés à lutter en apnée pour le maintien il y a encore à peine un mois, les Héraultais ont réussi à sortir la tête de l’eau grâce à trois succès consécutifs. Neuvièmes, à six points de Bordeaux (6e), ils peuvent même encore espérer se qualifier, mais devront faire face à un calendrier dantesque.

"Quand on perd chez nous face au dernier du championnat, la priorité est de maintenir le club dans l’élite. Il faut penser à ça, car c’est quelque chose qui nous pend au nez et qui peut arriver très vite. Il faut être méfiant et surtout en avoir conscience. Après, si on arrive à assurer le maintien le plus vite possible, on pourra alors voir si nous pouvons prétendre à autre chose." Une déclaration signée Fulgence Ouedraogo avant le déplacement à Toulouse le 23 février dernier (défaite 27-14). Montpellier, humilié par l’Usap et vaincu pour la cinquième fois dans son antre cette saison, vient de toucher le fond et regarde vers le bas. Un mois après et trois succès consécutifs décrochés contre Bordeaux, à Toulon et à Pau, son regard est à nouveau tourné vers le haut. "C’est à l’image de notre saison et du championnat qui est un peu fou et va très vite. On a gagné seulement trois matchs et on se retrouve dans une situation inverse à celle constatée il y a trois semaines. Avec un peu plus d’oxygène et en essayant de voir du positif. Le positif, c’est de se dire que rien n’est perdu pour la qualification", résume le flanker.

Cinq victoires visées ou quatre succès et des bonus

Mathématiquement, tout est en effet encore jouable pour le MHR. Mais les Cistes, distancés encore de six points par le sixième et devancés par deux concurrents directs aux phases finales encore hors du Top 6 (Stade Français, 8e et La Rochelle, 7e), peuvent-ils à nouveau croire réellement aujourd’hui à la qualification, "hier" encore utopique : "On a gardé un espoir pour la qualification. Mais elle est encore très loin et vraiment très incertaine car nous partons de très loin, il faut le reconnaître. On a été distancé par les six premiers et pour viser une qualification, on devra réaliser un parcours parfait. Et en regardant notre calendrier, ça va être très difficile."

Un espoir qui change la donne mais n’aveugle pas "Fufu" : "Il faudra faire quasiment un parcours sans faute. C’est-à-dire encore une ou deux victoires à l’extérieur et être intraitable à domicile."

Top 14 - Fulgence Ouedraogo (Montpellier) contre Lyon
Top 14 - Fulgence Ouedraogo (Montpellier) contre Lyon

En somme : soit cinq succès sur six pour ne pas calculer, soit quatre victoires et quatre bonus pour espérer… Rien que ça ! Sur le papier, les réceptions d’Agen, Grenoble et du Stade Français, n’ont rien d’insurmontable. Par contre, les déplacements au Racing (4e), à Castres (5e), puis à Clermont (2e) à la dernière journée, font peur sur le papier. Mais au fond, ce programme n’est-il pas taillé pour cette équipe imprévisible, beaucoup plus à l’aise à l’extérieur (4 succès et un nul) qu’au GGL Stadium? "On a perdu contre le dernier du championnat à domicile, donc le fait de recevoir des adversaires moins bien classés n’est pas forcément rassurant...", ajoute-il.

Cohésion et liant retrouvés

Condamnés aux exploits, les Héraultais peuvent s’appuyer sur leur montée en puissance opérée depuis le succès bonifié face à l’UBB. Ouedraogo confirme : "Il y a désormais plus de cohésion et de liant entre nous dans le jeu. On se trouve plus et mieux et du coup, nous arrivons à enchaîner un peu plus les phases de jeu. Et à être efficaces par moments, même si nous ne le sommes toujours pas sur quatre-vingt minutes. En seconde période à Toulon on montre de belles choses et nous sommes assez dominants durant la première période à Pau. Par à-coups on montre des choses un peu plus encourageantes." Mais la marge de progression de cette équipe est encore grande et l’équilibre, reste fragile : "On ne joue pas encore à 100% de nos capacités. On peut être beaucoup plus réalistes et performants en conquête par exemple, en touche comme en mêlée."

Certes, mais comment Montpellier a-t-il réussi à revenir de l’enfer au moment où tout le monde le voyait exploser ? Le déclic réside-t-il dans ces discussions sans filtres qui ont secoué le groupe ? "On a passé des mauvais moments, ça a été difficile, mais nous n’avons jamais baissé les bras. Et à un moment donné, ça sourit ! Mais ce n’est pas non plus parce que nous avons gagné trois matchs, que tout a changé du tout au tout. Le groupe reste prudent car nous n’avons pas le droit à l’erreur. Et il ne faut pas retomber dans nos travers connus dans un proche passé."

Prudent, l’emblématique montpelliérain ne souhaite pas se projeter. Excellent à Pau et exemplaire dans la tourmente, il ne veut pas se projeter plus loin que la réception d’Agen le 6 avril prochain : "On n’est sûr de rien, mais ce qu’il faut retenir de notre série de trois succès, c’est qu’elle permet à l’équipe de rêver et d’avoir un grain de folie jusqu’à la fin. Malgré la saison qu’on a connu, toutes les défaites et les désillusions, on peut toujours espérer une qualification. Et c’est cela qui nous pousse aux entraînements et à travailler toujours plus au quotidien."

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