Match capital au Capitole

  • TOP 14 - Mahamadou Diaby (Bordeaux) face à Edimbourg
    TOP 14 - Mahamadou Diaby (Bordeaux) face à Edimbourg
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TOP 14 - L'UBB prépare avec minutie, le premier gros déplacement de l'année 2020, à Toulouse. Le leader du top 14 contre le champion en titre, voilà, une confrontation qui pourrait produire des étincelles...

"Vous l'avez entendu ? On en avait besoin" Mahamadou Diaby sourit, mais cela ne devait pas trop être le cas, quand Christophe Urios a tancé l'ensemble du groupe, lors de l'entraînement du mercredi après-midi. Pour préparer le déplacement à Toulouse, l'UBB travaille d'arrache-pied. La précision, l'intensité, voilà certainement ce que le manager bordelo-béglais à demander à ses troupes. Car "Toulouse, c'est Toulouse !" comme l'a lancé "Mamad" Diaby. Et le leader sait trop bien que sur la pelouse du stade Ernest Wallon, l'équipe d'Ugo Mola, les attend de pied ferme.

L'affiche est belle entre deux équipes aux jeux spectaculaires, mais pour Frédéric Charrier, l'entraîneur des arrières, tous les scénarios sont possibles : "Toulouse est une équipe complète, très performante sur ses bases. Si on regarde le match de la semaine dernière contre Gloucester, le premier essai, c'est un ballon porté. On parle beaucoup de match spectaculaire, mais Toulouse, c'est avant tout une grosse mêlée, de gros ballons portés, des avants qui portent l'équipe. Et après les trois-quarts arrivent à utiliser les bons ballons et à être décisifs."

On pourrait lui objecter les absences des joueurs retenus dans la liste des 42, ce qui est aussi le cas de l'Union, mais l'argument lui semble un peu court : "C'est une équipe qui prend, durant la période sans les internationaux, beaucoup de points. Même s'ils sont handicapés sur le papier, au final, c'est une équipe qui sait très bien jouer ces périodes-là." et Mahamadou Diaby de renchérir : "Quand on joue ces équipes-là, Toulouse, Clermont, le Racing, on ne fait plus attention à l'absence des internationaux. L'année dernière, c'était ce qu'on s'était dit et on a pris une leçon là-bas. Toulouse, chaque année, c'est une des équipes qui fournit le plus d'internationaux. L'an dernier, ils ont passé avec brio, cette période. Pourquoi, ils n'arriveraient pas à le faire maintenant ? S'il y a bien une chose dont on n'a pas parlé, c'est bien, entre guillemets, cette absence des internationaux."

Faire un grand match là-bas

Alors avec ou sans joueurs retenus, le match promet. Cela sera une confrontation capitale, pas si loin du Capitole. Mais cela sera aussi le premier d'une série infernale pour l'UBB avec la réception de Lyon, le dauphin actuel, un déplacement à Clermont et la réception de Castres. Alors commencer par Toulouse, "Cela donne le ton !" poursuit Mahamadou Diaby. "Toulouse, le champion de France, qui revient en forme, qui a réalisé encore un gros match ce week-end. Ceux qui aiment le rugby vont être servis. C'est toujours une belle affiche." Et l'Union veut poursuivre sa route, celle d'une équipe solide qui, malgré 11 changements, est allée gagner chez les Wasps, avec la manière.

L'objectif du déplacement est clair : "Nous, on s'attend à être dans la continuité de ce qu'on fait, en ce moment, c'est-à-dire des matchs maîtrisés, costauds. Depuis le début de l'année, on veut changer le visage de l'équipe à l'extérieur." synthétise Christophe Charrier. "On veut montrer un visage conquérant à Toulouse". Pour réaliser cela, l'UBB va partir en amont, au moins samedi, à Montauban, se resserrer. "C'est la façon dont on a préparé plusieurs matchs à l'extérieur." explique "Mamad" Diaby. "Christophe aime bien que le groupe se resserre plusieurs jours avant de jouer les matchs les matchs à l'extérieur. Et puis on a pris aussi le goût de ses préparations. C'est plutôt pas mal parce que cela permet de contrôler beaucoup de choses, comme l'alimentation des joueurs, le sommeil."

Stade Toulousain-UBB, le match pourrait bien marquer un tournant capital pour les deux équipes. Une chose est sûre, l'Union n'a rien à perdre dans ce déplacement haut-garonnais. Si ce n'est sa place de leader. Mais comme le dit le capitaine Diaby : "Si on est fiers de ce qu'on fait, qu'on soit 2e ou 3e, cela ne va pas être la fin du monde." Certainement non. Mais par contre, gagner à Toulouse donnerait le ton pour l'UBB pour cette phase de 4 matchs en janvier-février. Et marquerait certainement les esprits des poursuivants.

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