Lamoulie : "Nous avons fait un beau coup"

Rugbyrama : Comment expliquez-vous cette première mi-temps si poussive de la part de votre équipe ?

Mathieu Lamoulie : Nous savions que l’environnement allait être hostile ici à Perpignan, il y avait une certaine pression. De leur côté, ils sont apparus assez inhibés et n’ont pas réussi à mettre en place leur jeu. Nous avons saisi notre chance et à la mi-temps, nous nous sommes dit que nous allions le faire. Nous avons su concrétiser nos occasions mais nous aurions pu marquer encore d’autres essais. Nous aurions dû nous mettre à l’abri bien plus tôt. Nous sommes quand même très satisfaits de cette victoire et ce soir, toute l’équipe a le sourire.

Quels ont été les mots du coach à la pause ?

M.L. : Pas grand-chose car nous n’étions pas dans le match et nous le savions. Le carton bête de Denis Marchois nous pénalise mais nous jouions à l’envers et malheureusement trop dans notre camp. Par notre faute, nous sommes restés avec le couteau sous la gorge. Le score est de 6-3 à la mi-temps, ce qui n’était pas du tout l’objectif avant la rencontre.

Vous venez de prendre un net avantage sur Grenoble ce soir avec ce résultat. Quel est votre sentiment ?

M.L. : C’est toujours mieux d’être devant et de voir nos principaux concurrents derrière. Toutefois, on ne peut pas se reposer sur nos lauriers, nous avons un gros déplacement à Pau la semaine prochaine et pourquoi pas enchainer en surfant sur notre bonne dynamique. Nous allons continuer à travailler avec beaucoup d’humilité et essayer de faire un résultat là-bas. Nous sommes une équipe qui joue parfois à réaction, mais nous n’avons peur de rien.

Ce soir, c’était un match charnière, nous n’avions pas le droit à l’erreur. Même si nous n’avons pas été très précis et disciplinés en première mi-temps, nous avons rectifié le tir en seconde période. Nous avons réussi à ouvrir des brèches et à scorer. Notre défense a également été très performante ce soir.

Cette peur qui était la vôtre par le passé, elle vous a totalement abandonné ce soir ?

M.L. : Sûrement, mais Perpignan n’avait pas gagné à la maison depuis le début de la saison. Ça doit peser lourd dans les têtes de leur côté. Il y a trois ou quatre saisons, nous étions dans leur situation et c’était dur psychologiquement. L’USAP voulait tout donner pour rester en vie et ils ne sont pas encore morts, mais nous avons fait un beau coup ce soir.

Par Thomas Saint-Antonin