Devergie : "Je pense être sur la bonne voie"

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TOP 14 - Montpellier retrouvés face à Bordeaux lors de la dernière journée (37-10), après quatre revers consécutifs, les Héraultais iront défier samedi (17h) Toulon à Mayol pour confirmer leur redressement. Un défi de taille et une belle occasion pour l’intéressé de confirmer ses dernières belles sorties.

Avec les absences des internationaux tricolores évoluant en troisième ligne (Picamoles, Camara et Galletier), Devergie aura en effet du temps de jeu sur la Rade.

Rugbyrama : Le MHR est démuni en troisième ligne cette semaine avec les absences des internationaux. Etes-vous prêt à saisir votre chance samedi ?

Martin Devergie : Oui. Cela fait maintenant quatre semaines qu’on me donne l’opportunité de m’exprimer un peu et je me sens de mieux en mieux au fil des matchs. C’est toujours une opportunité pour performer, quelque soit la rencontre à disputer.

Vous avez disputé dix oppositions cette saison, pour seulement trois titularisations. Psychologiquement, est-ce difficile à vivre pour vous de passer constamment de l’ "ombre" à la "lumière" ?

M.D. : En effet, c’est difficile à vivre. Mais chacun porte un peu sa "croix". Les titulaires ont chacun leurs soucis et moi j’ai les miens. Il y a des hauts et des bas, c’est comme ça. C’est un peu usant. Mais je me tiens prêt tout le temps car j’étais préparé à cette situation, je m’y attendais. Donc au final ce n’est pas si usant que ça… Je sais que je vis des années déterminantes de ma carrière et je ne lâcherai donc pas.

Arrivez-vous à retenir le positif, comme votre belle prestation à la Rochelle ou vos dernières entrées positives ?

M.D. : Je sens des progrès. Ce n’est qu’en jouant que l’on progresse et je pense donc que mes progrès sont en corrélation avec mon temps de jeu. J’ai aussi beaucoup travaillé en dehors pour avoir une nouvelle confiance de Vern (Cotter, NDLR), afin qu’il puisse m’aligner ou me faire entrer plus tôt dans les matchs, comme cela a été le cas ces derniers temps.

Justement, qu’avez-vous travaillé en particulier ?

M.D. : J’ai essayé de comprendre des choses sur mes prises de balles, mes timings de courses. J’ai regardé des vidéos et répété les exercices durant les séances. Avant, je prenais le ballon arrêté car j’arrivais trop tôt à hauteur. Je bosse également ma défense, mes passes, mon cardio et mes attitudes au contact. C’est un ensemble de choses que j’essaye de travailler plus qualitativement durant les entraînements.

Discutez-vous de votre situation avec Vern Cotter ?

M.D. : On a eu des échanges et il n’y a jamais eu de problème entre nous. On travaille ensemble et cela se passe bien. Il y a une grosse concurrence à mon poste et je l’accepte. Même si je ferai tout pour passer numéro un, c’est normal. Mais la concurrence est saine. Vern m’aide au quotidien et on commence à voir désormais les résultats, même si cela a été un peu poussif au départ. On est sur la bonne voie.

Sentez-vous que les jeunes héraultais ont la confiance du staff cette saison ?

M.D. : Oui et il suffit de faire le bilan du nombre de jeunes joueurs utilisés cette saison pour le constater. Arthur Vincent a enchaîné les matchs alors qu’il n’a que 19 ans. Gaby N’Gandebe a brillé la semaine dernière face à Bordeaux et Yvan Reilhac l’avait fait à Toulouse. On sent qu’ils nous font de plus en plus confiance et c’est donc à nous de montrer à chaque sortie qu’on peut apporter une plus-value. Et je pense que c’est ce qu’on arrive à faire.

À 23 ans, vous considérez-vous encore comme un jeune joueur ?

M.D. : Cette saison et la prochaine, sont des années capitales pour moi. Il faut que je performe et que je prenne ma chance au bon moment. La concurrence freine l’avancée, mais je le répète, je l’accepte. Je ne me considère plus comme un jeune. Je suis sous contrat professionnel et j’essaye d’agir comme tel. Je pense que les choses sont en train de changer et qu’on me considère désormais plus comme un pro qu’un jeune. Mais la seule vérité vient du terrain et du travail.

Martin Devergie - Montpellier
Martin Devergie - Montpellier

Voyez-vous toujours votre avenir à Montpellier ?

M.D. : Oui, il me reste un an et demi de contrat (juin 2020), donc mon avenir est toujours ici. On verra après ce qui en résultera.

Êtes-vous aujourd’hui plus un numéro huit ou un flanker ?

M.D. : Pour le moment, les deux, même si mon poste de prédilection est numéro huit. Je me focalise sur mon jeu sans me poser mille questions. Et si j’arrive à jouer aux deux postes, ce sera une belle carte à jouer pour moi. Même si on peut dire aussi que c’est le rôle d’un parfait remplaçant… Ce n’est pas ce que je veux. Je fais en fonction de ce que les coachs attendent de moi. L’essentiel pour moi est de jouer.

Collectivement, le moment est-il venu pour le MHR de trouver de la constance à Toulon ? Même si ce déplacement sur la Rade n’a jamais réussi au club…

M.D. : On se concentre sur nous-mêmes et non sur l’adversaire. C’est à nous de montrer une bonne attitude pour être sur la continuité de Bordeaux. Toulon, on les respecte, mais nous sommes focalisés sur nous.

Suite aux nombreuses explications entre joueurs et réunions de la semaine avant Bordeaux, sentez-vous désormais l’équipe déterminée à prendre un nouveau départ ?

M.D. : Oui, il y a une vague positive qui est en train de revenir mais elle ne perdurera qu’avec les victoires. Après Perpignan, nous devions réagir. Ça a été le cas et ce succès face à Bordeaux représente un peu tous les efforts réalisés par le groupe. Depuis le début de saison, on essaye de repartir. Mais nous avons parfois manqué de réussite et à d’autres moments, l’équipe est passée au travers. On ne se dit pas qu’il faut reconstruire quelque chose car rien n’a été cassé. Je ne pense pas que nous ayons eu les mauvaises attitudes, sauf face à l’Usap, l’on s’est trompé. Contre La Rochelle on n’est pas loin, à Toulouse aussi malgré le score… Je pense que nous sommes sur une bonne dynamique et qu’il faut qu’on continue de croire en nous.

Quelles sont selon-vous les forces de Toulon, une équipe qui vous ressemble un peu cette saison dans son parcours ?

M.D. : C’est vrai qu’ils ont fait un mauvais départ tout comme nous. Peut-être encore plus. C’est une formation solide avec de grosses individualités. Je m’attends donc à une opposition très physique où il va falloir s’appuyer sur une grosse défense et mettre beaucoup d’agressivité. Toulon va nous faire mal et on devra rendre les "coups".

Voyez-vous encore cette opposition comme la dernière chance de rester en course pour le Top 6, ou le MHR (9e à dix points de l’UBB, 6e), a-t-il déjà fait une croix sur la qualification ?

M.D. : Si, on y croit, aussi non on ne jouerait même pas les matchs ! Mathématiquement, c’est vrai qu’on peut penser que c’est notre dernière chance. Mais tant que le championnat ne sera pas terminé, on y croira jusqu’au bout !

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