Reggiardo : "J’ai honte"

  • Mauricio Reggiardo (Su Agen)
    Mauricio Reggiardo (Su Agen)
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TOP 14 - Cette défaite d’Agen au Stade français Paris, Mauricio Reggiardo s’en rappellera. Malheureusement, pas pour les bonnes raisons. A 15 contre 13 pendant une demi-heure, les Agenais ont manqué de maîtrise pour renverser des Parisiens certes diminués mais soudés. Le manager agenais ne décolère pas et cherche encore les explications.

Midi Olympique : Vous étiez à 15 contre 13 pendant une grosse demi-heure… Êtes-vous déçu de votre équipe aujourd’hui ?

Mauricio Reggiardo : Je suis en colère. J’ai un sentiment de honte. Je suis frustré, et on peut en rajouter… Mais surtout, je m’en veux. Je m’en veux à moi-même, j’en veux au staff, j’en veux à mes joueurs. C’est dur parce que je crois que l’équipe avait la place de faire quelque chose aujourd’hui malgré le mauvais début de match. Mais après nous avons cru qu’à 15 contre 13 le match était gagné d’office. Ce n’est pas le cas et nous avons arrêté de jouer. Le match il faut le gagner, il faut le construire et nous n’avons pas été capables de le faire. Quand tu fais un match à l’extérieur tu as envie d’avoir un arbitre qui est juste. Et l’arbitre (M. Cardona) a eu les c… de mettre deux cartons rouges. On ne peut donc s’en vouloir qu’à nous-même. Tant mieux pour le rugby car ça montre aussi que 13 mecs peuvent gagner un match contre 15.

Vous vous êtes peut-être trompés de stratégie… Comment expliquez-vous le fait d’avoir rendu autant de ballons au pied ?

M. R. : Nous savons très bien que le Stade français est une équipe qui affectionne le jeu de contre-attaque. Nous avons rendu le ballon, et nous avons donné le bâton pour se faire battre. Et ça, par contre, c’est quelque chose qui me dérange profondément. De leur côté, ils ont eu le cœur pour aller chercher ce match-là. Nous, nous n’avons pas été capables de le construire ce match. Déjà, à la mi-temps, à 15 contre 14, j’ai insisté sur le fait de construire la victoire. Elle n’allait pas venir en claquant des doigts.

La touche a aussi été compliquée aujourd’hui en début de match…

M. R. : Expliquez-moi ! Nous sommes à 90% de plaquages, notre mêlée est hyper dominatrice et nous gagnons tous nos ballons en touche en deuxième mi-temps. Nous avons perdu le match à deux de plus… C’est pour cela que j’ai ce sentiment de honte et de colère. Je déteste avoir des regrets et pour le coup je pense que nous en avons beaucoup. Dans ma tête je ne cesse de me le répéter : "si nous avions fait ça, si nous avions fait ça..."

Pourtant vous arrivez à marquer quand ils sont à 13. Nous avons l’impression que c’est après de l’incident de jeu (choc entre deux joueurs parisiens ; Ensor et Hamdaoui) que vous perdez le match… Comment l’expliquez-vous ?

M. R. : C’est comme ça. Moi je pense que c’est le manque de maîtrise. Nous arions dû le tuer bien avant le match. A chaud c’est mon sentiment et à froid je pense que ça sera le même.

C’est donc une grosse occasion manquée pour Agen dans l’optique d’un potentiel barrage pour garder sa place en Top 14 ?

M. R. : Nous verrons ça plus tard. L’avenir nous le dira. Mais moi je ne vais pas changer ma façon de penser. Je me dis que le money-time ça va être les trois dernières journées. Quoi qu’il arrive, la victoire aujourd’hui ne nous aurait pas assurés du maintien. Nous serions loin d’être sauvés. Nous devons aller à Grenoble, nous allons recevoir Lyon, nous allons recevoir Castres et aller au Racing. Il peut se passer beaucoup de choses encore.

Le point positif reste le bonus offensif décroché à la fin ?

M. R. : Oui. Petit "oui" mais au classement ça compte quand même.

Propos recueillis par Lény-Huayna Tible

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