Crash-test

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Benjamin Fall (Montpellier) contre Toulouse
    Top 14 - Benjamin Fall (Montpellier) contre Toulouse
  • Le public d'Aimé-Giral en fusion pour la reprise (Perpignan)
    Le public d'Aimé-Giral en fusion pour la reprise (Perpignan)
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TOP 14 - Relancés au classement après leur succès bonifié face aux jeunes du Stade Toulousain (66 à 15), les Héraultais doivent confirmer à Perpignan samedi (18h), pour lancer définitivement leur saison. Un match charnière de leur propre aveu. Un défi de caractère pour eux, qui n’ont pas encore réussi à se resserrer dans l’adversité à l’extérieur (nul à Bordeaux et lourde défaite à Lyon).

La balade face à la jeune garde toulousaine, en supériorité numérique durant plus d’une heure, est forcément un trompe l’œil. Mais ce triomphe sans gloire cache aussi une part de vérité. Elle se trouve dans ce premier quart d’heure référence disputé à quinze contre quinze.

Habitués aux faux départs, les Cistes ont réalisé une entame parfaite dimanche. Vern Cotter : "Il y a des choses qu’on voulait mettre en place que j’ai vues : sur certaines attitudes et certaines façons de garder les ballons vivants en se faisant des passes et en déplaçant le jeu, On a aussi marqué trois essais et on veut donc continuer à développer cela. Je suis content dans l’ensemble et également satisfait que nous ayons eu cette envie de déplacer le ballon, les défenseurs d’en face pour trouver les espaces. Après on devra améliorer des points ce week-end face à Perpignan : les zones de contact, la touche et la mêlée, en revenant à un plan de jeu plus structuré et resserré."

En manque cruel de confiance avant cette victoire, les Cistes n’ont pas effacé tous leurs interrogations, car ils savent qu’ils doivent relativiser leur triomphe.

Prémices d’une dynamique positive

Mais ils ont pris un nouveau départ et ce succès leur a offert une bouffée d’oxygène selon Kélian Galletier : "Gagner, apporte toujours ça. On sortait d’une semaine difficile et cela fait donc plaisir de prendre cinq points et de se remettre la tête à l’endroit. Nous venions d’en prendre cinquante-cinq à Lyon et quand j’en prends cinquante c’est toujours compliqué. C’est cela qui est dur en tant que compétiteur tu te poses tout-de-même des questions." Le manager poursuit : "On a senti un enthousiasme général, qui a été renforcé par la victoire et le retour de certains joueurs comme "Fufu" (Ouedraogo, NDLR) et Alex Dumoulin."

Retrouvés, les Héraultais semblent enfin avoir changé leur priorité. Une prise de conscience qui découle directement de la réunion de mardi dernier, réservée aux joueurs, durant laquelle ils se sont dit leurs quatre vérités. "Il fallait juste confronter la situation à la réalité. Je pense que les hommes ont décidé qu’il fallait laisser tomber les petits "états d’âme" et que chacun devait se reconcentrer sur le projet et les objectifs de la saison. Que tout le monde se focalise à 100% sur les performances aux entraînements et durant les matchs. Mettre l’équipe en premier et effacer tout ce qui est périphérique", poursuit le technicien.

Confirmer pour avancer

Une première étape validée qui ne doit pas se résumer à une simple réaction d’orgueil, sinon le MHR pourrait vite déchanter à Aimé Giral et être ensuite déstabilisé avant la réception capitale de Toulon. Cette rébellion appelle obligatoirement une confirmation samedi d’après Cotter : "Il nous faut construire un bon match et dans ce processus, il faut bien caler nos intentions dans le jeu et sur conquête. La réponse collective était intéressante et il serait dommage de faire un pas en arrière par rapport à ça. Nous devons continuer à travailler ensemble pour renforcer les choses positives. Samedi, Ce sera un match un peu différent, une rencontre à l’extérieur. On connaît le challenge. Ça va être dur mais aussi un bon test."

Si chacun décide de faire son petit truc seul là-bas, on va avoir du mal

Un bon test de caractère pour une équipe qui n’a jamais encore réussi à se sublimer dans l’adversité. "A ce niveau, il faut être capable de maîtriser une rencontre sous pression et être en mesure de transférer cette pression sur l’adversaire. En étant collectif dans un plan cohérent. Maintenant si chacun décide de faire son petit truc seul là-bas, on va avoir du mal. (…) Cette semaine, je sens déjà une implication de tout le monde à la vidéo et durant les échanges, qui fait vraiment plaisir. Et pas seulement de la part d’un groupe de vingt-six, mais des quarante joueurs", précise l’entraîneur.

Aimé Giral, un contexte à part à maîtriser

Kélian Galletier développe ses attentes : "L’équipe va être reçue ! C’est un gros match pour eux car ils jouent leur peau et ils n’ont plus le droit à l’erreur à domicile. Mais c’est aussi un gros match pour nous et j’appuie là-dessus. Ce sera un vrai test, ne serait-ce que par rapport à notre dernier match à l’extérieur où on en a pris cinquante à Lyon. Rien que cela, ça doit nous motiver pour ne plus connaître une sensation comme celle-là ! On attend ce match depuis longtemps et on sait depuis le début de saison qu’il sera difficile. Je pense que l’Usap a eu des défaites frustrantes à Agen ou Grenoble où ils ont bien joué. Cette formation s’appuie sur une belle défense, est agressive et a un jeu aéré où elle tente des choses. Je trouve que c’est une bonne équipe avec notamment de bons joueurs de la génération 92 que j’ai pu côtoyer (Ecochard, Château, Pujol, Carbou, Selponi)"

Le public d'Aimé-Giral en fusion pour la reprise (Perpignan)
Le public d'Aimé-Giral en fusion pour la reprise (Perpignan)

Dans un antre brûlant, les Héraultais vont découvrir une atmosphère électrique que d’éléments dans le groupe connaissent. Une des clés du match selon le flanker : "J’y ai déjà joué deux ou trois fois, mais beaucoup de nos joueurs vont découvrir Aimé Giral. (…) On s’attend à une ambiance très chaude comme c’est toujours le cas à Perpignan. C’est un public fort du Top 14 et une très belle affiche. Nous avons pu aborder le sujet entre nous : le pesage, la "Bronca" catalane… Il faudra en faire abstraction car la vérité viendra du pré durant quatre-vingt minutes." Reste désormais aux Cistes à le maîtriser samedi, dans l’espoir de décrocher un succès référence en terres hostiles, pour lancer définitivement leur saison.

Par Julien Louis

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