Mola dénonce le "beau bordel du rugby français"

Par Rugbyrama
  • Ugo Mola (Coach de Toulouse)
    Ugo Mola (Coach de Toulouse)
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TOP 14 - Le co-entraîneur principal du Stade Toulousain Ugo Mola, agacé par les informations sur la composition du futur encadrement du XV de France, a dénoncé jeudi le "beau bordel du rugby français", qui impacte son club, en plein dans l'ultime sprint de fin de saison.

William Servat (adjoint en charge des avants) est en effet pressenti pour rejoindre les Bleus après la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre) tandis que le préparateur physique Alex Marco pourrait rejoindre Toulon pour remplacer Thibault Giroud, qui renforcera le staff du XV de France dès cet été.

"Ces dommages collatéraux font suite au référendum de la FFR (refus par les clubs d'un étranger au poste de sélectionneur des Bleus)", a constaté Mola, s'exprimant avant le déplacement dimanche à Bordeaux-Bègles de son équipe, déjà qualifiée pour les demi-finales du Top 14 (8-9 juin à Bordeaux). Déplorant le "tintamarre subi par le club", lequel avait juste donné un bon de sortie à Jean Bouilhou (en charge de la touche et qui rejoindra Montauban en Pro D2) "avec le concept particulier de le revoir très bientôt", Mola a souligné que sa principale préoccupation sera de se "préoccuper de la fin de saison".

"Mais je me serais bien gardé d'avoir tout ce trafic. Tout le monde parle des impacts au Racing (départ de Laurent Labit la saison prochaine), à Toulon (Giroud). Mais, le plus gros impact, il est chez nous, comme souvent. Je suis le premier touché, parce que je suis un peu le garant de l'image. Vous savez que je ne fonctionne pas comme un chef absolu qui a ses vassaux pour jouer au cow-boy. Nous, on a vraiment un staff qui prend aujourd'hui un pet dans les carreaux", a dénoncé Mola. "Après, retrouver de la compétence, je ne suis pas inquiet, il y en a. En revanche, perdre William ou Jean, c'est impactant, d'autant que ce sont des figures du club", a-t-il ajouté.

Mola n'a pas caché qu'il regretterait ses adjoints, "sportivement" et "surtout humainement", notamment Servat. William "aura marqué l'histoire du club, et sans doute que son histoire avec le Stade Toulousain ne sera que mise entre parenthèses. Le club a tout fait pour qu'il soit en mesure de prendre sa décision sans pression de qui que ce soit". Enfin, le technicien toulousain a critiqué le choix de la Fédération de publier lundi une liste de 65 joueurs supervisés en vue de la Coupe du monde, à seulement un mois de l'annonce de la liste des 31 (plus six réservistes) retenus. "Ça fait bricolo, sans déconner...", a-t-il lancé.

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